|
|
|
|
Inventaire général du patrimoine culturel
|
|
édifice / site
|
Immeuble, bijouterie et logement
|
|
localisation
|
Alsace ; Bas-Rhin ; Strasbourg
|
|
aire d'étude
|
Strasbourg
|
|
lieu-dit
|
Krutenau
|
|
adresse
|
24 quai des Bateliers
|
|
destinations successives
|
boutique ; logement
|
|
dénomination
|
immeuble
|
|
époque de construction
|
18e siècle
|
|
auteur(s)
|
Beblo Fritz (architecte)
|
|
historique
|
La maison surmontait l'entrée d'une ruelle, appelée au 18e siècle Kupferschmiedgässchen ou impasse des Chaudronniers. Sa dénomination ancienne (Böckelinsgasse ou vicus dicti Böckelin) est à mettre en relation avec la "cour" que cette famille noble possédait aux 14e et 15e siècles (voir dossier du n° 23) et qui devait s'étendre jusqu'à cette voie. Sur le plan-relief de 1725, la maison correspondant au n° 24 figure avec un pignon donnant sur le quai. Le plan Blondel montre qu'elle ne disposait d'aucune cour ou dépendance (le bâtiment contigu, à l'arrière, faisait alors partie de la propriété voisine, actuel n° 23). Un serrurier du nom de Johann Jacob Lichtenberger semble avoir acheté la maison en 1753 à Hans Frey, "Sandführer" (batelier transporteur de sable ?). Hans Haug date l'emblème de serrurier sculpté en façade des années 1740-1750. Il n'est donc pas exclu que ce même Lichtenberger ait élevé la maison, peu après 1753, pour y établir son atelier, en remplacement de celle, plus ancienne, qu'il avait acquise. En 1774 est mentionnée sa veuve. Une description de 1788 cite l'immeuble comme renfermant un logement composé d'un atelier, au 1er étage une pièce de séjour, une chambre et une cuisine, d'autre part une cave et dans les combles la chambre d'un compagnon ; la maison est alors louée par la veuve de J.J. Lichtenberger à Johann Caspar Roosser, maître serrurier. Elle est vendue en 1793. Deux autres serruriers sont mentionnés successivement, pour la première moitié du 19e siècle. En 1837, le plan cadastral napoléonien montre qu'une partie importante de l'actuel n° 24 (le très long bâtiment arrière) dépend encore de la propriété n° 23. On ne sait jusqu'à quel moment ce fut le cas. L'ancienne impasse des Chaudronniers serait, au 19e siècle, devenue une cour intérieure dépendant du n° 23. Le tracé de l'ancienne impasse reste néanmoins apparent sur le plan cadastral de 1837 et encore plus tard. Au début du 20e siècle, on élève un mur pour entourer la cour de l'école Sainte-Madeleine ainsi que les toilettes de cette école. L'extrémité sud-est du bâtiment arrière est alors démolie ; un nouveau mur-pignon est élevé d'après un projet de l'architecte Fritz Beblo. Ces travaux sont réalisés en 1913-1914. L'escalier du même bâtiment est réparé à cette occasion, mais non pas reconstruit.
|
|
description
|
L'immeuble comprend deux bâtiments, dont le premier (A) avec rez-de-chaussée, deux étages, sous un toit à longs-pans brisés et demi-croupe. En façade, le rez-de-chaussée comprend une arcade disposée entre deux portes. L'ouverture de gauche donnait accès à l'impasse des Chaudronniers. Le niveau de la rue a subi un exhaussement, ce qui a conduit à transformer la seconde porte, à droite, en fenêtre. Le dessus de porte en fer forgé manque sur une photographie de 1974 et pourrait être de création récente. L'accès au rez-de-chaussée de la maison se fait aujourd'hui depuis le passage du n° 23. Les deux étages sont homogènes, avec fenêtres à chambranles en pierre de taille. Le 1er étage conserve des appuis en fer forgé, peu visibles car cachés par des plantes en pots. Le bâtiment arrière (B) comprend un rez-de-chaussée en maçonnerie et deux étages en pan de bois homogène. Au-dessus d'un auvent se situe un troisième étage (ancien étage-attique) puis, en retrait, un 4e étage peu élevé. Sur le plan-relief de 1836, on distingue le 3e étage-attique de faible hauteur. Le 4e étage est le résultat d'un exhaussement (2e moitié du 19e siècle ?), qui semble antérieur à l'intervention de l'architecte Beblo. Le projet établi par celui-ci en 1913, d'un nouveau mur-pignon, indique ce 4e étage comme déjà existant. Les paliers de la cage d'escalier étaient sans doute ouverts à l'origine vers la cour ; les baies occupant toute la largeur des paliers comportent une balustrade au 1er et au 2e étage. Le bâtiment (B) était jadis deux fois plus long qu'aujourd'hui. L'escalier se situait approximativement à mi-distance des extrémités. Le rez-de-chaussée, en maçonnerie, à hautes ouvertures avec chambranles en grès, et les fenêtres des étages sont analogues à ce qu'on trouve au bâtiment (B) du n° 23. Les deux constructions remontent sans aucun doute à l'époque où elles se rattachaient à la même propriété. Le rez-de-chaussée de cette longue aile devait abriter une activité de production, qui est attestée à propos du n° 23.
|
|
étages
|
rez-de-chaussée ; 2 étages carrés
|
|
gros-oeuvre
|
maçonnerie ; enduit ; bois ; pan de bois
|
|
décor
|
ferronnerie
|
|
typologie
|
pignon sur rue
|
|
type d'étude
|
inventaire préliminaire
|
|
rédacteur(s)
|
Parent Brigitte ; Meyer Jean-Philippe
|
|
référence
|
IA67010830
|
|
|
© Inventaire général
|
|
enquête
|
2002
|
|
date versement
|
2013/01/19
|
|
date mise à jour
|
2013/09/05
|
|
crédits photo
|
Brunel, Pierre ; Haegel, Olivier - © Région Alsace - Inventaire général
|
|
|
|
|
Contact service producteur
|
|
service producteur
|
Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel
Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31
|
|
 "voir image /Wave/image/memoire/1621/ivr42_200167d1217ze_p.jpg")