|
|
|
|
Inventaire général du patrimoine culturel
|
|
édifice / site
|
les fermes, les maisons d'ouvrier et les maisons du canton de Charmes
|
|
localisation
|
Lorraine ; Vosges
|
|
aire d'étude
|
Charmes
|
|
dénomination
|
maison ; ferme
|
|
collectifs
|
5004 bâti INSEE ; 659 repérées ; 70 étudiées
|
|
époque de construction
|
16e siècle ; 17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle
|
|
historique
|
Le canton connait une occupation du sol très ancienne avec mise en culture des terres agricoles fertiles, culture de céréales, pommes de terre, chanvre et lin. L'implantation médiévale y était importante avec la présence de nombreuses forteresses. Charmes était une ville fortifiée. Au 19e siècle, il y avait encore beaucoup de vigne et les dénombrements de population du 19e, comptent plus de vignerons que d'agriculteurs (cf. dossier recherches documentaires effectuées aux AD88). La couverture forestière reste assez faible sauf pour la franche Est du canton avec la forêt de Charmes. Le commerce y est actif, dès le Moyen Age, commerce de dentelle, nombreux artisans ruraux jusque 1850 (tisserands, potiers, tuiliers, sabotiers, activités des femmes : dentellières, brodeuses et perleuses). L'activité de colportage était aussi fréquente. L'habitat est datable du 18e et 19e siècle pour la plupart même si quelques fermes peuvent avoir été construites avant le 17e siècle, des éléments architecturaux en place et quelques-uns en remploi attestent cette période de construction. Au 19e siècle, le canton participe à l'essor industriel des Vosges, verrerie à Portieux, filature à Vincey, brasserie à Charmes. Ainsi, certains villages ont une topographie particulière, à l'image de Vincey, le vieux village en hauteur composé d'une architecture rurale et le long de la route principale, en contrebas, un habitat plus urbain et récent (verrier au 18e, chemin de fer et canal au 19e). L'habitat y est regroupé en village rue ou tas, très peu d'habitat dispersé sinon quelques gros domaines agricoles dont certains ont des origines médiévales.
|
|
description
|
Les fermes sont construites en moellon de calcaire, calcaire et grès enduit. Les encadrements sont en grès et en bois. Le bois est même souvent présent dans les encadrements (16%). Les toits sont actuellement couvert de tuile mécanique, mais les essentes en bois et la "lave" sont souvent citées dans les inventaires après décès, au 18e siècle et la "lave" de grès est encore présente au milieu du 20e siècle (AD 88 série B et fonds Savouret). Les fermes sont bâties suivant deux types de plans principaux. Des petites fermes à deux (43%) et trois travées de plan (42.4%) , peu profondes, de plan presque carré, sans porte piétonne (56%) , parfois en L ( 7.5%). 23% des fermes sont à double logis. Ces fermes abritaient des familles de petits paysans-vignerons ayant très souvent eut une activité artisanale. Le second type de plan est représenté par une ferme plus grande abritant des laboureurs plus aisés mais aussi des vignerons, elles représentent 1, 5% de l’habitat à 4 travées de plan et plus. Dans ces plus grosses fermes, il faut distinguer les fermes champêtres, à cour fermée, anciens domaines fonciers de seigneurs locaux (Varmonzey, Ubexy, Vincey, Chamagne ferme du Faxal et de Dommartin, Saucy) , les fermes à pavillon (8) et à deux corps de bâtiment sur le même alignement (10). Le logis est composé de deux ou trois pièces en profondeur ou en façade, cuisine, poêle et chambre ou/et chambre à four. La cuisine est soit en façade, soit centrale, elle est alors éclairée par une flamande, une cloison vitrée, une fenêtre donnant sur la grange ou sur une courette intérieure (ces petites cours sont en fait assez fréquentes, on en a la confirmation dans les documents d'archives, le fonds Savouret mais aussi sur le cadastre ancien). Il existe, à coté de la cuisine ou du poêle une pièce borgne, cellier, cabinet, bûcher ou chambre (réf. inventaires après décès et fonds Savouret AD88). La chambre de devant est appelée "aumône" (réf. AD88, b 1065 A, 1728). Il peut y avoir deux pièces en façade et une seule en profondeur. Les fermes ne sont pas toujours sur rez-de-chaussée au 18e siècle, souvent il existe une ou deux chambres hautes, leur accès peut se faire depuis la cuisine mais plus souvent depuis un escalier se situant dans l'écurie ou dans l'avant grange. Au 18e siècle, des alcôves sont assez souvent inventoriées dans les archives notariales avec des lits à colonnes ou simples bois de lit. On trouve aussi souvent une horloge et sa boîte outre les autres meubles armoires, desservant, crédences et table la plupart du temps. Un local pour la vinification appelé le « bouge » ou la « bougerie » occupe aussi une pièce, derrière la grange, derrière la cuisine ou en travée parallèle. Les chambres à four sont rarement en bâtiment annexe, elles occupent parfois une pièce dans l’habitation (généralement contiguë à la cuisine) , peuvent être situées dans la cour intérieure, derrière la grange ou à coté, accolées aux façades antérieures, ou le four est construit dans la cheminée de la cuisine. Il y a des réduits à porcs devant la ferme ou dans la cour intérieure. Les exploitations sont toujours composées d’une grange centrale. Dans les petites fermes et les fermes à double logis, l’étable-écurie est située derrière le logis ou en second bâtiment après la cour intérieure (type de plan souvent décrit dans les documents du 18e siècle). Dans les fermes à trois travées de plan et plus, l’espace réservé aux animaux est en travée parallèle. Les animaux ne sont généralement pas très nombreux au 18e siècle, une ou deux vaches, plusieurs juments et chevaux et surtout un grand nombre d'ovins. Sont mentionnées des bergeries dans les exploitations (AD88). Mais le nombre de bovins peut être plus important (6 à 8) (réf. recherches documentaires, AD88). Au-dessus de la grange, le faux-grenier est appelé le "Chat-haut", le "chaveau" et "échaffau" de dessus du porche, il est destiné au stockage des gerbes avant battage. Il y a des charris ou avant-grange, 39 ont été repérés mais il y en a eu certainement beaucoup plus car on le trouve très souvent décrit dans les documents du 18e siècle, il est alors appelé porche ou chaput. La grange et le porche sont deux éléments distincts dans les inventaires après décès, dans les partages de fermes à double logis ils sont communs. L'avant grange (le charri ou le porche) a ici une utilisation de stockage temporaire des gerbes avant battage et du matériel agricole.
|
|
gros-oeuvre
|
grès ; calcaire ; moellon ; bois ; enduit
|
|
couverture (matériau)
|
tuile mécanique ; tôle ondulée ; tuile creuse ; grès en couverture ; bois en couverture ; ciment amiante en couverture
|
|
typologie
|
ferme à double logis ; ferme en L ; ferme à charri ; ferme à pavillon ; ferme à cour fermée
|
|
type d'étude
|
enquête thématique régionale (architecture rurale de Lorraine ; Xaintois)
|
|
rédacteur(s)
|
Zeller-Belville Catherine
|
|
référence
|
IA88001692
|
|
|
© Région Lorraine - Inventaire général ; © Département des Vosges
|
|
enquête
|
2009
|
|
date versement
|
2011/02/19
|
|
crédits photo
|
Zeller-Belville, Catherine - © Région Lorraine - Inventaire général ; © Département des Vosges
|
|
|
|
|
Contact service producteur
|
|
service producteur
|
Conseil régional de Lorraine - service régional de l'inventaire général
Hôtel Ferraris - 29, rue du Haut Bourgeois 54000 Nancy - 03.83.32.90.63
|
|
 "voir image /Wave/image/memoire/2168/ivr41_20118810154nuda_p.jpg")