historique
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A partir de la seconde moitié du 19e siècle, la ville des Sables-d'Olonne fait le choix d'un développement urbain basé sur l'activité balnéaire. Dès 1864, avec la vente de trois lots du Quai Franqueville (quai Georges Clémenceau) , les premières adjudications par lots de terrains municipaux en bord de mer ont lieu, afin de permettre la construction de maisons de villégiature par des notables sablais, anciens commerçants ou entrepreneurs, comme Hervouet ou Boré, parfois associés à des propriétaires parisiens. Les cahiers des charges, visés par des architectes municipaux comme Smolsky au tournant du 20e siècle, imposent, outre l'usage résidentiel des constructions, des règles d'alignement, de hauteur et de recul sur la voie. Les plans d'ensemble sont effectués par les architectes communaux, tandis que les travaux sont pris en charge par des entrepreneurs sablais. Le problème de l'alimentation en eau potable est crucial, dès lors que ces transformations portent atteinte aux anciens puits construits dans les dunes. Les travaux de canalisation et d'égouts des rues, à la charge de la ville, font très souvent cruellement défaut. D'ouest en est le long de la plage, les ventes de terrains donnent lieu à l'éclosion de lotissements n'excédant pas une dizaine de lots, avec un contrôle communal en matière d'alignement sur le remblai. L'extension de la ville en front de mer est propice à la construction de grandes villas balnéaires, parfois collectives, tandis que les terrains de l'arrière se couvrent de chalets et de villas individuelles plus modestes. En 1872, la place du Puits Doré, donnant sur la mer (place du maréchal Foch) est vendue et divisée en lots, sur les plans de l'architecte. La place Navarin est divisée en six lots en 1878, de même que la place du Puits Landais, occupée au 19e siècle par le logement du gardien de la fontaine, vendues aux enchères en 1880 et remplacée par un lotissement de dix lots, dont cinq avec une vue sur la mer. En 1900, les anciens terrains du Séminaire (rue des Barrières) en front de mer sont divisés et vendus à des négociants sablais et au directeur du casino, Barrabas, en vue de faire construire par l'architecte Charles Charrier des maisons de rapport. A l'est de l'enceinte urbaine, les terrains dunaires impropres à l'agriculture et à l'industrie, en dehors de quelques moulins à vent sont progressivement remplacés par des lotissements résidentiels à vocation locative, dont la progression est simultanée à celle de la voirie. En 1899, le boulevard de l'Est (boulevard de Castelnau) est loti et, en raison de sa localisation en retrait du front de mer, tolère la construction de petites maisons sans étages. En 1923, la forêt de la Rudelière fait l'objet d'un programme de lotissement pluri-fonctionnel, selon un plan en étoile, auquel participe l'architecte sablais Maurice Durand. En 1934, le terrain du vieux moulin de la Potence transformée en observatoire de la Tour Eden en 1899 est divisé en 28 lots, sur les plans de l'architecte Henri Bertrand.
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