historique
|
En 1928-1930, Florent Nanquette et son associé Nicolas édifient une chapelle dédiée à Saint-Maurice dans le quartier de la Boissière, qui connaît un développement démographique important à partir des années vingt (ancienne zone de murs à pêches). Elle comprend une grande salle rectangulaire couverte d'un plafond plat à poutres apparentes, surmontée d'un toit en terrasse et d'un clocher carré au-dessus du choeur. A côté est construit un nouvel édifice, érigé en église paroissiale, commencé en 1932-1933, sur des plans de l'architecte J. Hulot, grand prix de Rome. L'architecte conçoit une église de style roman primitif, rappelant les premières basiliques : longue de 54 mètres et large de 22 mètres, comprenant une nef centrale à sept travées et un clocher haut de 40 mètres, deux tourelles d'escalier à clochetons de part et d'autre de la façade, le tout construit en brique rose. Le programme prévoit encore une galerie axiale à colonnettes, une tribune d'orgues surplombant le narthex, deux chapelles de transept, un chauffage par le sol. Les ressources manquant pour l'exécution de ce projet, le chantier est interrompu en 1936 : seules les six premières travées occidentales sont réalisées. L'édifice comprend une nef séparée des deux bas-côtés par des colonnes, un choeur en hémicycle, un transept non saillant, une couverture en charpentes apparentes, un clocher latéral. Des salles de réunion sont construites en sous-sol. En face, rue Jules-Verne, est situé le presbytère ainsi qu'une extension de l'église (salle paroissiale surmontée d'un clocheton). La peinture intérieure est refaite dans les années 1970. Au début des années 1980, la paroisse vend à la ville deux terrains attenant à l'église pour y construire des logements sociaux (cité Jules Verne) ; l'ancienne chapelle et le presbytère sont alors détruits. Le manque de locaux annexes et de logement pour le prêtre conduit à la construction d'un nouveau bâtiment, plaqué contre la façade, qui comprend un porche, un vestibule, un narthex, une salle de réunion et le logement du prêtre à l'étage ; ce bâtiment constitué d'une grande dalle de verre et d'un porche en béton, est l'oeuvre de l'atelier Roma. Depuis les années 1980, les murs intérieurs sont enduits d'une peinture rose, qui recouvre peut-être une peinture murale en trompe-l'oeil (?).
|