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Réponse n° 102

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site monument commémoratif de Napoléon 1er
localisation Corse ; Haute-Corse ; Bastia
aire d'étude Bastia 2e canton
adresse place Saint-Nicolas
dénomination monument
époque de construction 1er quart 19e siècle
année 1813
auteur(s) Bartolini Lorenzo (sculpteur) ; Bertolucci (marbrier) ; Frangi (marbrier)
historique Ce monument commémoratif a été érigé à l'initiative de la municipalité qui a acheté la statue sur son piédestal aux héritiers du sculpteur Lorenzo Bartolini (1777-1850) pour la somme de 40 000 francs, payables par acomptes en dix ans à raison de 4 000 francs par an. Les fonds nécessaires à l'installation de l'oeuvre ont été réunis par voie de souscription. Cette statue, achevée en 1813, était initialement destinée à orner la Piazza Grande de Livourne. Livrée à Livourne au début du mois de janvier 1814, la ville la refuse pour des raisons politiques. Elle intègre alors l'atelier florentin de l'artiste où elle sera conservée jusqu'au décès de ce dernier. A la chute de l'Empire en 1815, Bartolini se heurte à de nombreuses hostilités dues à son attachement à la France et à l'Empereur. En 1849, Lorenzo Bartolini la propose à Horace Carbuccia, maire de la ville de Bastia. Ses conditions sont avantageuses et la ville envisage de mettre en place une souscription afin de pouvoir l'acquérir, mais le projet reste sans suite. En 1852, alors que le Prince Président, futur Napoléon III, remporte des batailles politiques décisives, la nouvelle municipalité décide de relancer le projet d'acquisition. Bartolini étant décédé depuis 1850, c'est avec maître Léopoldo Pini, tuteur des enfants mineurs de l'artiste, que la ville doit traiter, avec l'aval obligatoire du ministre de l'Intérieur. Or, ce dernier déplore, en juin 1852, que "la Ville de Bastia, voulant faire les frais d'un monument aussi national, n'ait pas songé à utiliser le talent des artistes français". Le préfet de la Corse invite donc le maire de Bastia Lota, à différer toutes les démarches à ce sujet en attendant l'approbation du ministre. Mais les transactions sont déjà bien engagées. Un acte de vente a même été rédigé le 18 mars 1852 par Léopoldo Pini. Il stipule, outre le prix d'acquisition, que les frais d'emballage et de transport jusqu'au lieu d'embarquement à Livourne, sont à la charge du vendeur. Les frais de transport de Livourne à Bastia et ceux de mise en place de la statue sont à la charge de la commune. La ville est donc bien embarrassée car elle doit, d'une part, attendre la décision du ministre de l'Intérieur, et, d'autre part, elle ne peut faire attendre les héritiers sous peine d'être rendue responsable de l'interruption des relations. Il est alors décidé que quatre mille francs, provenant des souscriptions, seront confiés à un banquier de Florence de manière à prouver "aux héritiers que la question pécuniaire n'est pour rien dans les difficultés qui surgissent, que la solution de ces difficultés ne peut manquer d'intervenir bientôt et d'être favorable à la ville, ce qui les engagera à patienter le temps, dont la ville a besoin, pour réaliser entièrement le traité avec eux". Le ministre de l'Intérieur donne son accord peu de temps après. Le 28 décembre 1852, la commission des souscriptions pour la statue de l'Empereur Napoléon Ier se réunit, afin de rendre compte de la mission dont le maire s'est chargé en compagnie de Messieurs Sisco, architecte de la commune, et Cordoliani, receveur municipal, pour aller chercher à Florence et conduire à Bastia la statue colossale de l'Empereur. Les frères Valéry, transporteurs maritimes, sont chaleureusement remerciés pour leur collaboration efficace et désintéressée. Ils ont en effet mis leur compagnie, leur personnel et un bateau à disposition pour le passage aller-retour, du maire et de ses deux compagnons, et surtout pour le remorquage jusqu'à Bastia du navire à voile qui rapporte de Livourne la précieuse cargaison. "Grâce à eux tout a pu s'exécuter avec célérité, plein succès et peu de frais". Le chef-d'oeuvre de Bartolini arrive à Bastia alors que Louis-Napoléon Bonaparte devient Empereur des français sous le nom de Napoléon III. Les fonds nécessaires à son installation devant être réunis par voie de souscription, il est, dans cette attente, déposé sur la place Saint-Nicolas, pr ès de l'endroit où il doit être érigé. Le 17 août 1853, la commission artistique pour l'érection de la statue de l'Empereur Napoléon Ier, se réunit sur la convocation du Maire afin de mettre en oeuvre les modalités d'érection de la statue sur son socle, sous la direction de l'architecte communal, Sisco. La statue est érigée à l'aide de trois bigues (appareils de levage) , achetées pour la circonstance à Livourne, et une charpente préventive est construite contre le piédestal. L'architecte communal a dessiné les plans du socle dont le marbre provient des carrières de Serragio. Les armoiries de la ville de Bastia y sont gravées par les marbriers Bertolucci et Frangi. Le 15 juin 1854, le monument est inauguré dans l'allégresse populaire.
description Monument commémoratif au socle en marbre mouluré reposant sur une plateforme à gradins. Il est orné, sur sa face antérieure, d'un bas-relief allégorique représentant une Victoire sur un quadrige et l'allégorie d'un fleuve, et d'inscriptions sur ses faces latérales. Il est sommé d'une statue en pied de l'Empereur figuré à l'Antique.
gros-oeuvre marbre
décor sculpture
propriété propriété publique
protection MH 2010/02/25 : classé MH
type d'étude enquête thématique régionale (la statuaire publique en Corse, enquête partielle)
rédacteur(s) Bianco Odile ; Fideli Marie-Antoinette
référence IA2B001772
  © Collectivité Territoriale de Corse ; © Ville d'Ajaccio
enquête 2010
date versement 2011/03/07
crédits photo Paccosi, Jean-François - © Collectivité Territoriale de Corse
 
service producteur Collectivité Territoriale de Corse - Direction du Patrimoine - Service de l'Inventaire du Patrimoine
Villa Ripert - 1, cours Général Leclerc - 20000 Ajaccio - 04.95.10.98.22/04.95.10.98.23
 
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Requête ((marbrier) :AUTR )
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