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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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atelier de fabrication
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localisation
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Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-Maritimes ; Grasse
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aire d'étude
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Alpes-Maritimes
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lieu-dit
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Rastiny (quartier)
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adresse
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122 avenue Pierre Sémard
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dénomination
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atelier de fabrication
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édifice contenant
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parfumerie Tombarel Frères, actuellement école et entrepôt municipal
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4
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époque de construction
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limite 19e siècle 20e siècle
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siècle détail
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1er quart 20e siècle ; 4e quart 20e siècle
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auteur(s)
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Arluc François (architecte) ; Michel Clément (architecte) ; Daumas Aîné (entrepreneur)
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historique
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Les ateliers construits par le cabinet d'architecture Michel et Arluc entre 1896 et 1898 sont les premières installations de l'établissement industriel Tombarel Frères. La société qui occupait jusque-là une petite usine proche du centre ville (IA06001604) , choisit de s'établir dans un quartier faiblement urbanisé, à proximité de la gare du P.L.M. L'ensemble comprend trois bâtiments et un hangar. Les plans datant de 1896 montrent que leur attribution avait été définie très précisément. Ceci témoigne d'un souci d'adapter au mieux le nouveau site à l'activité. Ainsi, le bâtiment des huiles comprend en sous-sol, les salles des fleurs d'orangers, des huiles et un entrepôt ; au rez-de-chaussée, un entrepôt d'essence, les salles du flaconnage, des essences, l'atelier de manipulation, la salle d'emballage, un vestiaire et le bureau des employés ; le premier étage comprend les archives, les W.C., des appartements, la lingerie, le vestiaire des femmes, l'entrepôt des eaux ainsi que celui des verreries. Le bâtiment dit des machines comprend en sous-sol les extraits, le flaconnage, le laboratoire de chimie, verreries et caisses, un cabinet, la chaufferie sans plancher, la salle des pommades, celle des batteuses et celle dite des jasmins ; au rez-de-chaussée se trouvent la soute à charbon, la chaudière, la salle des machines à vapeur et électrique, la salle des huiles d'amendes, celle des triturations (iris et santal) , le laboratoire des pommades et enfin le bureaux des employés. Le premier étage dont l'affectation n'est pas précisée est très probablement dévolu au stockage et au logement d'employés. Avec la construction du nouveau bâtiment du laboratoire dans les années 1920, il est vraisemblable que les laboratoires se trouvant dans les bâtiments Michel et Arluc aient été déplacés. Plus généralement, ces attributions d'origines ont pu varier avec le temps. Cependant, un plan de l'usine de 1989 indique que ces bâtiments ont conservé des fonctions assez proches (petites manipulations, énergie, administration, manutention) et que le distilloir a gardé le même rôle. Du point de vue architectural, ces bâtiments n'ont connu, durant toute la période de fonctionnement de l'usine que très peu de modifications visibles de l'extérieur : l'ajout, avant les années 1920, du corps de bâtiment à l'extrémité sud des bâtiments des huiles et des machines ; la construction récente (1970 / 1980 ?) d'une véranda le long du rez-de-chaussée de la face antérieure du bâtiment des huiles et celle d'un hangar longeant la face postérieure du bâtiment des machines. Depuis la fermeture de l'usine, la cheminée et le distilloir ont été démolis.
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description
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La présence d'un terre-plein plus large qu'une terrasse de culture traditionnelle, situé au bas de la propriété, a permis d'envisager la construction d'un établissement industriel avec au départ peu de contraintes topographiques, et donc de concevoir l'usine comme un projet d'ensemble plus ambitieux qu'une simple succession de bâtiments, sans réels liens entre eux. Dans sa première forme les trois bâtiments de l'usine formaient un U ouvert au sud. En fermant ce U au sud (peu de temps après) , ce plan de départ a été dénaturé. Le bâtiment des huiles et celui des machines sont très ressemblants. Il s'agit d'édifices rectangulaires de trois niveaux, placés parallèlement et séparés par une cour intérieure, complantée de platanes. Le distilloir était une halle rectangulaire qui fermait le U au nord. La chaufferie et la cheminée ont logiquement été placés à proximité du distilloir. Les toitures de ces trois bâtiments sont à longs pans et couvrent les pignons. Des oculus éclairent les combles. Les toits reposent sur des charpentes en bois dont les fermes sont espacées de 4 mètres. La couverture est en tuiles mécaniques de Marseille. Les cahiers du chantier conservés, indiquent en outre que les murs ont été construits en moellons ordinaires et pierres cassées extraits de la carrière de Roquevignon (nord de Grasse) et de Contes-les-Pins, et maçonnés avec du mortier de chaux hydraulique et un béton de chaux hydraulique du Teil (La Bocca) et de Contes-les-Pins. Les planchers, en voûtains de briques de Saint-Henry, avaient été calculés pour une charge de 300 Kg par m2. Les bâtiments à étages, de 10m de largeur, ont été divisés dans le sens de la largeur par une poutre reposant de 5 mètres en 5 mètres sur des colonnes en fontes. Les sols étaient couverts de tomettes. Du point de vue esthétique, la face antérieure du distilloir, composée d'un corps central et de deux ailes en retour, répondait clairement à la face antérieure du bâtiment des huiles, la plus soignée du site, puisque ce dernier abritait les locaux administratifs, lieu d'accueil de la clientèle. Cette façade de 15 travées de 3 fenêtres présente en effet les deux mêmes ailes en retour avec leur couverture propre. Enfin, les architectes Michel et Arluc ont également pris le soin de réserver un grand espace libre qui forme un dégagement avant l'accès aux infrastructures industrielles proprement dites. Cet espace avait été aménagé en placette arborée ou jardin d'agrément.
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élévation
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élévation ordonnancée
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étages
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2 étages carrés
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gros-oeuvre
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moellon ; enduit ; essentage de tôle
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couverture (type)
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toit à longs pans ; pignon couvert
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couverture (matériau)
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tuile mécanique
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état
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remanié
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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patrimoine industriel ; parfumeries de Grasse
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rédacteur(s)
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Benalloul Gabriel
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référence
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IA06001620
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© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur ; © Musée International de la Parfumerie, Grasse
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enquête
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2008
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date versement
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2011/02/10
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crédits photo
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Sabatier, Alain - © Archives communales, Grasse ; © Musée International de la Parfumerie, Grasse
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service producteur
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Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
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