|
|
Inventaire général du patrimoine culturel
|
édifice / site
|
chapelle Saint-Pierre-ès-liens
|
localisation
|
Rhône-Alpes ; Drôme ; Colonzelle
|
aire d'étude
|
Grignan
|
lieu-dit
|
Saint-Pierre
|
dénomination
|
chapelle
|
objets mobiliers
|
|
époque de construction
|
12e siècle
|
siècle détail
|
17e siècle (?) ; 2e quart 19e siècle
|
année
|
1835
|
auteur(s)
|
maître d'oeuvre inconnu
|
historique
|
Cette église, qui a donné son nom au lieu-dit, est celle d'un prieuré clunisien, dépendant de celui de Saint-Saturnin-du-Port (Pont-saint-Esprit) , donné par Giraud, évêque d'Uzès, à l'abbaye de Cluny en 945. Saint-Pierre de Colonzelle n'est pas nommément cité dans le texte, ni dans les autres donations des Xe et XIe siècles, et il faut attendre le milieu du XIIe siècle (1146) pour trouver mention, dans le cartulaire de Richerenches, d'un doyen de Colonzelle du nom de Bernard. Les doyens et prieurs sont mieux connus à partir du milieu du XIIIe siècle. Le doyen est aussi, au spirituel et au temporel, seigneur du fief de Colonzelle, fief convoité et revendiqué dès la fin du XIIIe siècle par le seigneur de Grignan. Avec l'arrivée d'Adhémar de Grignan, religieux clunisien, doyen et prieur de Colonzelle, le fief tombe dans les mains du seigneur de Grignan, et, avant 1306, le prieuré régulier de Saint-Pierre est sécularisé, relevant de l'évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux. Les fouilles archéologiques du XIXe siècle, corroborées par les prospections et sondages archéologiques du XXe siècle, ont révélé une occupation du site ininterrompue depuis le haut Empire jusqu'au VIIe-VIIIe siècle (nécropole paléochrétienne) , époque à laquelle une première église à fonction funéraire aurait été construite. La découverte de sépultures faites de sarcophages de dalles courtes, courants entre le 8e et le 13e siècle, atteste la fonction d'église paroissiale associée à un cimetière. Au milieu ou dans le 3e quart du XIIe siècle, cette église est arasée et reconstruite suivant le même plan, certainement en deux campagnes (voûtement de la nef ?) , car un des contreforts méridionaux vient masquer partiellement l'ancienne porte sud, aujourd'hui murée. Celle-ci présente un linteau en remploi (IIe siècle après J.C). Le choeur a été décoré de peintures murales au XIVe siècle, qui étaient recouvertes en 1880. Les visites pastorales de 1429, 1445, 1446 et 1470 mentionnent un édifice en ruine : il s'agit probablement des bâtiments du prieuré. En 1533, le doyenné est uni au chapitre de Grignan. Un porche voûté, effondré au siècle dernier, a été ajouté contre la façade, probablement au XVIIe siècle. Le linteau du portail ouest, qui était décoré de feuilles de vigne et d'un oiseau en médaillon, a été remplacé par un autre portant la date de 1835. Le tympan de la porte sud, orné d'animaux en relief méplat, a été volé vers 1980. La toiture a été refaite en 1974 et des tirants ont été installés pour stabiliser la poussée des voûtes.
|
description
|
Cette chapelle isolée dans la campagne est un édifice orienté très simple, de plan allongé, à chevet semi-circulaire. Trois contreforts la contrebutent au nord et au sud. Elle est construite en petit appareil de mollasse et de calcaire, dont les pierres sont agrémentées de tailles hachurées ou à chevrons ; des marques lapidaires apportent un aspect décoratif aux contreforts, aux piliers et aux encadrements de baies, en calcaire. Le toit à deux versants et la croupe ronde sur l'abside, plus basse, sont couverts de tuiles creuses. Devant la façade, à l'ouest, subsistent les vestiges d'un porche assez bas voûté d'arêtes. Le mur pignon de façade est percé d'une porte rectangulaire à tympan en plein cintre, surmontée d'une fenêtre en plein cintre à double ébrasement ; à l'est est murée une porte latérale plus petite, couverte également d'un tympan et d'un arc en plein cintre. L'intérieur est constitué d'une nef de deux travées voûtées en berceau légèrement brisé, séparées par un arc doubleau, d'une travée de choeur beaucoup plus basse voûtée en plein cintre et d'une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four ; des arcs formerets en plein cintre renforcent les murs latéraux de la nef, sous la corniche chanfreinée, et deux niches en plein cintre se font face dans la travée de choeur. La nef est éclairée par deux fenêtres en plein cintre à double ébrasement percées dans le mur sud, une petite fenêtre axiale, aujourd'hui murée, éclairait l'abside. Les contreforts correspondent aux piliers des travées de la nef et à l'entrée de la travée de choeur. Le choeur est orné de peintures murales. La chapelle présente aussi un discret décor sculpté sur les arcs des portes et les impostes de piliers.
|
plan
|
plan allongé
|
étages
|
1 vaisseau
|
gros-oeuvre
|
molasse ; calcaire ; petit appareil
|
couverture (type)
|
toit à deux pans
|
couverture (matériau)
|
tuile creuse
|
couvrement
|
cul-de-four ; voûte en berceau plein-cintre ; voûte d'arêtes
|
décor
|
sculpture ; sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; peinture murale (étudiée dans la base Palissy)
|
représentation
|
coquille
|
|
coquille sculptée dans l'ébrasement intérieur surmontant la fenêtre axiale de l'élévation ouest.
|
typologie
|
Chapelle romane à nef unique
|
propriété
|
propriété de la commune
|
protection MH
|
1926/07/13 : inscrit MH
|
|
Une demande de classement, en 1972, n'a pas abouti. Suite aux sondages archéologiques de 1993, une autre demande de classement a reçu un avis très favorable en COREPHAE de novembre 1994.
|
visite
|
fermé au public
|
type d'étude
|
inventaire topographique
|
rédacteur(s)
|
Jourdan Geneviève ; Bénetière Marie-Hélène
|
référence
|
IA26000076
|
|
© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes
|
enquête
|
1997
|
date versement
|
2010/04/14
|
date mise à jour
|
2015/08/25
|
|
Contact service producteur
|
service producteur
|
Conseil régional de Rhône-Alpes - Service chargé de l'inventaire 6, Quai Saint-Vincent - 69001 Lyon - 04.72.00.43.70
|
autre dossier
|
dossier de protection
|
|