mise à jour 2008/08/19
Rappel des principes d'organisation définis en 1964,
Extraits publiés dans un document de présentation de l'Inventaire, 1978
La tâche de la Commission nationale chargée de préparer l'établissement de l'Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, consistera dans un contexte de recherche scientifique pure, excluant toute préoccupation d'ordre administratif ou fiscal, à recenser, à étudier et à faire connaître toute oeuvre qui, du fait de son caractère artistique, historique ou archéologique, constitue un élément du patrimoine national.
Les expériences du siècle dernier prouvent qu'il est impossible de confondre mais nécessaire d'associer :
1° L'Inventaire monumental immobilier : édifices de tous ordres et objets réputés immeubles par destination, portails sculptés, vitraux, retables ;
2° L'Inventaire des richesses d'art mobilières : tableaux, collections, oeuvres précieuses, etc.
Il y a tout intérêt à créer une solidarité entre les deux enquêtes et à faire rentrer dans un cadre unique normalisé sous la responsabilité générale de la Commission nationale toutes les initiatives de répertoires : orfèvrerie, dessins, manuscrits, tissus, etc., des collections nationales et privées en cours ou à venir.
Il semble enfin conforme à l'état du savoir et des besoins actuels, d'ajouter deux branches à l'Inventaire :
3° L'inventaire de la documentation artistique, où serait planifiée l'exploitation des plans, pièces d'archives, etc. intéressant l'art français.
4° L'inventaire iconographique, où serait planifiée l'étude des cultes régionaux, des symboles, images et emblèmes à notre pays, et non seulement dans l'art religieux mais aussi dans l'art profane et civil. Il est facile d'imaginer le bénéfice que chacune de ces branches pourrait tirer d'une coopération intelligente avec les autres, l'ensemble représentant dans toute son ampleur et son ambition l'Inventaire artistique de la France.
La réalisation de cet Inventaire artistique suppose la collaboration constante et confiante de tous les organismes administratifs et privés dont l'activité s'étend sur ce domaine et, - en tout premier lieu, des services des Monuments historiques, des Archives de France, des Musées, des Universités, des Bibliothèques, et du Centre national de la recherche scientifique - étant entendu que les services spécialisés conserveront, pour la poursuite de leurs objectifs propres, une indépendance que tempérera seule l'application de normes, établies en commun, nécessaires pour permettre à l'Inventaire, à plus ou moins longue échéance, de bénéficier du résultat de leurs travaux.
