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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Hôtel de voyageurs, Hôtel Sévigné
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localisation
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Rhône-Alpes ; Savoie ; Aix-les-Bains
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aire d'étude
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Aix-les-Bains
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adresse
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1, 3, 5 rue Lamartine ; 4, 6 rue Daquin
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dénomination
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hôtel de voyageurs
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édifice contenant
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Secteur urbain, Centre historique
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4
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époque de construction
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4e quart 18e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle ; 4e quart 20e siècle
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année
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1925 ; 1980
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auteur(s)
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Evrard M. (architecte) ; Grosse Léon (entrepreneur) ; Delafontaine J. (architecte)
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historique
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L'hôtel actuel s'est constitué en plusieurs étapes, à partir de 1924, sur la base de trois anciens bâtiments distincts : la villa Sévigné, au sud, l'hôtel de Wagram, au nord, et la maison Aymonier-Davat située entre les deux. La villa Sévigné a été édifiée sur un vaste terrain occupé, en 1728, par des jardins, des vergers et une grange. Au nord-ouest de ce terrain, deux nouvelles maisons contiguës ont été construites en bordure de rue, entre 1782 et 1808. La grange fut détruite entre 1808 et 1820. En 1878, l'une des maisons était encore appelée maison Coudurier, du nom de la famille qui l'a possédait depuis 1820 ; elle faisait alors partie des propriétés de Gaspard Adolphe Davat. En effet, dans le courant du 19e siècle, le docteur Davat acquit progressivement l'ensemble de la propriété. A cette occasion, Il regroupa sans doute les deux maisons pour n'en faire qu'une seule ; en 1879, il confia à l'entreprise Blondin le soin d'agrandir sa villa dans le prolongement, au nord. L'achat de terrain, au sud, en 1877, lui permit d'aménager un jardin paysager avec bassin et jardin archéologique, mais dès 1887, ce jardin fut coupé en deux par le prolongement de la rue Daquin. En 1924, Joseph Borgey, alors directeur de l´école supérieur de jeunes filles, acheta la propriété pour y installer une école hôtelière sous le nom de Villa Sévigné. Dès 1925, il entreprit la construction de l'aile en retour d'équerre, le long de la rue Daquin, d'après les plans de l'architecte Evrard. Puis, en 1928, il chargea l´entreprise Léon Grosse d'agrandir la Villa Sévigné d'une travée, côté sud, et de l'exhausser de deux étages. La galerie de communication qui relie les deux ailes fut sans doute construite à cette date. L'hôtel de Wagram, quant à lui, occupe un emplacement sur lequel est mentionnée une grange en 1728. La grange fut remplacée par une maison avant 1808. Après plusieurs changements de propriétaires, cette maison fut achetée, en 1880, par le docteur Henri Cazalis qui la transforma en hôtel, sous le nom d´Hôtel de Wagram, puis d´Hôtel de Wagram et des Alpes. Après son rachat en 1925, par Joseph Borgey, déjà propriétaire de la villa Sévigné, l'hôtel de Wagram en devint une annexe. La maison Aimonier-Davat est, elle aussi, présente sur le plan de 1808. Etienne Aimonier-Davat l'acheta en 1880 ; elle possédait alors huit ouvertures. En 1891, il la légua à son fils Gaspard qui fit élever une nouvelle façade par l´entreprise Léon Grosse. En 1951, la Société anonyme d´exploitation des hôtels du Louvre et de la Paix, installée à Marseille, acquit les deux hôtels et la maison qui les séparait pour ne faire qu'un établissement de 150 chambres exploité sous le nom d'Hôtel Sévigné. L'entrée sur la rue Lamartine fut déplacée d'une travée, en 1968. En 1980, l'ancienne annexe Wagram et la maison Aimonier-Davat furent entièrement démolies et reconstruites sur les plans de l´architecte aixois Jean Delafontaine, pour le compte de la Caisse de retraite des cadres. Le nouveau bâtiment, qui communique intérieurement avec la Villa Sévigné, ne possède plus d'entrée propre sur la rue. L'hôtel subit encore quelques modifications : adjonction d'une galerie vitrée devant le rez-de-chaussée de l'aile sur la rue Daquin, construction d'un escalier de secours à la place des salles de bains aménagées dès l'origine, dans une tour hors-oeuvre, à l'extrémité de cette aile, redistribution du rez-de-chaussée de l'aile rue Lamartine. L'ensemble vient d'être vendu pour être transformé en appartements.
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description
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L'hôtel, avec cour et jardin clos d'un muret surmonté d'une grille, s'élève à l'angle de deux rues en pente. Il comprend trois corps de bâtiment principaux disposés en T ; l'aile en retour d'équerre, simple en profondeur, est reliée par un corps de bâtiment étroit formant galerie à chaque niveau et couvert en appentis. Deux tours rectangulaires sont accolées à chacune des extrémités de cette aile, l'une, à droite, reçoit un ascenseur, l'autre, à gauche, un escalier tournant avec jour. Le bâtiment principal, implanté en bordure de rue, est double en profondeur. Il compte un sous-sol voûté en berceau longitudinal, un rez-de-chaussée et cinq étages carrés. Le sous-sol accueille les cuisines et pièces de service, le rez-de-chaussée, les pièces de réception et les étages, les chambres distribuées par un couloir médian. Un escalier en béton, situé face à l'entrée, donne accès aux étages. Les façades présentent des élévations à travées, séparées par des pilastres montant de fond, et des baies à encadrements moulurés. Le premier niveau, traité en bossage en table, s'orne d'une frise de postes. Des balcons, sur consoles en béton, règnent sans interruption devant les trois niveaux supérieurs des trois façades et devant les 1er et 2e étages de l'élévation latérale gauche. Dans l'alignement de ce bâtiment, à droite, s'élève celui de l'annexe Wagram, plus bas, et dont les étages communiquent intérieurement avec ceux du corps principal par quelques marches. Ce bâtiment comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, trois étages carrés et un étage de comble à surcroît. Un escalier tournant à retours avec jour conduit aux étages distribués par un couloir médian. La façade sur rue compte six travées de fenêtres à encadrement en béton moulé, dont deux travées médianes de portes-fenêtres. La façade sur cour, sans aucun décor, ne compte que trois travées. L'étage de soubassement ouvre de plain-pied sur la cour. L'aile en retour d'équerre, couverte en appentis, possède un sous-sol plafonné, un rez-de-chaussée doublé, au sud, d'une galerie vitrée abritant la salle à manger et quatre étages carrés occupés par des chambres distribuées par un couloir postérieur. La circulation verticale est assurée par un ascenseur et deux escaliers, l'un dans-oeuvre, à l'extrémité est, et l'autre dans une cage hors-oeuvre, à l'extrémité ouest. Devant chaque étage, court, côté jardin, un balcon semblable à ceux du corps principal. L'élévation postérieure, à laquelle deux maisons sont adossées, est percée de jours oblongs éclairant les couloirs.
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étages
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sous-sol ; étage de soubassement ; rez-de-chaussée ; rez-de-chaussée surélevé ; 3 étages carrés ; comble à surcroît
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escaliers
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escalier intérieur : en maçonnerie, escalier tournant à retours avec jour ; escalier hors-oeuvre : escalier en vis avec jour, en maçonnerie, suspendu
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gros-oeuvre
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calcaire ; moellon ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; enduit
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couverture (type)
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toit à longs pans ; appentis ; croupe
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couverture (matériau)
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tuile mécanique
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couvrement
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voûte en berceau plein-cintre ; voûte en berceau segmentaire
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décor
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sculpture
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représentation
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poste
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frise de postes sur toutes les façades du corps principal, au premier niveau.
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Jazé-Charvolin Marie-Reine ; Lagrange Joël
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référence
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IA73001107
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© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes ; © Ville d'Aix-les-Bains
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enquête
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2004
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date versement
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2006/09/22
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date mise à jour
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2010/01/14
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dossier en ligne
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Contact service producteur
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service producteur
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Conseil régional de Rhône-Alpes - Service chargé de l'inventaire 6, Quai Saint-Vincent - 69001 Lyon - 04.72.00.43.70
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