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Réponse n° 3883

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site usine métallurgique, puis usine de papeterie Charles Boisseaux et Cie, puis tréfilerie Baillet-Voisin et Cie, puis Forges et Tréfileries de Conflandey, actuellement Conflandey Industries
localisation Franche-Comté ; Haute-Saône ; Conflandey
aire d'étude Haute-Saône
lieu-dit Forge (la)
hydrographie Lanterne (dérivation de la)
dénomination usine métallurgique ; usine de papeterie ; tréfilerie
parties non étudiées atelier de fabrication ; atelier de réparation ; entrepôt industriel ; magasin industriel ; bureau d'entreprise ; bureau d'études ; conciergerie ; logement patronal ; bief de dérivation ; bâtiment d'eau ; station d'épuration ; logement patronal
époque de construction 4e quart 17e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle ; 2e moitié 20e siècle
année 1933 ; 1938 ; 1945 ; 1946 ; 1948
auteur(s) Pleyonnet Pierre (entrepreneur) ; Georges Antoine (entrepreneur)
historique Le haut fourneau est établi en 1686 par Madame de Montaigu, comtesse de Grammont, rapidement complété d'une forge. Il est reconstruit en 1723 par Pierre Pleyonnet et Antoine Georges, maîtres tailleurs de pierres et entrepreneurs à Scey-sur-Saône, pour le compte du maître de forges Jean-Pierre Priqueler. Une fenderie est ajoutée vers 1740. A cette époque, la production annuelle est estimée à 300 milliers de fer, le surplus de fonte étant converti sur place en bombes et boulets. En 1772, la production atteint 900 milliers de fonte et 500 milliers de fer. En 1781, la seigneurie est achetée par le maître de forges Pierre-Amable Guy. Durant cette décennie, un bâtiment appelé "affinerie neuve du haut" est aménagé, traduisant le passage au procédé comtois d'affinage. Quand P.-A. Guy reprend l'usine en main, en 1790, elle comprend un haut fourneau, trois feux de forge (dont un inutilisé) , un martinet et une fenderie. En 1831, Claude-François Guy souhaite restructurer son usine, comprenant un haut fourneau, trois feux d'affinerie, un feu de martinet, une fenderie, un laminoir avec four à réverbère, un patouillet, des machines soufflantes, des moulins et une scierie. La consommation s'élève à environ 15 000 stères de bois et 700 à 800 m3 de minerai, pour une production de 4500 à 5000 quintaux de fonte en gueuses, 2000 à 2500 quintaux de fer en barres, 500 à 600 de fer martiné et 1200 à 1500 de fer fondu ou laminé. L'ordonnance royale du 23 janvier 1835 autorise le maintien de l'usine à fer. Affermé au maître de forges Laurent Boisson, l'établissement ferme ses portes en 1858. En 1870, Charles Boisseaux acquiert le site et y établit une usine de papeterie : un atelier de fabrication, un gazomètre et un magasin sont enregistrés au cadastre en 1875. L'industriel demande en 1876 l'autorisation de "pratiquer une prise d'eau dans la Saône destinée à faire mouvoir une usine pour le broyage du bois pour la pâte à papier". Elle est accordée par arrêté préfectoral en 1878 et prélude à un important agrandissement de la papeterie. Entre 1881 et 1885 sont successivement édifiés une maison, un magasin, une fabrique de papier, un bâtiment des générateurs (local à turbines) et un embranchement ferroviaire. Le bâtiment des générateurs est agrandi en 1888, complété du bâtiment de la pompe à vapeur. Un magasin, un atelier, et le "bâtiment du déchiqueteur et du réchauffeur", ainsi que des cuves, sont bâtis de 1891 à 1895. Cette même année, l'entreprise Charles Boisseaux et Cie est transformée en société anonyme de la Papeterie de Conflandey. Malgré ces investissements, l'usine ferme ses portes en 1897. Le site est aussitôt acquis par les sieurs Motteau et Ernest Baillet, respectivement négociant de fils métalliques à Paris et exploitant de tréfilerie à Aillevillers (étudiée IA70000218). Ils implantent une usine de tréfilerie comprenant divers ateliers (laminoir, pointerie, atelier de galvanisation, étamerie, fours à recuire). La société en nom collectif fondée en 1899 ne porte pourtant que le nom d'Ernest Baillet, associé à Ernest Voisin. Elle fabrique des fils de fer clairs, recuits et galvanisés utilisés comme fils à fourrages et à vignes, pour bottelage de fagots, ainsi que des pointes fines. Vers 1918, la tréfilerie Baillet-Voisin et Cie produit annuellement 3000 t de fil de fer en acier et laiton, principalement employé pour la fabrication de cordes, de toile métallique, fleurs artificielles, couronnes funéraires, etc. L'usine est pourvue d'une centrale hydroélectrique vers 1931, et un magasin industriel, devenu atelier de galvanisation, est bâti en 1933. L'atelier de fabrication sud, en rez-de-chaussée, est reconstruit en 1938 et couvert de sheds. Un atelier (actuellement maintenance) est édifié en 1945, le bâtiment de bureaux en 1946 et la conciergerie en 1948. A partir de 1957, de nouveaux ateliers de tréfilage et des entrepôts industriels sont construits au nord-est, progressivement agrandis jusque dans les années 1990. En 1929 et 1949, la société apparaît sous le nom de Forges et Tréfileries de Conflandey - Baillet, Voisin & Cie et Betoule réunis. La production passe de 1400 t en 1945, à 13 500 en 1960, 25 000 en 1968 et 32 000 t en 1970. En 1968, la tréfilerie compte 21 500 m² de surface couverte, et produit du fil plat, par laminage, notamment destiné à la fabrication d'agrafes. Elle est associée à la tréfilerie de Xertigny (88) entre les années 1960 et le début des années 2000. La production annuelle atteint 100 000 t en 1981, soit 70 000 km de fil d'acier par jour. Une seconde unité de fabrication est établie en 1984 à Port-d'Atelier (Amance, 70). La tréfilerie a été reprise en 2006 par le groupe allemand Saarstahl et a pris pour nom Conflandey Industries. Le process permet de réduire un fil d'acier de 5, 5 mm de diamètre à un fil s'échelonnant entre 0, 4 et 1, 8 mm, en suivant les étapes de décapage, "tréfilage ébauche", de traitement thermique, traitement de surface (galvanisation, phosphatation, cuivrage) et de "tréfilage reprise". La production a atteint 64 000 t en 2008 (contre 130 000 t en 1996) et la surface couverte est de 47 000 m².
Trois turbines sont en service à la papeterie en 1893. La puissance hydraulique disponible est de 250 ch en 1900. Mention de machines à vapeur auxiliaires en 1901. Deux nouvelles turbines Francis de 125 ch des Ateliers Neyret-Beylier et Piccard-Pictet (Grenoble) , équipées de dynamos, sont mises en place en 1930-1931. Elles actionnent actuellement la centrale hydroélectrique.
La papeterie emploie 42 hommes en 1893 et 126 en 1897. La tréfilerie emploie 140 ouvriers en 1918 et 460 en 1968. L'effectif, incluant vraisemblablement l'usine de Port-d'Atelier, est de 650 personnes en 1991, et 290 en 2009 (173 pour le seul site de Conflandey).
description Les ateliers de fabrication, les magasins et le bâtiment d'eau reconstruits à la fin du 19e siècle sont en moellon de grès enduit, couverts de toits à longs pans et de sheds. Leurs murs sont percés d'oculus et de baies à arc segmentaire alternant la pierre calcaire et la brique. Il subsiste sur la rive droite du bief un bâtiment datant vraisemblablement du haut fourneau, construit en moellon de calcaire enduit, actuellement couvert de deux travées de sheds. Le bâtiment des bureaux et la conciergerie possèdent un étage carré et sont couverts d'un toit à croupes en tuile mécanique. Les ateliers de la seconde moitié du 20e siècle possèdent une ossature et une charpente métallique, avec des murs en parpaing de béton enduit et essentage de tôle, couverts de toits à longs pans en tôle ou en ciment amiante. Remanié au 19e siècle, le logement patronal est construit sur une île de la Saône, auquel on accède par un pont suspendu. Il se compose de deux hauts pavillons reliés par un corps central en léger retrait. Les pavillons latéraux, dissymétriques, ont une élévation de trois étages carrés et sont couvertes d'un toit à croupes en tuile mécanique et en ardoise.
étages 3 étages carrés
gros-oeuvre calcaire ; moellon ; enduit partiel ; béton ; parpaing de béton ; essentage de tôle
couverture (type) toit à longs pans ; croupe ; shed ; appentis
couverture (matériau) tuile mécanique ; verre en couverture ; fer en couverture ; ciment amiante en couverture ; ardoise
couvrement charpente métallique apparente
propriété propriété privée
type d'étude patrimoine industriel
rédacteur(s) Favereaux Raphaël
référence IA70000324
  © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
enquête 2009
date versement 2010/03/11
date mise à jour 2011/07/26
crédits photo Mongreville, Jérôme (reproduction) - © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2009
 
dossier en ligne
service producteur Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine
4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.63.64.20.00
 
Protection des droits des auteurs de la base Mérimée, des notices et des images :
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Requête ((usine) :DENO )
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