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Réponse n° 2665

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site Chocolaterie d'Aiguebelle, puis distillerie
localisation Rhône-Alpes ; Drôme ; Montjoyer
aire d'étude Grignan
lieu-dit Couvent (le)
hydrographie Flammenche (dérivation de la)
dénomination chocolaterie ; distillerie
édifice contenant Abbaye de trappistes Notre-Dame d'Aiguebelle
4
époque de construction 3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 3e quart 20e siècle
année 1868 ; 1964
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique Dès la fondation de l'abbaye, les moines ont exercé des activités artisanales, comme la liqueur de plantes. Au XIXe siècle, des activités industrielles se développent à l'abbaye. Les moines doivent assurer leurs besoins par un travail manuel. A Aiguebelle est tout d'abord établie une fabrique de draps. Puis d'autres industries sont également tentées : élevage de sangsues (vers 1860), distillation de plantes médicinales (vers 1863), eau de mélisse dite des carmes déchaussés, une minoterie et une vermicellerie en 1868. Les premiers essais de la chocolaterie ont lieu en 1869. C'est cette dernière qui aura le plus de succès. Elle s'effectue dans le bâtiment Saint Joseph, contigu à l'église. Sous la responsabilité du père Jean-Baptiste Chautard cette activité prend de l'ampleur et s'installe dans le bâtiment de la minoterie. Au lieu d'un atelier artisanal où la majorité du travail est assuré par les moines, c'est donc une grosse usine qui se développe. Le vaste bâtiment d'une hauteur de 30 mètres et de six étages construit pour la minoterie sert désormais à la chocolaterie, l'activité minotière ayant été stoppée par manque d'eau. Les bénéfices de la chocolaterie en 1882 sont de 120000 Frs sur un total de 177000 Frs. Il faut embaucher 150 ouvriers. Pour les jeunes (entre 12 et 16 ans) au nombre d'une cinquantaine, il n'est pas envisageable qu'ils rentrent chez eux tous les jours. Un pensionnat est créé, avec dortoir et réfectoire. Les ouvriers venus avec leur famille, bénéficient d'acquis sociaux : caisse de secours, participation aux bénéfices, bibliothèque, salle de jeux, musique. Ils profitent également d'une formation religieuse, de sorties et de pèlerinages. La marque « Aiguebelle » est renommée. Elle existe toujours de nos jours, délocalisée au Maroc, mais n'est plus la propriété de l'abbaye. Outre le chocolat, la production la plus remarquable de la chocolaterie est l'édition d'images destinées à l'instruction de la jeunesse. Dès le début l'atelier St Joseph à Aiguebelle possède son imprimerie lithographique et imprime une partie de ses images. La chocolaterie devenant trop importante et nuisant de ce fait à la tranquillité des moines, une autre usine est construite à Donzère en 1895. Mais celle d'Aiguebelle garde une activité réduite jusqu'en 1935. Donzère fermera en 1978. L'histoire de la distillerie d'Aiguebelle est plus ancienne. En effet la tradition de la liqueur de plante remonterait au XIIIe siècle et aurait toujours existé à l'abbaye depuis cette période. Mais c'est en 1931 lorsque l'abbaye rachète une distillerie ardéchoise que l'activité de la liqueur d'Aiguebelle prend réellement son essor, notamment avec le Coiron, célèbre digestif. La distillerie se diversifie dans les années 1950, en fabriquant des sirops. En 1964 de nouveaux bâtiments industriels sont construits en contrebas de l'ancienne usine. L'activité grandit sous l'impulsion du père Alfred jusque dans les années 1990, pourtant en 1996 l'entreprise dépose le bilan. Rachetée par un laïc, puis délocalisée, la distillerie « Aiguebelle » devenue «Eyguebelle» est désormais installée à Valaurie depuis 2006. L'ancienne usine arasée de deux étages en 1937 sert de magasin pour l'abbaye.
description Le bâtiment principal de l'ancienne usine, construit en moellon de calcaire, comporte aujourd'hui quatre étages dont un de soubassement voûté d'arêtes. Couvert de tuiles mécaniques, son toit à longs pans et à croupes est souligné d'une corniche. Au centre, Une statue de la vierge portant son fils domine l'édifice. La façade symétrique présente trois niveaux et cinq travées de fenêtres identiques en plein cintre. Au 1er niveau, l'entrée du magasin, large baie centrale, est abritée par un petit toit à deux versants. Les élévations sont revêtues d'un enduit coloré, les encadrements et chaînes d'angle sont peints en blanc. Le long de l'accès au bâtiment (magasin actuel), à droite, le canal d'amenée d'eau surplombe la cour en contrebas. Dans cette cour, un bâtiment de deux niveaux est adossé à la façade postérieure du magasin actuel et fait retour contre son élévation latérale droite ; un épais bandeau d'étage sépare les deux niveaux, le 1er correspond à l'étage de soubassement. Le corps arrière reprend la symétrie de la façade principale ; il est percé de larges baies en plein cintre : cinq fenêtres au niveau supérieur, une porte axiale entre deux fenêtres au 1er niveau, sans doute l'ancienne entrée des marchandises. Le même parti se poursuit pour la 1ère travée du corps en retour sur le côté droit. En revanche les autres baies sont de tailles et de formes diverses, ce qui indique un probable remaniement. Dans l'angle du fond, et contre l'élévation latérale droite du bâtiment principal, est accolée une tour de manutention quadrangulaire ; l'accès à cette tour aveugle qui dépasse de la toiture se fait par l'intérieur. Deux autres bâtiments sont construits dans la cour, dans le prolongement du précédent. Ce sont des entrepôts d'un seul niveau, à structure métallique et élévations en parpaings enduits et charpente métallique, couverts de toits légèrement inclinés en tôle. Le bâtiment central dispose d'un quai de déchargement auquel on accède par une rampe inclinée. Deux grands portails coulissants ouvrent sur le quai, protégé par l'avant-toit sur aisseliers, qui sert toujours pour les marchandises du magasin. Le dernier bâtiment est perpendiculaire au précédent. Ses murs sont rythmés de piliers en béton terminés en V pour permettre l'écoulement des eaux de pluie. Une série de baies rectangulaires à châssis métallique et vitrerie fixe est ménagée sous le toit pour éclairer l'intérieur. Ce bâtiment vient d'être reconverti en musée d'outillage agricole.
élévation élévation ordonnancée
étages étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés
escaliers escalier intérieur
gros-oeuvre calcaire ; moellon ; enduit ; béton
couverture (type) toit à longs pans ; croupe ; toit à un pan
couverture (matériau) tuile creuse ; tuile plate mécanique
couvrement voûte d'arêtes
état vestiges
propriété propriété privée
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Corbelin Hélène
référence IA26000322
  © Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes
enquête 2010
date versement 2012/06/12
Contact service producteur
service producteur Conseil régional de Rhône-Alpes - Service chargé de l'inventaire
6, Quai Saint-Vincent - 69001 Lyon - 04.72.00.43.70
 
Protection des droits des auteurs de la base Mérimée, des notices et des images :
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Requête ((usine) :DENO )
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