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Réponse n° 6

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site canal d'irrigation de la Vaïre
localisation Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-de-Haute-Provence ; Méailles
aire d'étude Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
lieu-dit Méailles
hydrographie Vaïre (la)
dénomination canal d'irrigation
époque de construction limite 19e siècle 20e siècle
année 1900
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique Le projet du Canal de la Vaïre nait au début des années 1860. Face à l'opposition des usagers avals (mouliniers, usiniers, autres canaux d'arrosage), des jaugeages du débit de la Vaïre sont effectués de 1863 à 1867. Il est soumis à plusieurs enquêtes publiques (1866, 1868, 1896). L'association syndicale libre du Canal de Méailles a été convertie en association syndicale autorisée le 04 juillet 1868 par le Préfet. Le principal opposant à ce projet est la famille Mayen, propriétaire du moulin de Peyresc, qui combattra le projet du canal jusqu'en 1899. Le 26 janvier 1870, un arrêté préfectoral règle les droits d'eau des différents captages sur la Vaïre, reprenant et complétant un arrêté du 14 février 1859. Les débits de captage sont définis : canal du moulin de Peyrecq (120 l/sec.), canal du moulin de Méailles (100 l/sec.), canal du moulin du Fugeret (140 l/sec.), Grand Canal du Fugeret arrosant 18,4 ha (27 l/sec.), Canal de la Clue arrosant 9 ha (14 l/sec.), canal de la scierie Blanc (70 l/sec.), canal du moulin d'Annot (157 l/sec.), canal de l'usine Roux (150 l/sec.), canal de l'usine Ozias (50 l/sec.), Canal de Vélimande (80 l/sec.). Il est en outre stipulé que « la prise d'eau du canal projeté à Méailles sera fermée du 15 août jusqu'à la fin septembre et ne pourra jamais être ouvert en cette période qu'en cas de surabondance de la Vaïre », ou plus tôt sur ordre du Préfet. Le 05 avril 1871, le Préfet demande la déclaration d'utilité publique pour le Canal de Méailles. Le 27 févier 1872, un projet est étudié « pour l'établissement du Canal de Méailles destiné à arrosé 140 hectares de terres, au moyen des eaux dérivées de la Vaïre ». Il aura « une longueur de 8 449 mètres et une pente de 0,001 par mètre et portée à 0,002 mètre au passage des ravins qu'il traverse ; les ouvrages d'art se composent d'une vanne de prise d'eau avec déversoir régulateur, de dix aqueducs d'une longueur totale de 63 mètres & de 5 pont-aqueducs sur d'autres ravins. La dépense totale est estimée à 50 000 francs. La section du canal permettrait de débiter 150 litres d'eau par seconde, mais ce volume a été réduit à 100 litres eu égard à la quantité d'eau qui reste disponible dans la Vaïre ». Le 09 juin 1896, le Ministre de l'Agriculture a alloué une subvention pour l'exécution du projet de la moitié de la dépense dans la limite maximale de 38 000 francs. La commission d'enquête publique a émis un avis favorable le 06 septembre 1896. Le 30 juillet 1897, le Président de la République Félix Faure signe le Décret d'Utilité Publique pour la construction du canal. Le percement du canal débute en 1898, les travaux sont conduits par Joseph Simon de Thorame. En mai 1899, la dernière opposition de la famille Mayen est rejetée. Le 16 avril 1900, la commission syndicale du canal d'arrosage de Méailles examine la demande de MM. Marlaud, de Saint-André, entrepreneurs des travaux de construction du tunnel de La Colle-Saint-Michel, qui souhaitent « obtenir la concession des eaux du canal, à l'effet d'établir, pour les besoins de son entreprise, une chute d'eau en face de la tête du tunnel ». Des essais de colmatage ont été effectués sur la section du canal, de la prise sur la Vaïre jusqu'à 1,5 km en aval, point où est projetée la chute d'eau, et ont montré que le débit pourrait être de 120 litres/seconde, « et qu'un débit de 20 litres sera largement suffisant, tant pour les besoins de l'entrepreneur du canal que pour effectuer le colmatage de la partie de rigole située en aval de la chute projetée ». Une location permettra d'éviter un nouvel emprunt et permettra d'alléger les lourdes charges qui pèsent sur le syndicat. Il est précisé que l'entretien du canal sera à la charge du syndicat jusqu'à ce que le débit atteigne 100 litres par seconde. Ensuite, l'entretien sera à la charge de l'entrepreneur. Le surplus d'eau restera la propriété du syndicat. Le 02 juin 1900 une convention avec MM. Marlaud est signée par M. Jean Masse, directeur du Syndicat du canal d'arro sage de Méailles. Les travaux d'établissement de la rigole principale doivent être terminés vers la fin du mois de juillet 1900, ceux du colmatage de la cuvette ainsi que la construction des travaux secondaires vers la fin de l'année 1900. Le 24 mai 1908, le Syndicat du Canal de la Vaïre au Préfet, sollicite l'autorisation pour « établir un barrage afin de pouvoir prendre une plus grande quantité d'eau pour l'irrigation des propriétés ». Suite à un conflit avec MM. Orizet frères, entrepreneurs à Annot à qui la chute d'eau a été louée, le 29 août 1909, le Syndicat du Canal de la Vaïre fait appel à l'agent voyer cantonal pour effectuer des mesures de débit « nécessaire pour régler une vanne servant à dériver 50 litres d'eau par seconde ». Le 10 juin 1912, le forgeron, maréchal-ferrant et serrurier J. Fortoul du Fugeret, fournit « 10 vannes avec leurs chaînes », pour une somme de 36 francs, afin d'empêcher tout détournement d'eau abusif. La mise en place de ce canal a favorisé l'économie agricole de Méailles en permettant notamment la mise à l'arrosage de prés de fauche, dont le foin est ensuite vendu, et l'intensification de la culture des pommes de terre. Suite à un incendie forestier dans les années 2000, la partie amont du canal a été busée, afin d'éviter les risques de colmatage liés au ravinement.
description Ce canal d'irrigation prend son départ en rive gauche de la Vaïre, à 50 mètres environ en aval de la source de la rivière, et se jette dans le Ravin de Guillaumasse, soit un tracé de près de 9 kilomètres. A son départ se trouve un petit barrage maçonné dont le réservoir se déverse dans le canal. Le cours du canal est le plus souvent creusé dans la roche en place, parfois conforté par des murs de soutènement ou une margelle maçonnés. Des ponceaux permettent le passage des petits ravins, notamment au quartier de la Lare. Le ravin de Saint-Jacques, plus important, est franchi au moyen d'aqueduc dont la flèche mesure environ 18 mètres de hauteur, pour une portée de 20 mètres. Le passage dans un versant marneux, très raviné, au quartier des Cougnetons se fait depuis la construction par un tunnel bas, maçonné. A peu près en face de l'entrée du tunnel ferroviaire, on remarque les vestiges d'un bassin de décantation à trois compartiments, destiné à alimenter la conduite forcée des installations du chantier ferroviaire. Quelques graffitis sont écrits à l'intérieur des compartiments de ce bassin, et on remarque une martelière encore équipée des crochets de cadenas posés lors du conflit qui opposait le Syndicat du canal aux entrepreneurs d'Annot, dans les années 1910.
gros-oeuvre calcaire ; grès ; moellon
dimensions longueur : 8 kilomètres
propriété propriété privée
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Laurent Alexeï
référence IA04002336
  © Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
enquête 2011
date versement 2014/12/13
service producteur Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel
Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
 
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Requête ((canal) :DENO )
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