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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Maison, puis école primaire de garçons, logement et mairie, puis poste, actuellement immeuble
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localisation
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Rhône-Alpes ; Drôme ; Valaurie
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aire d'étude
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Grignan
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adresse
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route de, 2 Grignan
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destinations successives
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immeuble
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dénomination
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maison ; école primaire ; bureau de poste
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parties non étudiées
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cour ; jardin ; puits
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époque de construction
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milieu 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
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siècle détail
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2e quart 20e siècle ; 4e quart 20e siècle
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année
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1886
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auteur(s)
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Rasclas Henri (architecte) ; Platet Toussaint (entrepreneur) ; Chaix frères (entrepreneur)
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historique
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Sur le plan cadastral napoléonien levé en 1836, le terrain est composé de quatre parcelles, dont trois non bâties. En 1875, les difficultés afférentes à la construction, sur une même parcelle, de deux écoles (garçons et filles), d'une mairie et de logements d'instituteurs, à laquelle s'oppose en outre le ministère de l'instruction publique, incitent la municipalité de Valaurie à changer de projet. Elle décide de séparer les deux écoles et d'installer celle des garçons dans un lieu mieux adapté. Deux propriétés contiguës, comprenant une maison bourgeoise avec cour et jardin (B 526 et 527) et une petite maison en mauvais état avec terrain inculte (B 568 et 569), le tout de 10 ares 83 centiares, doivent être achetées dans ce but, mais le désaccord des voisins retarde la vente. En mai 1880, Chaix, agent voyer cantonal, réalise un projet particulier pour l'école de garçons et la mairie sur les parcelles à acquérir, projet approuvé par le maire, mais refusé par l'inspecteur d'académie qui demande de le modifier. En août 1883, Henri Rasclas, architecte de Montélimar et agent voyer d'arrondissement, chargé de reprendre le projet de construction de l'école des filles, dresse également celui de l'école primaire des garçons et de la mairie. Le préfet de la Drôme approuve ces projets et autorise l'achat des deux propriétés dont la vente a lieu le 26 avril 1885. La maison qui figure sur le plan de 1836, acquise de Louis Mazet, maçon, doit être démolie en partie pour ne garder que l'écurie. Celle acquise de madame Descombes, veuve d'un notaire, n'est pas construite en 1836 ; son origine de propriété remontant à 1856, elle a sans doute été édifiée quelques années auparavant. Cette maison en bon état, comprenant un rez-de-chaussée, un étage et un grenier, est destinée au logement de l'instituteur avec une partie réservée à la mairie et nécessite peu de travaux ; le jardin de l'instituteur se situe à droite de la maison (côté sud), la cour de l'école à gauche. L'école elle-même sera une construction neuve en totalité : le préau et les latrines occuperont le fond de la cour, contre un mur de soutènement qui doit être élevé à l'est, et la salle de classe fermera le côté nord de la cour. Les travaux, adjugés le 26 juillet 1885 à l'entrepreneur Toussaint Platet, sont terminés fin mai 1886 et l'école peut ouvrir à la rentrée suivante. En 1896, la mairie ayant changé d'emplacement, le local qu'elle occupait précédemment dans la maison est loué au bureau de poste ; en novembre, le maire Valentin Honorius passe un bail de location avec le directeur des postes de Montélimar. En 1942, des travaux importants d'aménagement de la poste sont réalisés par les frères Chaix, entrepreneurs à Malataverne. Une place publique (aujourd'hui place du Puits, récemment rénovée) a remplacé le jardin. Depuis la fermeture de l'école de garçons et le déménagement du bureau de poste dans la mairie actuelle à la fin du XXe siècle, la salle de classe et l'ancienne poste ont été restaurées pour de nouvelles affectations. L'école est devenue un atelier d'artiste ; sa couverture de tuiles plates mécaniques a été remplacée par des tuiles creuses mécaniques. La poste est aménagée en immeuble à appartements et l'intérieur a été modifié en conséquence.
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description
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Donnant sur la route de Roussas à Grignan, la parcelle comprend deux bâtiments de part et d'autre d'une cour limitée par un muret côté rue et par un mur de soutènement contre la colline, à l'opposé. A gauche, un petit corps de bâtiment rectangulaire en rez-de-chaussée (ancienne salle de classe) abrite un atelier. Il est couvert d'un toit en pavillon souligné de deux rangs de génoise. Ses élévations largement ajourées (3 baies sur les grands côtés, 2 sur l'élévation latérale côté rue) sont enduites, sauf les chaînes d'angle et les encadrements de baies. La porte d'entrée latérale, ouverte en plein cintre, donne sur la cour ; surélevée de deux marches, elle se signale par son encadrement, l'arc à clef passante sur impostes moulurées est surmonté d'une corniche moulurée. Les fenêtres en arc segmentaire à clef passante, sont encadrées d'un bandeau plat à feuillure et ont un petit appui en tore. De l'autre côté de la cour, l'immeuble a gardé son aspect de maison classique du XIXe siècle, malgré une adjonction (appentis de deux niveaux) contre sa partie arrière peu visible depuis la rue. Son architecture est très simple : bâti en moellon de calcaire et mollasse et couvert d'un toit à long pans de tuiles creuses, l'édifice de trois niveaux présente des élévations enduites, sauf, comme pour l'école, les chaînes d'angle et les encadrements de baies en pierre de taille. En façade sur rue, le mur gouttereau sud-ouest montre un parti régulier de trois travées sur les trois niveaux, avec porte d'entrée axiale ; les baies sont rectangulaires, les fenêtres du 3e niveau de moindre hauteur, les encadrements en bandeau plat à clef saillante sont identiques pour la porte et les fenêtres qui disposent d'un petit appui en tore. La génoise à trois rangs en bordure du toit fait retour horizontal sur les murs pignons latéraux. Si l'élévation sur la place du Puits n'a pas la même régularité, celle donnant sur la cour présente deux travées, plus une porte d'entrée légèrement désaxée entre les deux fenêtres du 1er niveau. A sa gauche, la baie, garnie de barreaux, a été élargie (ou percée ?) pour les besoins de la poste. Cette porte latérale existe sur le plan d'origine de la maison : elle ouvrait sur un couloir qui rejoint celui situé dans l'axe de la porte d'entrée, les deux donnant accès à l'escalier tournant suspendu en fond de parcelle. Il n'a pas été possible de vérifier si la maison a gardé cette disposition d'origine, l'intérieur n'ayant pu être visité.
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plan
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plan régulier
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élévation
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élévation ordonnancée
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étages
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en rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; étage en surcroît
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escaliers
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escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, suspendu, en maçonnerie
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gros-oeuvre
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calcaire ; grès
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couverture (type)
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toit à longs pans ; pignon couvert ; toit en pavillon
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couverture (matériau)
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tuile creuse mécanique
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typologie
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type 4 : logis au rez-de-chaussée et sur un ou deux étages, escalier intérieur, rez-de-chaussée contenant parfois une dépendance, façade à travées régulières, maison mitoyenne ou isolée, généralement avec cour ou jardin
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état
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restauré
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propriété
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propriété de la commune
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Jourdan Geneviève
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référence
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IA26000327
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© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes
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enquête
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1997
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date versement
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2012/06/12
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Contact service producteur
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service producteur
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Conseil régional de Rhône-Alpes - Service chargé de l'inventaire 6, Quai Saint-Vincent - 69001 Lyon - 04.72.00.43.70
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