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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Filature de la Vallée
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localisation
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Nord-Pas-de-Calais ; Nord ; Roncq
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aire d'étude
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Nord
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lieu-dit
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la Vallée
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adresse
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rue de Lille
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dénomination
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filature
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parties non étudiées
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bureau d'entreprise ; salle des machines ; chaufferie ; cheminée d'usine ; atelier de fabrication ; entrepôt industriel ; atelier de réparation ; conciergerie ; cour ; magasin industriel ; local syndical ; garage
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époque de construction
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4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
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année
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1881 ; 1884 ; 1923
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auteur(s)
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Cockenpot Omer (architecte)
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historique
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La société Leurent frères et soeurs (composée de Henri, Jules, Désiré, Eugénie et Hermane) est fondée en août 1879. Elle fait construire cette filature de lin en 1881, au lieu-dit la Vallée, sur les plans de l'architecte Omer Cockenpot. Elle comprend alors la filature proprement dite, une salle des machines, un atelier de réparation, des magasins, une conciergerie et un embranchement ferroviaire. En 1884 on y ajoute une écurie et un tissage de lin. A la veille de la Première Guerre mondiale, l'usine comprend également un peignage, une filature d'étoupe, des ateliers de préparation et de dévidage. Lorsque la guerre arrive, l'usine sert de cantonnement aux troupes allemandes. Les machines sont démontées et expédiées en Allemagne. La salle des machines est dynamitée au départ des troupes, en octobre 1918. En 1923 l'usine, rééquipée, fonctionne aux trois-quarts de sa production d'avant-guerre. Le second conflit mondial fut moins dramatique, l'usine travaillant le lin produit dans la région. Elle atteint sa production maximale dans les années 1950-1960, avant que les fibres synthétiques ne s'imposent sur le marché. La filature de la Vallée est rachetée par le groupe Boussac Saint-Frères avant de fermer ses portes en 1986. L'activité, relancée en 1988, cesse définitivement en 1990. Le site est complètement détruit en 1992. L'usine est équipée lors de sa construction, ainsi que lors de sa reconstitution, en 1923, de matériel textile irlandais de marque James Mackie. Elle actionne 14000 broches en 1923. Les ouvriers, un peu plus de 400 en 1927, viennent des communes avoisinantes mais également de Belgique. Vers 1950 c'est plutôt le bassin minier qui fournit la main-d'oeuvre, arrivant alors par autocars.
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description
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Tous les bâtiments étaient en brique et comportaient des ancrages au monogramme HDL. La filature comportait un sous-sol, un rez-de-chaussée et trois étages carrés composés de 14 travées sur la longueur et de cinq sur la largeur. Le bâtiment, percé de baies en arc segmentaire, était couvert de deux toits à longs pans à croupes. Une tour quadrangulaire en maçonnerie abritait un escalier hors oeuvre éclairé de baies en plein-cintre. Une niche aux deux-tiers de la hauteur abritait jadis une statue de saint Joseph. Un motif de brique, chaînes et arcatures, légèrement saillant, rappelait l'architecture néo-médiévale. Au centre de ce motif, une plaque en pierre portait le nom de l'usine : Filature de la Vallée. De la salle des machines partait un couloir où de longues courroies transmettaient, depuis la machine à vapeur, le mouvement aux arbres moteurs situés au rez-de-chaussée et aux deux premiers étages de la filature. Des renvois actionnaient individuellement chaque métier. La conciergerie et les garages, situés dans un bâtiment le long de la rue de Lille, étaient en rez-de-chaussée et surmontés d'un étage de comble. L'édifice était surmonté d'un toit à longs pans brisés à croupes brisées, couvert de zinc. Dans le prolongement de la conciergerie, se situaient les bureaux (qui avaient deux étages et un étage de comble) et des magasins aux murs aveugles. Lors de l'inventaire, l'atelier de réparation abritait encore deux machines : un tour horizontal de marque Barbour et Combe (Belfast) ainsi qu'une perceuse de marque AFP.
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élévation
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élévation à travées
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étages
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sous-sol ; 3 étages carrés ; étage de comble
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gros-oeuvre
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brique
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couverture (type)
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shed ; toit à longs pans ; croupe ; toit brisé en pavillon ; toit à longs pans brisés ; croupe brisée
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couverture (matériau)
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tuile flamande mécanique ; verre en couverture ; zinc en couverture
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couvrement
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charpente en bois apparente ; charpente métallique apparente
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décor
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fonderie
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représentation
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monogramme
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Les ancrages, en fonte, sont au monogramme HDL, pour Henri et Désiré Leurent.
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état
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détruit après inventaire
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type d'étude
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patrimoine industriel ; opération d'urgence
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rédacteur(s)
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Ramette Jean-Marc
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référence
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IA59001586
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© Inventaire général
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enquête
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1991
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date versement
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2002/09/19
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date mise à jour
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2012/02/27
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service producteur
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Conseil régional du Nord - Pas-de-Calais - DAIRE 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex - 03 28 82 67 40
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