historique
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En 1860, le tracé du cours de la Touques et son embouchure font l'objet de travaux importants pour permettre l'implantation de la gare et le percement du bassin à flot. Ces aménagements, ainsi que la construction des jetées quelques années auparavant, provoquent l'ensablement de la plage de Deauville et le recul de la mer. Au cours de l'hiver 1874-75, suite à une violente tempête, un banc de galets se forme au large de la plage, créant une noue qui n'était jamais recouverte par la marée. Cette situation met en péril l'activité balnéaire de la station. La Société des immeubles de Deauville fait alors édifier en 1875 une estacade en bois sur le modèle des "piers" anglais, depuis la Terrasse jusqu'au banc de galets pour permettre aux baigneurs d'atteindre le rivage. A l'extrémité de la jetée, sont installés deux pavillons - l'un réservé à l'établissement de bains, l'autre au café de la Potinière - ainsi que des cabines de bains fixes. En 1885, une violente tempête emporte le pavillon de la Potinière. L'estacade en bois est conservée jusqu'au début des années 1900, date à laquelle la noue est progressivement comblée. Le pavillon des bains est détruit en 1904 pour permettre la construction d'un nouvel établissement (projet approuvé par le conseil municipal du 27 novembre 1904). Ouvert pour la saison 1905, l'établissement est cédé à M. Long, ancien concessionnaire de la plage. Il était composé de deux corps de bâtiments rectangulaires, l'un réservé à l'établissement de bains, l'autre dévolu aux cabines et bains et aux boutiques, dont le pavillon de la presse. Cet édifice fait l'objet de plusieurs campagnes d'agrandissement et d'embellissement : en 1905 (construction du magasin de jouets et aménagement des jardins à l'entrée des bains) , 1906 (création de jardins autour de l'établissement et construction d'un nouveau pavillon d'après les plans de l'architecte Georges Madeline) , 1908 (construction d'un kiosque à musique et installation de tentes servant d'abris aux automobiles) , 1910 (construction de six nouvelles cabines de familles) et 1912 (projet inabouti d'une piscine d'eau de mer). La même année, dans le cadre de la relance de la station, la municipalité confie à l'architecte Georges Wybo la réalisation d'un nouvel établissement de bains. L'édifice, de style normand, était composé de quatre carrés - deux pour les hommes, deux pour les femmes - abritant 222 cabines de bains et un ensemble de 11 magasins de commerce dont un pavillon de la presse, un café-glacier et un bowling. Il est inauguré en 1912. L'année suivante, l'architecte Léopold Mias supervise la construction de 28 cabines supplémentaires. En 1921, la municipalité ouvre un concours pour un nouvel établissement de bains dont le lauréat est Charles Adda. L'édification de son projet entraîne alors la destruction de l'ancien équipement, en septembre 1923.
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