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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Tissage de coton Herzog-Lefébure
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localisation
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Alsace ; Haut-Rhin ; Orbey
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aire d'étude
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Lapoutroie
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adresse
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40-50 rue Charles-de-Gaulle
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destinations successives
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école ; centre social
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dénomination
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tissage
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parties étudiées
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maison
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parties non étudiées
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jardin
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partie(s) étudiée(s)
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époque de construction
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1ère moitié 19e siècle
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année
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1838
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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L'industriel colmarien Antoine Herzog décida de construire un tissage de coton à Orbey vers 1838 et en confia la direction à son gendre Eugène Lefébure, qui avait épousé sa fille Adèle en 1834. La date 1838 et les initiales E. L. sont gravées sur l'arche du pont donnant accès à l'usine (au No 40). Sur le principal bâtiment abritant des ateliers figurent les dates 1816 et 1921 : 1816 s'explique difficilement, même si Herzog avait peut-être racheté une petite entreprise déjà installée sur le site, avant de construire son usine. En effet le plan cadastral de 1832 ne montre aucune construction sur ce terrain longeant la Weiss. Cette date a peut-être été apposée pour donner à l'entreprise une ancienneté factice. La date de 1921 correspond à la restauration effectuée après la guerre de 1914-1918, la ville ayant été touchée par des obus. En même temps qu'il construisait son usine, Eugène Lefébure fit élever une maison d'habitation pour sa famille, au milieu d'un jardin anglais qui jouxtait les ateliers de production. L'usine fut agrandie à plusieurs reprises, avec des bâtiments en rez-de-chaussée couverts de sheds dans la 2e moitié du 19e siècle. Son fils Léon Lefébure, qui fut un homme politique important, s'éteignit en 1911 et ses héritiers firent don de leur maison à une fondation charitable dirigée par les Soeurs de la Doctrine Chrétienne, pour y installer une infirmerie et des activités culturelles. Le tissage qui avait ouvert des succursales à Fréland et Labaroche, ferma ses portes en 1959. La propriété, rachetée par la commune en 1971, connut alors un remaniement complet : le bâtiment principal fut restauré et transformé en école (travaux en 2003-2004) , les autres bâtiments industriels furent détruits (après 1999) pour laisser la place à des immeubles d'habitation. Plusieurs bâtiments qui entouraient la maison des Lefébure furent restaurés et occupés de différentes manières : école de musique, logements. Le jardin est devenu un parc municipal.
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description
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L'ancien tissage est situé au centre de l'agglomération, séparé de la rue principale par la rivière Weiss. Il s'étendait sur une grande parcelle limitée par la rivière (deux ponts la traversent) , avec la partie industrielle dans la moitié droite, comprenant plusieurs bâtiments et la partie d'habitation, plus restreinte à gauche, entourée d'un jardin. Il n'y a pas actuellement de séparation matérielle entre les deux parties, mais la limite était marquée par un petit canal alimentant un bassin à l'arrière des bâtiments. Les bâtiments occupés par des ateliers étaient au nombre de quatre, dont un seul subsiste actuellement. Ce bâtiment (A) est très allongé, présentant son mur-gouttereau vers la rue. Il compte 22 travées de fenêtres, en plein cintre au rez-de-chaussée, réunies par des bandeaux sur les impostes et rectangulaires à l'étage. Les deux travées centrales (fenêtre remaniée à l'étage) sont couvertes d'une lucarne et d'un campanile carré en bois, avec un cadran d'horloge. A chaque extrémité de la façade, une lucarne percée d'un oculus et portant une date, 1816 à droite, 1921 à gauche. Le bâtiment est couvert de deux longs pans parallèles, avec des tuiles mécaniques. Sur le mur-pignon est, trois travées de fenêtres en plein cintre. Les trois autres bâtiments sont connus par une enquête menée en 1999 par le Parc Naturel des Ballons des Vosges. Celui de l'extrémité droite (C) , comprenait deux corps, l'un en rez-de-chaussée couvert de sheds et l'autre à un étage. Les murs couverts d'un revêtement de grès apparent étaient percés de baies en plein cintre : il abritait des ateliers de production. Le bâtiment B comprenait également deux corps, l'un en rez-de-chaussée couvert de sheds, l'autre à un étage, en maçonnerie enduite, couvert d'un toit à longs pans et demi-croupe. Ils abritaient des bureaux et des ateliers, ces derniers avec piliers de fonte au rez-de-chaussée. Le bâtiment D était occupé (au 20e siècle) par une crèche : vaste édifice à un étage, auquel on accédait par un escalier extérieur à volée double ouvrant sur une terrasse. Larges baies rectangulaires, avant-corps avec grande lucarne ornée de faux pan de bois. Toit à croupes, percé de lucarnes. Un petit bâtiment d'eau situé sur un promontoire à côté du bassin de retenue d'eau n'existe plus.
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étages
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sous-sol ; 1 étage carré
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gros-oeuvre
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maçonnerie ; enduit
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typologie
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baie en plein-cintre ; campanile
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état
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restauré ; détruit
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type d'étude
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inventaire préliminaire
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rédacteur(s)
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Scheurer Marie-Philippe
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référence
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IA68007446
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© Inventaire général
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enquête
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2003
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date versement
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2011/03/04
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date mise à jour
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2013/09/05
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Contact service producteur
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service producteur
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Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31
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