historique
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Le canton de Penne-d'Agenais, dans l'arrondissement de Villeneuve-sur-Lot, est partagé entre la partie septentrionale, appartenant à la vallée du Lot et aux coteaux mollassiques de la rive droite, et la partie méridionale, appartenant au domaine des coteaux calcaires des "Serres". Le Boudouyssou, affluent du Lot, s'écoule dans une vallée secondaire transversale, alors que la Tancanne et ses affluents constituent une gouttière longitudinale. Le relief, très marqué par la présence de buttes témoins aux pentes escarpées, culmine à environ 220 mètres sur les coteaux de la rive gauche du Boudouyssou. Outre le Lot, voie fluviale aménagée depuis le Moyen Age dans ce secteur, les principales voies de communication sous l'Ancien Régime sont le chemin de Penne à Tournon par la vallée du Boudouyssou, et la route de Villeneuve à Cahors par la rive droite, traversant Saint-Sylvestre et Trentels, voie royale aménagée au 18e siècle. La voie romaine d'Agen à Cahors borde également le sud du canton (Frespech, Massels). La vallée du Lot est traditionnellement vouée aux cultures maraîchères (conserverie à Saint-Sylvestre) , alors que les coteaux sont principalement consacrés aux vergers de pruniers, destinés à la confection des pruneaux d'Agen. Au Moyen Age, le "castrum" royal de Penne est à la tête d'une vaste châtellenie, et d'une baillie s'étendant au nord jusqu'à Monségur, à l'est jusqu'à Monsempron, à l'ouest jusqu'à Castella, jusqu'à Laroque et Bajamont au sud. L'étendue de la juridiction de Penne a été amenuisée dès le 13e siècle, lors de la création de la bastide de Villeneuve, et par l'extension du ressort du "castrum" de Frespech au sud. En 1640, les paroisses de Puycalvary, Dausse, Trémons, Moudoulens et Ayrens furent distraites de Penne, au profit de la baronnie de Puycalvary. Sous la Révolution, la partie sud du canton, comprenant les communes d'Auradou, Frespech, Hautefage, Massels et Massoulès, formèrent un éphémère canton, supprimé et rattaché à Penne en 1800. La commune de Penne a été démembrée de la section de Trentels en 1839 et de Saint-Sylvestre en 1853. Comme tout l'arrondissement de Villeneuve, le canton connaît son optimum démographique durant le 2e tiers du 19e siècle, avec 9783 habitants en 1841, avant de diminuer très fortement durant la 2e moitié du siècle ; la population cantonale qui s'élève encore à 8092 habitants durant le 3e quart du 19e siècle, ne compte plus que 7443 habitants en 1896, soit une diminution de 24 %. Le déclin démographique est particulièrement marqué dans le secteur sud du canton, où il représente une baisse de 31 % des effectifs (jusqu'à 45 % à Auradou et Massels) , contre 21 % dans la partie nord. La diminution s'accentue au début du 20e siècle, l'agglomération Penne-Saint-Sylvestre perdant encore 16 % de sa population avant 1921. La timide reprise, enregistrée dans l'Entre-Deux-Guerres dans ce même secteur, est confirmée dans la seconde moitié du 20e siècle, le nombre d'habitants dans l'agglomération culminant à 4434 habitants en 1990, soit une augmentation de plus de 28 % sur la période. L'ensemble du canton ne bénéficie cependant pas des mêmes conditions, puisqu'en moyenne, la reprise n'est amorcée qu'en 1975, la population cantonale retrouvant un niveau identique à celui de la fin du 19e siècle en 1999, avec 7440 habitants. L'inventaire topographique du canton, effectué sur le terrain en 2003-2004, est inscrit dans le programme d'inventaire des cantons riverains de la vallée du Lot en Agenais.
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