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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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briqueterie, usine de chaux et cimenterie
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localisation
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Centre ; Indre-et-Loire ; Crouzilles
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aire d'étude
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Indre-et-Loire
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lieu-dit
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Paviers ; Chauvellerie (la)
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dénomination
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briqueterie ; usine de chaux ; cimenterie
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parties non étudiées
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salle des machines ; atelier de fabrication ; magasin industriel ; hangar industriel ; bureau d'entreprise ; laboratoire ; conciergerie
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époque de construction
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19e siècle
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année
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1848
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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Selon le cadastre, une batterie de 12 fours à chaux a été construite en 1848 par le marquis de Quinenont, sur une terre lui appartenant et bordant la Vienne au Nord, au lieu-dit alors la Chauvellerie. En 1864, Arthur de Quinenont était associé avec Guitard et Jean Marchand. Le 7 octobre 1872, il forme avec Jean-Baptiste Guillemain, une société en nom collectif "Fours à chaux hydraulique naturelle de Paviers" pour une durée de 15 années à compter du 1er janvier 1873. Cette société sera dissoute le 31 décembre 1880. Le 10 janvier 1881, Arthur de Quinenont a consenti un bail de 20 années pour l'exploitation des fours à Georges Huguet. En 1890, le site passe au marquis Abel de Quinenont et Anne de Quinenont, le bail étant maintenu. Le 20 septembre 1900, a été créée une société en commandite par actions sous la raison sociale "A. Rouzet et Cie". L'objet de cette société est la fabrication de chaux hydraulique et plus particulièrement la fabrication et la vente des ciments portland artificiels des usines de Paviers. En 1903, l'usine s'agrandit avec la construction de 2 fours à ciment Hauhenschild et d'un embranchement ferroviaire particulier. En 1905, Paul Lesourd est nommé co-gérant statutaire. En 1906, transformation de la "Société Rouzet, Lesourd et Cie" en "S.A. Ciments portland artificiels de Touraine" pour 50 ans à compter du 31 octobre 1900. L'usine s'agrandit avec en 1909, une voie ferrée de 148 m, 2 fours à ciment Steiger, une machine à vapeur et un générateur électrique puis 2 fours à chaux cylindriques. En 1916, le site passe au marquis de Quinenont, au baron de Rochefort-Sirieux, au baron de Louans de Courçays, au baron de Sémur en indivis. Après dissolution le 15 mai 1916 de la "S.A. Ciments portland artificiels de Touraine" est créée la société "Ciments portland artificiels de la Touraine et chaux éminemment hydraulique de Paviers" en nom collectif Graux et Scemama. Le 14 janvier 1922, Maurice Schiltz dépose en préfecture une déclaration d'extension de l'usine. En 1924, le 14 mars, la société est dissoute et constituée le 22 mars en "S.A. de l'usine à chaux hydraulique naturelle de Paviers et des ciments portland artificiels de la Touraine". En 1923-24, extension de l'usine avec la construction d'un autre four à chaux. La production des ciments aurait cessé vers 1930. En 1945-46, l'usine de production de force motrice à vapeur est démantelée et des moteurs électriques sont installés. La partie supérieure de la cheminée est détruite mais sa base est conservée et sert de support à un château d'eau. En 1950, l'usine passe en indivis à Charles de Séverin, Charles de Rochefort, Louis Diesbach, son homonyme Louis Diesbach et de Nouël de Sémur. A la fin des années 1950, les fours à ciment sont détruits, tandis qu'un four à chaux moderne est installé. Le groupe Lafarge acquiert l'usine en 1981 en poursuivant la fabrication de chaux jusqu'en 1985. A la fin du 20e siècle, des travaux importants de réaménagement de l'usine ont été entrepris, entraînant la destruction des anciennes installations et la totalité des fours à chaux à la fin des années 1990. Actuellement, usine fabriquant des enduits spéciaux de revêtement.
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description
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Les fours à chaux de 1848, qui formaient une batterie de 12 fours en ligne, étaient à feu continu et utilisaient le charbon comme combustible, leur capacité brute était de 248 m3 au total, soit environ 20 m3 chacun. Les fours à ciment étaient également à feu continu. La matière première était extraite d'une carrière souterraine, dont le tunnel de sortie débouchait dans l'usine à 140 m au Nord des fours. Les galeries de cette carrière s'étendaient loin vers le Nord sous les terres du domaine de Paviers, leur développement était de 90 kilomètres. Outre la fabrication de chaux hydraulique et de ciment, l'usine fabriquait également des briques agglomérées et pressées de chaux. Cette production particulière se rencontre seulement entre 1900 et 1930 dans les usines du Chinonais et à Ligueil. L'ancienne usine ayant été détruite en partie, notamment les fours, aucune observation utile ne peut être faite. Le site était desservi par une voie particulière et un embranchement ferroviaire. Il était situé à 50 m de la Vienne au Sud de l'usine. La surface totale en 1840 était de 66 970 m² et en 1924 de 74 462 m². La surface bâtie environ en 1960 était de 6 600 m².
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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enquête thématique régionale (usines de céramique - fours à chaux - cimenteries d'Indre-et-Loire) (documentation préalable) ; patrimoine industriel
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rédacteur(s)
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Thomas Jacques
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référence
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IA37001724
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© Inventaire général
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enquête
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2001
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date versement
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2004/05/07
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