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Réponse n° 1

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site mines de plomb argentifère et de cuivre dites mines de l'Argentella
localisation Corse ; Haute-Corse ; Calenzana
  oeuvre sur plusieurs communes : Galeria ; Moncale
lieu-dit Bocca Bassa ; Campo Astro ; Capo di l'Argentella ; Ferragliola ; Monte Martino ; Ogliastrone ; Valle Calde
hydrographie Petrico (le)
dénomination mine
parties non étudiées usine de préparation de produit minéral ; bassin de retenue ; bâtiment administratif d'entreprise ; cheminée d'usine ; excavation ; puits d'extraction ; transporteur automatique par câbles ; jetée
époque de construction 3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 1ère moitié 20e siècle
année 1869 ; 1873 ; 1886
auteur(s) Colas C. (ingénieur) ; Broad Roberts (ingénieur) ; Grange (ingénieur)
personnalité(s) Castell-Southwell Arthur (promoteur) ; Santarelli, industriel (promoteur)
historique Ce gisement, à l'exploitation ancienne et discontinue, est figuré sur le Plan Terrier dressé en 1780 au pied du Mont Largentella. Il est remis en valeur à partir du milieu du XIXe siècle. En 1847, il fait l'objet de plusieurs permis de recherches émanant de personnalités tels l'avocat cortenais Léonard Pierraggi, le sieur Marini, jouissant de l'appui de la famille de notables Gavini ou encore le député et comte Le Coat de Kervéguen. Ce dernier finance de 1848 à 1851 des travaux effectués par l'ingénieur Grange, le maître mineur Santelli et onze ouvriers. Une seconde équipe, missionnée par la "Compagnie Moullet Frères", soutenue par des investisseurs provençaux, organise des dépilages à quelques centaines de mètres. Le 9 janvier 1856, la concession de l'Argentella, d'une superficie de 1 091 ha est octroyée à la "Compagnie Moullet Frères". Faute de capitaux, le gisement demeure inexploité de 1857 à 1865. Les premières grandes réalisations ont lieu à partir de 1869, au lendemain de la reprise de la concession par C. Colas. Elles porteront, alternativement, sur le gisement de plomb argentifère et sur le gisement de cuivre de Valle Calde. A partir de 1873, de très importants travaux sont réalisés. Ils concernent, en autre, la construction d'une vaste usine destinée à l'enrichissement et au lavage du minerai et de bâtiments administratifs, l'édification d'un barrage, l'aménagement du port Julia dans la baie de Crovani. 20 000 tonnes de roches sont abattues et transportées par câble aérien jusqu'à l'usine équipée de trois machines à vapeur alimentées par cinq chaudières pouvant développer une force de 100 CV. 170 ouvriers concourent à l'exploitation. Entre 1875 et 1877, ils ne sont plus que 100. En effet, seules 30 tonnes de minerai par jour sont livrées à l'usine. Dès 1876, elle ne travaillera plus que quatre à cinq semaines deux fois par an. En 1878, seules 30 tonnes de minerai seront extraites. En 1886, C. Colas vend la mine à des investisseurs anglais. La société "L'Argentella Mining Company" donne un nouvel élan à l'exploitation ; elle emploie près de 150 personnes parmi lesquels 80 mineurs, sous la direction de l'ingénieur anglais Broad Roberts. L'exploitation est abandonnée de 1888 à 1891. Les travaux sont repris en janvier 1891 sur les secteurs d'Ogliastrone et Bocca Bassa. A la fin de 1893, Arthur Castell-Southwell devient concessionnaire jusqu'en 1896. En 1898, il démantèle l'usine puis cède la concession à l'industriel Santarelli, directeur des "Mines et Fonderies de Francardo". Ce dernier revend l'ensemble à la "Société des Mines de Prunelli". En 1907, quelques travaux reprennent à Valle Calde. Plusieurs sociétés se succèdent ensuite : la "Société des Mines de l'Argentella" jusqu'en 1911, puis le "Syndicat Franco-Ova Réunis". En 1928, la "Société d'Exploitation Minière de la Corse" reprend les travaux jusqu'en 1930. En 1947, la "Compagnie Industrielle et Minière de la Corse" s'intéresse aussi au site. Le 24 janvier 1964, la déchéance de la concession est prononcée.
description De nombreux vestiges de cette exploitation, conduite à ciel ouvert et en galeries, sont encore en place. Autour du grand couloir, de nombreux forets sont toujours figés dans la roche. Des trains de chiens de mines et plusieurs pièces en fer sont visibles en contrebas des haldes, le long du ruisseau de Cardiccia. L'usine de traitement du minerai, établie sur la rive droite du ruisseau Petrico, à quelques centaines de mètres de la mer et un bâtiment administratif sont conservés en élévation.
état établissement industriel désaffecté
propriété propriété de la commune ; propriété privée
type d'étude enquête thématique régionale (patrimoine industriel de la Corse)
rédacteur(s) Campocasso Pierre-Jean ; Fideli Marie-Antoinette ; Mattioli Mauricette
référence IA2B000353
  © Inventaire général ; © Collectivité Territoriale de Corse
enquête 2004
date versement 2006/08/10
date mise à jour 2007/02/16
crédits photo Bachelez, Philippe - © Collectivité Territoriale de Corse
 
service producteur Collectivité Territoriale de Corse - Direction du Patrimoine - Service de l'Inventaire du Patrimoine
B.P. 215 - 20187 Ajaccio Cedex 1 - 04.95.50.38.06/04.95.50.38.07
 
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Requête ((Broad Roberts) :AUTR )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=3 Génériques=0