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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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entrepôts commerciaux dites maisons d'expédition
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localisation
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Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Vaucluse ; Cavaillon
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aire d'étude
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Cavaillon
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dénomination
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entrepôt commercial
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collectifs
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58 repérés ; 9 étudiés
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époque de construction
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limite 19e siècle 20e siècle ; 20e siècle
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historique
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Rouage essentiel de l'économie cavaillonnaise pendant près d'un siècle, l'activité des expéditeurs de produits agricoles semble avoir connu son apogée pendant la période de l'entre-deux-guerres, pour s'essoufler depuis une trentaine d'années suite au regroupement des exploitants en coopératives et à la création du Marché d'Intérêt National, autour duquel se sont regroupées les cinq plus grosses entreprises d'expédition de la ville. Plusieurs centaines de maisons d'expédition auraient autrefois coexisté, dont une trentaine seulement restent actives aujourd'hui. Dans leur grande majorité, elles sont encore spécialisées dans le conditionnement des melons, une minorité traitant l'ensemble de la production maraîchère. L'expédition s'est assortie longtemps de productions ou d'activités corollaires qui ont également à peu près disparu : seule une fabrique d'emballages fonctionne encore et le dernier commerce spécialisé en fournitures pour expédition est à la veille de cesser. La dégradation progressive de l'activité a souvent entraîné la démolition ou plus fréquemment la transformation des entrepôts, ce qui n'a permis le repérage que de 58 d'entre eux : 28 pour la période 1890-1920, 16 pour les années 1920-1950, 14 pour les années 1950-1980.
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description
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Le repérage met en évidence une condensation des entrepôts à la périphérie immédiate de la vieille ville. Ils sont disposés sur des parcelles de surface très variable mais de forme relativement régulière et le plus souvent rectangulaire et peuvent compter de 1 à 5 corps de bâtiment, l'un deux comprenant un logement dans 75% des cas. Les maisons les plus anciennes comportent peu de bâtiments, lesquels se trouvent presque toujours sur la rue ; au contraire, les entrepôts les plus récents, éloignés du centre, bénéficient d'un espace plus grand et en retrait de la voirie : les constructions se multiplient autour d'une cour. On retrouve à toutes les époques une organisation similaire : un seul bâtiment, sur la rue ; deux bâtiments avec un sur la rue et l'autre en retrait, accolé ou indépendant, sur la cour (plus l'entrepôt est récent, plus les bâtiments sont isolés au centre de l'espace collectif). Le plus souvent, le bâtiment sur rue est la construction "noble" : bureau, habitation derrière laquelle se trouvent les entrepôts et hangars proprement dits. L'évolution qui caractérise les matériaux de construction n'est guère différente de celle des autres constructions : les premières années sont marquées par la nette prédominance des maçonneries revêtues d'un enduit lisse qur lequel se détachent des reliefs en pierre de taille. Dans les années 1920 on note une raréfaction du décor et un emploi réduit de la pierre. Les années 1950-1980 voient la disparition à peu près totale du décor ; la formule qui prévaut est celle de mçonneries badigeonnées. On notera la quasi-absence de constructions en agglomérés de ciment, ou autres matériaux contemporains. Les structures de charpentes en béton autour des années 1925-30 puis métalliques ces dernières années n'a rien de très original. Pour la construction des quais, utilisation d'une pierre extrêmement dure, dite "pierre de banque", mais ils sont plutôt rares. Les entrepôts à un seul corps de bâtiment sont constitués en majorité de deux niveaux dont celui du haut abrite très souvent l'habitation. Dans le cas où il y a plusieurs bâtiments, le second est un hangar et le premier garde la double fonction. La différence essentielle de structure quand il y a plusieurs bâtiments est la présence d'espaces collectifs sous forme de cours situées de diverses façons. L'entrepôt, dans la première période, est un vaisseau unique de moyennes dimensions. Avec l'apparition de charpentes en béton, les volumes plus vastes sont divisés en nefs par des rangées de piliers. Il existe presque autant d'élévations extérieures que de maisons d'expédition ; elles sont simples et vont vers une raréfaction du décor. La période des années 1925-30 montre un plus grand soin apporté au dessin et au traitement des façades, période qui correspond à la mise au point de formules originales pour l'architecture des entrepôts.
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Giraud Marie-Odile ; Mariottini Jean-Marc ; Marciano Florence
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référence
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IA84000528
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© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
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enquête
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1994
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date versement
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2003/08/27
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date mise à jour
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2007/03/12
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service producteur
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Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
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