|
|
Inventaire général du patrimoine culturel
|
édifice / site
|
saline
|
localisation
|
Franche-Comté ; Haute-Saône ; Mélecey
|
aire d'étude
|
Haute-Saône
|
lieu-dit
|
Saline (la)
|
adresse
|
R.D. 90
|
hydrographie
|
Fallon (dérivation du ruisseau de)
|
dénomination
|
saline
|
parties non étudiées
|
atelier de fabrication ; logement ; bureau d'entreprise ; cheminée d'usine ; entrepôt industriel ; logement patronal
|
époque de construction
|
2e quart 19e siècle
|
auteur(s)
|
Lamare (architecte)
|
historique
|
En avril 1843, la famille de Raincourt, et les sieurs Legrand, Duprel et Bégeot demandent l'autorisation d'établir une "usine à fabriquer le sel", comprenant 28 chaudières, d'une surface d'évaporation de 1040 m². L'ordonnance royale du 29 septembre 1843 octroie aux demandeurs une concession de sel de 480 ha s'étendant sur les villages de Mélecey, Fallon, Grammont et Villargent, ainsi qu'une concession de houille d'une superficie deux fois plus grande. Les travaux nécessaires à l'exploitation du sel et la construction de la saline sont confiés en 1845 à la société Grante et Cie, même si le décret autorisant "à établir une usine pour l'élaboration du sel gemme et du traitement des eaux salées" n'est accordé qu'en 1850. Le gisement de sel gemme, dont l'accès est situé à l'intérieur du bâtiment de la saline, est exploité jusqu'en 1862 par puits et galeries ; il fournit une moyenne de 10 000 quintaux de sel par an. Les travaux de percement du puits débutent en octobre 1845. Le personnel se compose de neuf mineurs travaillant par équipe de trois, et de quatre ouvriers de surface. Le puits comprend trois compartiments : un pour descendre les bennes, un second pour les remonter et un troisième où sont placés les corps de pompes. Une roue hydraulique, placée sur un canal de dérivation du ruisseau de Fallon, actionne les trois pompes d'exhaure et la soufflerie d'aérage. Le sel est atteint en mai 1847 à 137 m de profondeur. Le gîte se compose de trois couches de sel gemme, d'une épaisseur totale de 8 mètres. Le sel, chargé d'impuretés, est abattu à l'explosif, remonté en surface, pulvérisé et dissous dans des bacs avant de passer dans les poêles d'évaporation. Les bâtiments de la saline sont construits en 1848-1849, d'après des plans dressés par l'architecte Lamare. La fabrication du sel débute en 1850. En 1852, 23 773 quintaux métriques de sel gemme brut sont extraits. En 1857 (ou 1863 ?) , deux grandes poêles chauffées à feu nu viennent remplacer le système d'évaporation initial à serpentin. Différents gisements de houille (puits du Buisson Brûlé, des Crays, Saint-Pierre et Saint-Alexis) , disséminés sur les communes de Mélecey et Fallon, seront exploités pour alimenter les poêles de la saline jusqu'en 1865. L'approvisionnement est cependant irrégulier et la houille de mauvaise qualité. A partir de 1858, la saline est alimentée en charbon par la mine de la Grange du Vau, à Vy-lès-Lure (70). De 1863 à 1874, compte tenu des infiltrations d'eau et de l'amincissement progressif du banc, l'exploitation est menée par dissolution et pompage de la saumure (arrêté préfectoral autorisant ce mode opératoire en date du 1er avril 1863). La production de sel atteint 9057 quintaux métriques en 1864, avec un maximum de 11 510 quintaux en 1866, soit une moyenne annuelle de 8000 quintaux entre 1863 et 1872, date de l'arrêt de la production. Environ 20 000 t de sel (dont 8000 t par dissolution) ont été produites pendant la vingtaine d'années d'exploitation. La Compagnie des salines de Gouhenans poursuit cependant l'exploitation jusqu'en 1874. Le bâtiment de la saline est entretenu par la Compagnie des Salines de l'Est jusque dans les années 1950. Il est alors cédé à la société Maglum qui ferraille les installations techniques. Le site a été acheté par un particulier en 1972. Une chaudière et une machine à vapeur de 17 ch sont autorisées par arrêté préfectoral en 1849, et une "seconde chaudière destinée à fournir de la vapeur pour l'évaporation de l'eau salée" autorisée en 1850. Une chaudière et une machine à vapeur de 3 ch servant à actionner les pompes d'extraction d'eau salée sont autorisées en 1863. Huit ouvriers sont affectés à l'extraction et trois au transport en 1853.
|
description
|
Le bâtiment abritant le logement et les bureaux est construit en moellon de calcaire enduit, à un étage carré et couvert d'un toit à croupe en tuile mécanique. Les chaînes d'angle et les ouvertures sont en arc segmentaire de brique. L'atelier de fabrication, pourvue d'une charpente en bois apparente, est en moellon de calcaire enduit, et couvert d'un toit à longs pans en tuile mécanique et tuile plate. Ses fenêtres sont en arc en plein-cintre. La cheminée, de section carrée, est en brique, recouverte d'un enduit.
|
étages
|
1 étage carré
|
gros-oeuvre
|
calcaire ; moellon ; enduit ; brique
|
couverture (type)
|
toit à longs pans ; croupe ; demi-croupe
|
couverture (matériau)
|
tuile mécanique ; tuile plate
|
couvrement
|
charpente en bois apparente
|
état
|
établissement industriel désaffecté
|
propriété
|
propriété privée
|
type d'étude
|
patrimoine industriel
|
rédacteur(s)
|
Favereaux Raphaël
|
référence
|
IA70000080
|
|
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
|
enquête
|
2004
|
date versement
|
2010/03/11
|
date mise à jour
|
2011/05/02
|
crédits photo
|
Céréza, André - © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, ADAGP, 2008 ; SCAN 25 © IGN - 2008, Licence n°2008CISE29-68.
|
|
|
dossier en ligne
|
|
service producteur
|
Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.63.64.20.00
|
|