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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Scierie et forge Kempf, actuellement scierie Tannacher
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localisation
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Alsace ; Haut-Rhin ; Breitenbach-Haut-Rhin
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aire d'étude
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Munster
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adresse
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013, 028 rue de la Gare
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hydrographie
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Fecht (dérivation de la)
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destinations successives
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forge
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dénomination
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scierie
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; bâtiment d'eau ; hangar industriel ; bief de dérivation ; aire des matières premières ; aire des produits manufacturés ; logement ; bureau d'entreprise ; grange ; étable
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éléments remarquables
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logement ; machine énergétique
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époque de construction
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2e moitié 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
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année
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1850 ; 1885 ; 1919
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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A l'origine le site était occupé par une scierie appartenant à la commune de Breitenbach et par une salpêtrière. En 1850, ces deux établissements, attestés à la fin du 18e siècle, ont disparu. A cette date, l'emplacement est acquis par Mathias Spenlé qui y reconstruit une scierie. En 1881, celle-ci est acquise par Johann Kempf qui y exploite également une forge. Il fait édifier, de l'autre côté de la voie menant au village de Breitenbach, une construction abritant le logement patronal, des pièces d'habitation pour les ouvriers et des dépendances. La porte d'entrée indique la date des travaux : 1885. L'établissement reste aux mains de la famille Kempf jusqu'en 1937. Pendant la Première Guerre Mondiale, la scierie est endommagée. Elle est reconstruite après-guerre, à l'exception du hangar établi perpendiculairement à l'élévation antérieure. Au cours du conflit, le logement est flanqué d'un blockhaus. Il est surmonté du bureau du directeur de la scierie au cours des années 1920-25. Une terrasse vient coiffer l'ensemble dans les années 1970. La scierie reprend son activité le 20 mars 1920. En 1937, elle passe aux mains d'Adolphe Conreaux qui n'acquiert que le bâtiment productif. Les parties d'habitation sont séparées de l'ensemble. Armand Conreaux succède à son père et dirige la scierie jusqu'en 1990. Depuis lors, elle est exploitée par son actuel propriétaire. En 1770, la scierie de la commune est actionnée par une roue hydraulique verticale. Mathias Spenlé dote son nouvel établissement d'un tournant de même nature, attesté par une enquête administrative en 1855. Une turbine hydraulique est installée sur le site, probablement à la fin des années 1920. Elle est toujours présente et continue d'actionner la scierie, associée à l'énergie électrique. L'usine est équipée d'une scie multilames verticale de marque Socolest de Strasbourg (67) et d'un pont roulant. Cinq ouvriers sont employés sur le site vers 1914. L'effectif s'établit à 9 personnes en 1920, puis à 5 en 1931.
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description
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Etablie sur la rive gauche de la Fecht, la scierie est alimentée par un bief de dérivation qui passe sous l'atelier de sciage. Un canal et une vanne de décharge sont ménagés en amont du bâtiment d'eau. De plan rectangulaire, la scierie est construite en pan de bois et couverte de planches. Le soubassement de l'élévation postérieure est en maçonnerie enduite. L'atelier de fabrication, en rez-de-chaussée, est couronné d'un toit à longs pans et couvert de tuiles mécaniques. De l'autre côté de la rue se trouve le logement au mur-pignon sur rue, avec portes d'entrée de la cave et du logement sur le mur-gouttereau sur cour. La porte d'entrée de la cave est en plein cintre en briques ; la porte d'entrée du logement est rectangulaire en grès peint, à fausse clef saillante datée 1885 et gravée d'initiales ("?? / B.L.") , moulurée de fasces. Celle-ci est desservie par un escalier en granite gris à deux volées convergentes avec rampe d'appui en fer forgé. Les encadrements des fenêtres sont en grès ; la partie supérieure du pignon est fermée par des voliges verticales découpées de motifs géométriques. Le toit est à longs pans débordants avec abouts de sablières et de pannes découpés. Le logement est flanqué d'un ajout à l'est comprenant un blockhaus de la Première Guerre Mondiale surmonté d'un bureau et d'une terrasse couverte. Accolé à l'ouest et couvert du même toit, se trouve le logement des ouvriers. Il est construit en maçonnerie de blocs de granite enduits et essenté de planches à couvre-joints ; les chambranles des fenêtres et les bordures de rive sont faits de planches découpées.
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étages
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2 étages carrés
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gros-oeuvre
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granite ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; enduit ; grès ; brique ; bois ; pan de bois ; essentage de planches
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couverture (type)
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toit à longs pans
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couverture (matériau)
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tuile mécanique
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couvrement
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charpente en bois apparente
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décor
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menuiserie
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représentation
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losange ; ornement à forme géométrique
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Les motifs géométriques sont découpés dans les voliges du pignon.
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typologie
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pignon à voligeage découpé de motifs géométriques
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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inventaire préliminaire ; enquête thématique régionale (patrimoine industriel du canton de Munster)
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rédacteur(s)
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Schwarz Frank ; Raimbault Jérôme ; Paillard Elisabeth
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référence
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IA68000912
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© Inventaire général
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enquête
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2004 ; 2005
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date versement
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2008/05/07
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Contact service producteur
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service producteur
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Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31
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