|
|
|
|
Inventaire général du patrimoine culturel
|
|
édifice / site
|
Maisons et demeures
|
|
localisation
|
Martinique ; Saint-Pierre
|
|
aire d'étude
|
Martinique nord
|
|
dénomination
|
maison ; demeure
|
|
collectifs
|
1358 bâti INSEE ; 167 repérées ; 167 étudiées
|
|
historique
|
Dans les premières années de la fondation de la cité (1635-1660) , les édifices privés sont construits en bois. Les pierres existaient en abondance dans les rivières, mais elles étaient impropres à la taille. Les premières cases des colons sont très sommaires. Trois grandes habitations constituent les premières grandes demeures de l'époque : l'habitation La Montagne construite par le gouverneur Du Parquet, l'habitation des Jésuites arrivés dès 1640 et l'habitation Levassor. Pour des raisons techniques, l'utilisation de la pierre dans les constructions privées relève de l'exceptionnel. On peut par exemple citer la maison du gouverneur datant de 1640, édifiée en pierres de taille. C'est dans les deux premiers quarts du 18e siècle, que l'habitat se développe et que de véritables îlots d'habitation se forment, prenant place sur les anciennes concessions agricoles. Si cet habitat évolue quantitativement au cours des siècles suivants c'est durant cette période que se définissent ses caractéristiques essentielles. Celles-ci seront préservées jusqu'à l'éruption du 8 mai 1902. La reconstruction de la ville va s'opérer lentement. La vie politique et administrative de la cité étant complètement désorganisée, les acteurs de cette renaissance sont d'abord les habitants de la ville de Saint-Pierre. Dès 1915/1917, certaines maisons sont construites sur le modèle d'avant l'éruption. Les matériaux utilisés sont des matériaux de récupération et principalement la pierre. C'est de part et d'autre de la rue Victor Hugo et plus nettement dans le quartier du Mouillage que se construisent les premiers îlots d'habitation. Ces constructions sont à la fois lieu d'habitation, mais aussi d'activité professionnelle. Il semble en effet qu'il s'agisse de commerces. Ainsi, deux principales étapes de reconstruction ont pu être observées. La première, correspondant au 1er quart du 20e siècle, se caractérise par une volonté de reconstruire à l'identique qui correspond à une volonté de renouveau économique. La seconde, à la fin du second quart du 20e siècle, où les constructions se calquent sur 'architecture urbaine de l'époque. Enfin, à partir de la seconde moitié du 20e siècle, une forme d'habitat précaire se développe à la périphérie de l'actuel bourg et du quartier du Fort, souvent sur des vestiges de la catastrophe.
|
|
description
|
Dans "THREE YEARS IN THE WEST INDIES" Lafcadio Hearn écrit : "La plupart des maisons sont peintes d'un jaune clair qui contraste délicieusement avec le brûlant ruban bleu du ciel tropical qui les domine : aucune rue n'est absolument plate : presque toutes escaladent des collines, tournent, s'entrelacent et décrivent des angles brusques. (...) L'architecture est ancienne, du 17ème siècle s'en doute, et rappelle beaucoup celle qui caractérise le vieux quartier français de la Nouvelle Orléans. Les fenêtres sont des ouvertures sans châssis et sans vitre ; toutes sont pourvues de lourds volets aux lattes mobiles, à travers lesquels l'air et la lumière pénètrent par des stores vénitiens. Les volets sont en général peints en vert ou en bleu-gris très vif. (...) Les maisons ne comprennent en général que deux étages et un grenier, mais elles ont des murs de trois pieds d'épaisseur. Dans une des rues, face à la mer, les murs sont encore plus épais et s'avancent comme des remparts, de sorte que les recoins perpendiculaires des portes et des fenêtres donnent l'impression de s'ouvrir en arcs-boutants." Saint-Pierre est un exemple d'habitat urbain martiniquais où domine la construction en pierre. Celle-ci a été massivement utilisée dans les quartiers du Mouillage, du Centre et du Fort. Il s'agit principalement de matériaux de récupération issus de l'éruption volcanique de 1902. Les maisons se présentent généralement sur un ou deux niveaux, avec un toit à longs pans en tôle ou tuile mécanique avec alternance de portes et fenêtres. L'étage reçoit un balcon ajouré en fer forgé. Les portes bâtardes à deux vantaux et les fenêtres avec contrevent comportent des persiennes. Une ou deux lucarnes en chien-assis sont positionnées sur le versant. Au rez-de-chaussée, se trouvent de manière récurrente une cour, et une cuisine (extérieure). Les niveaux sont reliés par un escalier dans la majeure partie des cas intérieur. Les rares exemples de maisons comportant du bois comprennent systématiquement un rez-de-chaussée en maçonnerie.
|
|
gros-oeuvre
|
basalte ; moellon ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; ciment ; enduit ; carrelage mural ; bois ; brique ; béton
|
|
couverture (matériau)
|
tuile mécanique ; tôle nervurée ; tôle ondulée ; béton en couverture ; ciment en couverture
|
|
type d'étude
|
inventaire topographique
|
|
rédacteur(s)
|
Denise Christophe
|
|
référence
|
IA97200251
|
|
|
© Inventaire général
|
|
enquête
|
2003
|
|
date versement
|
2006/01/03
|
|
service producteur
|
Conseil régional de Martinique - Service chargé de l'Inventaire
54, rue Professeur Raymond Garcin 97200 Fort-de-France - 05.96.63.18.61
|
|
