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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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moulin à farine dit Moulin de l'Auzette, puis usine de préparation de produit minéral (moulin à kaolin) Nénert Latrille et Ruaud, puis Tauty, puis usine de traitement du poil animal Boyer et Tharaud, puis Beaulieu, actuellement établissement médical et immeuble à logements
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localisation
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Limousin ; Haute-Vienne ; Limoges
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aire d'étude
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Limoges
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adresse
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41, 45 rue Auzette
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hydrographie
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l'Auzette
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destinations successives
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établissement médical ; immeuble à logements
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dénomination
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moulin à farine ; usine de préparation de produit minéral ; usine de traitement du poil animal
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parties non étudiées
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logement patronal ; bureau d'entreprise ; logement de contremaître ; magasin industriel
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époque de construction
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2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
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année
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1837 ; 1854 ; 1862 ; 1902 ; 1903 ; 1914 ; 1918
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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En 1837 la société Nénert Latrille et Ruaud détruit le moulin à farine dit moulin d'Auzette, dont l'existence est attesté dès la fin du 18e siècle, pour édifier une usine de préparation de produit minéral spécialisée dans le traitement du kaolin. Des agrandissements sont réalisés en 1854 et 1862. Le site est acquis en 1888 par la société Boyer et Tharaud qui y implante une usine de traitement du poil animal (couperie de poils) destiné à la fabrication du feutre. Léonard Tauty, qui exploitait le moulin à kaolin depuis 1881 environ, poursuit néanmoins son activité sur le site jusqu'en 1899. En 1902 Léon Beaulieu acquiert l'usine. Il procède à cette date à l'agrandissement des ateliers, puis à la construction d'un logement patronal en 1903, d'un nouvel atelier de fabrication en 1914, et enfin d'un bâtiment abritant des bureaux, un magasin industriel et un logement de contremaître en 1918. D'autres agrandissements ont lieu au début des années 1920. Exploitée sous la raison sociale Beaulieu Léon et fils au lendemain de la Première Guerre mondiale, puis sous celle de La Couperie Limousine dans les années 1930, l'usine n'a plus de fonction productive à partir de 1935 environ : cette dernière est transférée à Nantiat (87) , tandis que les ateliers de Limoges sont reconvertis en entrepôts industriels. L'usine de Nantiat ferme vers 1960, entraînant la fermeture du site de Limoges. Les ateliers de production ont été rasés. Le logement patronal abrite actuellement l'hôpital de jour du centre hospitalier Esquirol (crèche thérapeutique). Les bureaux et le logement de contremaître ont été reconvertis en immeuble de logements. Le moulin à farine était doté en 1793 de 2 paires de meules mues par une roue à augets. Le moulin à kaolin dispose de 12 paires de meules en 1837, 34 paires de meules, 10 pilons et une presse en 1852 et 1885. La couperie de poils est équipée de 3 coupeuses et 3 souffleuses en 1895, 9 coupeuses, 2 souffleuses, 1 effilocheuse et 2 arracheuses en 1914, et de 10 arracheuses supplémentaires en 1925. Le moulin à kaolin emploie 33 ouvriers en 1841, 20 en 1852. Le 30 mars 1905, une grève générale éclate à l'usine Beaulieu. Licencié dès le 31, le personnel entre dans un conflit très dur avec Léon Beaulieu, assiégeant l'usine et séquestrant le patron et sa famille. Les gendarmes, qui occupent l'usine en mai 1905, se chargent alors de la protection de Léon Beaulieu. En juin 1905, l'usine Beaulieu emploie 80 ouvriers.
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description
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Le logement patronal se compose d'un étage de soubassement, d'un rez-de-chaussée, d'un étage carré et d'un étage de comble. Les façades sont en moellon de granite à appareillage polygonal ; les pignons sont en moellon de pierre enduit. Les baies à encadrement de brique sont couvertes d'arcs segmentaires (avec clef). La corniche de la façade antérieure, sur laquelle s'appuient des aisseliers portant l'avant-toit, est surmontée d'un lourd bandeau d'attique. La corniche et le bandeau d'attique sont interrompus par une lucarne-pignon percée d'un oculus à encadrement richement sculpté. Tous les éléments décoratifs du logement patronal sont aujourd'hui peints, de couleur rouge brique. Au pignon occidental est adossée une petite extension en encorbellement au-dessus de l'Auzette, supportée par des consoles en profilés rivetés. La couverture est à longs pans et croupes en ardoise. Les anciens bureaux et le logement de contremaître sont en moellon de granite. Le pignon sud-est, en maçonnerie enduite, porte des traces d'arrachement résultant de la destruction des ateliers adjacents. Ce bâtiment est doté d'un rez-de-chaussée surmonté de 2 étages carrés, couvert d'un toit à longs pans et de croupes en ardoise. Les baies sont couvertes de linteaux droits métalliques surmontés d'arcs de décharge en brique rouge, faisant saillie. La façade est parcourue au niveau des linteaux des baies du second étage d'un bandeau horizontal en brique rouge.
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élévation
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élévation ordonnancée
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étages
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étage de soubassement ; 2 étages carrés ; étage de comble
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gros-oeuvre
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pierre ; granite ; moellon ; enduit partiel ; métal ; brique
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couverture (type)
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toit à longs pans ; croupe
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couverture (matériau)
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ardoise
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état
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établissement industriel désaffecté
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propriété
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propriété d'un établissement public
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type d'étude
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patrimoine industriel (enquête partielle, commune de Limoges)
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rédacteur(s)
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Pillet Frédéric
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référence
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IA87000306
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© Inventaire général ; © Ville de Limoges
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enquête
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2003
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date versement
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2004/01/22
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date mise à jour
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2012/01/12
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crédits photo
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Pillet, Frédéric - © Inventaire général, ADAGP
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dossier en ligne
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Contact service producteur
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service producteur
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Région Limousin - Service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel 27 boulevard de la Corderie 87031 Limoges Cedex - 05 87 21 20 95 ou 05 87 21 20 90
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