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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Usine métallurgique Manestamp, puis Demangel-Vence, puis l'Ardennaise de Forge
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localisation
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Champagne-Ardenne ; Ardennes ; Charleville-Mézières
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aire d'étude
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Ardennes
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adresse
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34, 36 rue de l'Abreuvoir
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dénomination
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usine métallurgique
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; bureau d'entreprise ; hangar industriel ; entrepôt industriel ; salle des machines ; transformateur (abri) ; aire des matières premières ; château d'eau ; chaufferie ; voie ferrée
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éléments remarquables
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salle des machines
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époque de construction
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1er quart 20e siècle ; 20e siècle
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année
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1906 ; 1922
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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Lucien Demangel, est l'un des premiers introducteurs de l'estampage en France. En 1902, il transforme sa société créée en 1880 (Etablissements Demangel et fils situés rue Rénier) en société anonyme dénommée Manufacture Ardennaise d'Estampage ou Manestamp et construit sa nouvelle usine rue de l'Abreuvoir en 1906. La Première Guerre mondiale endommage fortement le site. En 1922, la reconstruction totale de l'usine est terminée et la fabrication se diversifie avec la production de pièces par forgeage. En 1974, le rachat des usines de la Vence à Mohon transforme la raison sociale en Demangel-Vence, filiale du groupe Cockerill. L'usine travaille alors essentiellement pour l'automobile et plus particulièrement pour Peugeot. La chute des commandes de ce secteur à partir de 1979 amorce le déclin de l'usine et sa fermeture en 1983. L'Ardennaise de Forge (société coopérative) est créée la même année. La faillite de l'entreprise en 1993 entraîne la destruction de bâtiments situés au nord du site en 1994. L'usine est depuis lors à l'abandon. L'ensemble des bâtiments subsistants date de la reconstruction achevée en 1922. En 1914, 70 pilons et moutons y sont installés et actionnés par la vapeur produite par des chaudières qui alimentent également la salle des machines. Au cours des années 70, on installe la plus puissante presse de France. Elle développait 6300 tonnes de poussée. En 1914, 400 ouvriers produisent annuellement 3000 tonnes de pièces estampées et après la reconstruction, 500 en produisent 6000 tonnes. En 1943, les effectifs sont de 224 personnes et de 195 juste avant son déclin.
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description
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L'établissement s'ouvre sur une façade noble, rue de l'Abreuvoir, formant les bureaux et services administratifs. Ils sont constitués de trois entités dont la plus élevée, la direction, comporte un étage carré et un étage de comble couvert d'un toit brisé en pavillon en ardoise. L'appareillage des murs est en pierre de taille calcaire de Dom-le-Mesnil, avec moellon et brique en remplissage. La modénature offre un décor de guirlandes et agrafe (murs de la direction) , pilastres engagés (revers des bureaux). Les entrées sont surmontées d'un fronton triangulaire et les huisseries sont protégées par de la ferronnerie. Côté production, un premier hangar en pan de fer et charpente métallique apparente à longs pans et remplissage en parpaing jouxte un atelier de fabrication dont les murs en brique portent une terrasse en béton, rythmée par des verrières soutenues par des poutrelles métalliques rivetées. Plus au sud, la centrale électrique est construite sur le même modèle mais le volume est plus élancé et son mur sud est percé de grande baies en plein-cintre. Accolée à cette dernière, la salle des chaudières reçoit une toiture métallique supportée par des murs en brique. La vapeur produite pour alimenter les pilons et l'usine électrique provenait d'un château d'eau métallique implanté à proximité et alimenté par des réservoir constitués de murs en béton armé maintenus par des équerres en métal riveté. Joignant cet ensemble énergétique, les halles de forges se présentent en deux ensembles. L'un est composé de trois vastes bâtiments en pan de fer et remplissage en parpaing de béton, charpente métallique et toits à longs pans. La charpente métallique de l'un de ses deux vaisseaux a été surélevée afin de pouvoir accueillir une presse de 6300 tonnes. Le second ensemble comporte dix travées couvertes de shed en charpente métallique et de tuiles mécaniques. On trouve encore au sol dans les ateliers de fabrication des rails de voie ferrée.
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étages
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1 étage carré ; en rez-de-chaussée ; étage de comble
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escaliers
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escalier intérieur : escalier en équerre, en charpente
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couverture (type)
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toit à longs pans ; verrière ; shed ; toit à longs pans brisés ; toit brisé en pavillon ; terrasse
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couverture (matériau)
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tuile mécanique ; ciment amiante en couverture ; béton en couverture ; verre en couverture ; ardoise
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couvrement
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charpente en bois apparente ; charpente métallique apparente ; en béton armé
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état
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établissement industriel désaffecté ; menacé
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propriété
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propriété de la commune
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type d'étude
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patrimoine industriel
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rédacteur(s)
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Marasi Julien ; Decrock Bruno
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référence
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IA08000349
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© Région Champagne-Ardenne
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enquête
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2007
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date versement
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2009/12/12
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date mise à jour
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2010/02/02
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dossier en ligne
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service producteur
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Conseil régional de Champagne-Ardenne - Service chargé de l'inventaire 3, rue du Faubourg Saint-Antoine 51037 Châlons-en-Champagne - 03.26.70.36.81
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