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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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usine métallurgique dite forges de Sérigné
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localisation
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Bretagne ; Ille-et-Vilaine ; La Bouëxière
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oeuvre située en partie sur la commune : Liffré
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aire d'étude
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Ille-et-Vilaine
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lieu-dit
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les Forges de Sérigné
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dénomination
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usine métallurgique
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; logement patronal ; logement d'ouvriers ; magasin industriel ; bureau d'entreprise
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époque de construction
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1er quart 19e siècle
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année
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1822
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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Les forges de Sérigné sont autorisées le 24 mai 1821 par ordonnance royale à André de la Verdie, en collaboration avec Pierre Brisou. Selon l'ordonnance, les forges se composeront d'un haut fourneau pour la fusion du minerai de fer et d'un atelier pour la fabrication de la fonte moulée. En 1822, construction du haut fourneau, la première mise à feu ayant lieu en octobre 1823. Durant tout le XIXe siècle, les forges produisent de la fonte à partir du minerai extrait des landes de Beaugé, à Liffré (35) , et du charbon de bois produit dans les forêts alentours. Au XXe siècle, Adolphe et Charles Brisou, descendants du fondateur, complètent l'activité par une fonderie de fer. Cette fonderie de seconde fusion travaille alors les fontes venues de l'est de la France dans un cubilot ou four à la Wilkinson. Suite à plusieurs mouvements sociaux, l'établissement ferme ses portes à plusieurs reprises, en 1904, 1913 et 1914. Au début de la Première Guerre mondiale, la fonderie est fermée. Toutefois, afin de répondre aux besoins militaires, l'usine rouvre ses portes et se spécialise dans la fabrication de grenades. En 1921, la fonderie de Sérigné cesse toute activité. Actuellement, le site partiellement détruit a cependant conservé plusieurs logements, un atelier de fabrication, le magasin et les bureaux, tous réhabilités en maison. Au début de leur exploitation, l'énergie des forges est fournie par une turbine actionnée par l'eau qui descend du grand étang de Sérigné par une longue canalisation souterraine avec, en complément, l'adjonction d'une machine à vapeur. En 1903, mention d'une machine à vapeur venant remplacer l'ancienne, de même type. La chaudière est timbrée à 7 kg. En 1911, adjonction d'une nouvelle machine à vapeur tubulaire en T, d'une capacité de 1, 752 m3. En 1904, la forge emploie une centaine d'ouvriers. Du 29 juin au 25 juillet 1904, les quarante mouleurs de l'usine se mettent en grève. Ils souhaitent travailler à la journée plutôt qu'à la pièce. Après la fermeture de l'usine, le travail reprend aux anciennes conditions avec une augmentation de certaines pièces. En 1913, un deuxième grève éclate alors que la fonderie emploie cent trente à cent quarante ouvriers.
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description
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L'atelier de fabrication et le magasin industriel forment un seul corps de bâtiment de plan rectangulaire, aujourd'hui réhabilité en maison d'habitation. Ce bâtiment à un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage de comble, est construit en schiste et couvert d'un toit à longs pans en ardoise. Un des versants, plus long, couvre un bâtiment en appentis qui court sur la façade postérieure. L'ancien bureau, de plan rectangulaire, à un étage carré, est couvert d'un toit à longs pans en ardoise. Construit en brique, il a été entièrement repeint en blanc et abrite aujourd'hui une maison. Les logements ouvriers présentent quelques variantes dans leur architecture pourtant basée sur un modèle simple : une construction en schiste, recouvert ou non d'enduit partiel, un rez-de-chaussée et un étage de comble dans la plupart des cas, puis un toit à longs pans en ardoise. Seul le logis du maître de forges se distingue par son caractère plus soigné. Construit en schiste, ce logement à un étage carré et un étage de comble est rythmé par trois travées de baies. Il est couvert d'un toit brisé à croupe avec égout retroussé. Le brisis est percé d'un triplet composé d'une lucarne centrale en plein cintre, flanquée de part et d'autre de deux autres lucarnes à arc surbaissé. Elles sont toutes trois surmontées d'un fronton triangulaire et encadrées de brique.
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étages
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1 étage carré ; étage de comble
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gros-oeuvre
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schiste ; moellon ; enduit partiel ; brique
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couverture (type)
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toit à longs pans ; appentis ; croupe brisée
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couverture (matériau)
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ardoise
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état
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établissement industriel désaffecté
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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patrimoine industriel
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rédacteur(s)
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Gasnier Marina
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référence
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IA35000480
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© Inventaire général
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enquête
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1998
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date versement
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2001/05/11
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dossier en ligne
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Contact service producteur
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