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Réponse n° 252

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site ville
localisation Pays de la Loire ; Sarthe ; La Flèche
aire d'étude Flèche (La)
hydrographie Loir (le)
dénomination ville
parties non étudiées château fort ; prieuré ; couvent ; sous-préfecture ; tribunal ; prison ; monument ; monument aux morts ; fortification d'agglomération ; fossé ; gare ; abattoir ; cimetière ; théâtre ; halle ; hôtel-Dieu ; hôpital ; édifice hospitalier ; tannerie ; port ; fontaine ; kiosque
époque de construction 11e siècle ; 12e siècle ; 15e siècle ; 17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
historique Le pôle initial de peuplement de La Flèche se trouvait à l'ouest de la ville actuelle, autour de l'ancienne église paroissiale Saint-Ouen, mentionnée à la fin du XIe siècle, mais sans doute antérieure, et désignée depuis le XVIIe siècle comme chapelle Notre-Dame des Vertus.
Le véritable démarrage de la ville fut assuré avec la construction, vers le milieu du XIe siècle, du château fort, dans un méandre du Loir, à quelque distance à l'est : celui-ci avait à charge de surveiller la frontière entre Maine et Anjou et de contrôler le franchissement du Loir, dont il commandait directement le pont. Cette implantation s'est accompagnée de la fondation au début du XIIe siècle du prieuré Saint-Thomas, confié à l'abbaye Saint-Aubin d'Angers. Dès cette époque, la ville était en partie desservie par le trafic fluvial qui aboutissait au Port-Luneau, aménagé près du château à l'ouest.
Plusieurs autres établissements religieux s'implantèrent dans la ville ou aux environs immédiats. Deux d'entre eux s'établirent à l'ouest : la maladrerie Saint-Jacques, fondée vers 1110 et le prieuré Saint-André, fondé en 1171. Le couvent des carmes se trouvait dans l'actuelle rue du Rempart, peut-être depuis le XIIIe siècle. Dans le dernier quart du XVe siècle, furent fondés les deux couvents de franciscaines et de franciscains dans la partie ouest de l'agglomération. Au XVe siècle également, le cimetière Saint-Thomas fut transféré à l'extérieur de la ville à l'ouest, au sud de l'église Saint-Ouen. L'usage du " petit cimetière ", autour de l'église Saint-Thomas, fut néanmoins conservé, au moins jusqu'au XVIIe siècle.
Au milieu du XVIe siècle, Françoise d'Alençon, seigneur de La Flèche, abandonna le château fort au profit d'un logis neuf construit contre le fossé nord de la ville et dont le parc s'étendait largement au-delà des limites de l'agglomération.
Les troubles de la fin du XVIe siècle avaient entraîné la construction d'une enceinte urbaine élevée le long des fossés qui constituaient jusque-là, semble-t-il, la seule défense de la ville. De cette campagne également, date le tracé en redans en grande partie conservé de l'îlot de la Beufferie qui fait face au château fort, sur la rive opposée du Loir.
En 1604, Henri IV, petit-fils de Françoise d'Alençon, fit don de son " château neuf " aux jésuites qui l'augmentèrent considérablement et y établirent un collège. Le roi avait cédé par engagement sa seigneurie de La Flèche à l'un de ses proches, Guillaume Fouquet de la Varenne qui éleva en 1603 un nouveau château dans la ville close à l'est : le jardin, le mail et les dépendances débordaient largement les limites de l'agglomération. Fondé en 1595, le présidial fut construit en 1606 au carrefour principal de la ville, le " Grand-Carroi ", en lieu et place de la halle qui fut transférée plus au nord. Celle-ci abrita plus tard les délibérations du corps de ville, établi en 1616. Un grenier à sel fut élevé au sud de la ville, non loin du Loir, en 1634.
L'installation des jésuites avait attiré à La Flèche un nombre important d'établissements religieux : le séminaire de l'abbaye de Fontevraud en 1619, le couvent Notre-Dame en 1622, les capucins en 1635, la Visitation en 1651, les pénitentes de la Magdeleine vers 1688. Un ordre fut créé en 1631 : les hospitalières de Saint-Joseph de La Flèche, qui avaient pour tâche de s'occuper des malades de l'hôtel-Dieu, fondé au XIIe siècle à proximité de l'église Saint-Thomas. Les carmes, qui avait reconstruits en grande partie leur couvent de la rue du Rempart en 1635, s'installèrent dans la seconde moitié du XVIIe siècle dans le château fort que leur avait donné Louis XIII. En 1663, un prêtre janséniste créa un établissement d'enseignement en face de l'établissement des jésuites : le " petit collège ".
Au XVIIIe siècle, la halle en bois fut remplacée par une mairie-halle-théâtre. A cette époque, commença le démantèlement de l'enceinte : les portes de ville furent détruites dans les années 1770. Au milieu du siècle, l'aménagement de la route menant de Tours à Laval améliora les accès à la ville, sans toutefois susciter de nouveaux pôles de peuplement. Dans la seconde moitié du siècle, fut aménagé un quai sur le Port-Luneau.
La Révolution avait entraîné la fermeture de la plupart des établissements religieux et la destruction plus ou moins complète de certains d'entre eux : les capucins, les franciscains et franciscaines dont les jardins permirent d'aménager l'actuelle place de la Libération. Le couvent de Notre-Dame fut converti en immeuble de rapport. Plus tard, les religieuses de Notre-Dame s'installèrent dans le couvent de la Magdeleine. Le séminaire de Fontevraud et le château des carmes furent également convertis en demeures. L'hôpital fut transféré dans le couvent de la Visitation, où s'installèrent également les hospitalières. Un nouvel établissement hospitalier dirigé par des religieuses, la Providence, fut fondé dans l'îlot de la Beufferie en 1806. La conversion de l'ancien collège des jésuites en Prytanée militaire, assura la conservation de la majeure partie de ses bâtiments.
Au XIXe siècle, la ville s'est considérablement étendue. Au nord, le parc des Dames, ancien parc des religieuses de Notre-Dame, distrait au XVIIe siècle d'une partie du parc du " château neuf ", fut loti à partir des années 1830. Vers 1850, fut aménagée une promenade sur la rive du Loir, dans le prolongement du Port-Luneau. Une nouvelle sous-préfecture fut construite en 1861 en bordure de l'actuelle place de la Libération : elle constitue aujourd'hui le seul monument notable de cette place, aménagée au tout début du XIXe siècle. Un abattoir fut construit en 1861 à l'extrémité ouest de la ville, donnant lieu au développement du quartier à la fin du XIXe et surtout dans la première moitié du XXe siècles. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, héritière des petites exploitations implantées en bordure du Loir sous l'Ancien Régime, une tannerie occupait la plus grande partie du quartier du château fort, jusqu'à sa destruction et son remplacement par une salle de spectacle dans les années 1970.
En 1866, la commune de Sainte-Colombe, dont le chef-lieu se trouve sur la rive sud du Loir, fut rattachée à La Flèche. Le village fut rapidement intégré à l'agglomération, surtout à partir de 1871, année de la construction de la gare de chemin de fer, à l'origine de l'urbanisation du quartier entre l'îlot de la Beufferie et Sainte-Colombe.
Le prolongement oriental de la Grande-Rue qui se poursuit dans la rue de la Tour-d'Auvergne, devint un quartier résidentiel dont les hôtels furent bâtis à l'emplacement d'une partie des jardins et du mail du château de la Varenne, détruit vers 1823, et des terrains du couvent des carmes. A l'extrémité est de cette rue, fut construite en 1871 une caserne d'infanterie, devenue par la suite annexe du Prytanée.
En 1910, la mairie fut installée dans les locaux de l'ancien château fort. La promenade des bords de Loir fut prolongée vers l'est, facilitant la traversée de la ville. Par la suite, de nouvelles voies de contournement, par le nord et par le sud, permettront de rejeter la circulation à l'extérieur de l'agglomération.
description La ville est implantée de part et d'autre du Loir qui s'écoule d'est en ouest au centre d'une large vallée. La ville intra-muros s'étend sur la rive droite autour du château fort. Elle est traversée par l'ancienne route du Mans à Angers qui en constitue l'axe principal, parallèle à la rivière. Cette voie croise à angle droit au " Grand-Carroi " l'ancienne rue Basse, actuelle rue Grollier qui conduit au château, et au pont permettant de gagner l'îlot de la Beufferie, puis la rive sud et les routes du Lude et de Baugé. Les fossés, puis l'enceinte urbaine étaient répartis le long de la rue des Fossés à l'est, au nord des bâtiments du Prytanée et le long du boulevard d'Alger au nord, le long du boulevard Jean-Moulin à l'ouest. On accédait à la ville par 4 portes : les portes Saint-Jacques et des Bans à l'est et à l'ouest, les portes Saint-Germain au nord et Notre-Dame au sud, près du château fort. Outre l'îlot de la Beufferie, il existait deux faubourgs, Saint-Jacques à l'ouest et Saint-Germain au nord-est. Il est possible qu'ait également existé un faubourg à l'est, au-delà de la porte des Bans, mais celui-ci fut sans doute dénaturé lors de la construction du château de la Varenne et de ses dépendances.
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Le Boeuf François
référence IA72000136
  © Inventaire général
enquête 1970 ; 1992
date versement 2000/07/10
date mise à jour 2007/07/03
crédits photo Giraud, P. - © Inventaire général, ADAGP
 
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Requête ((ville) :DENO )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0