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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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château (castrum)
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localisation
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Aquitaine ; Lot-et-Garonne ; Hautefage-la-Tour
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aire d'étude
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Penne-d'Agenais
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lieu-dit
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Pépinès
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dénomination
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château
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parties non étudiées
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éperon barré ; puits
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époque de construction
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2e moitié 12e siècle, 1er quart 13e siècle (?)
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siècle détail
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3e quart 14e siècle
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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Le site castral de Pépinès passe, dans l'historiographie locale, pour un des plus anciens de l'Agenais, selon une tradition infondée attribuant sa construction à l'empereur Pépin. L'analyse archéologique des vestiges confirme cependant l'ancienneté du bâti : plusieurs auteurs, depuis Georges Tholin à la fin du 19e siècle, ont en particulier noté la présence de contreforts plats et de jours cintrées, datables de la 2e moitié du 12e ou du début du 13e siècle. Le "castrum de Podio Pines" est mentionné en 1259 et 1271 dans la baillie de Penne, détenu en coseigneurie. Son possesseur au début du 14e siècle, Arnaud de Durfort, seigneur de Frespech, fidèle au roi d'Angleterre durant la guerre de Saint-Sardos, est banni par le roi de France qui ordonne également la destruction de la place de Pépinès ; il semble cependant que cette décision ne fut pas appliquée, puisqu'en 1328-1329, Jean Guitard paye la solde de chevaliers et de sergents en garnison à Penne, Bordiels et Pépinès. En 1336, Arnaud de Durfort met le château en état de défense aux frais du roi-duc Edouard III. La fonction résidentielle reste cependant prépondérante, car en 1359 Arnaud déclare dans son testament résider à Pépinès et demande à ses héritiers d'en faire autant. Le château est, semble-t-il, abandonné après la guerre de Cent Ans, alors que l'agglomération castrale avec l'église paroissiale Sainte-Radegonde conserve une quinzaine de constructions jusqu'au milieu du 19e siècle. Le site déserté est progressivement démantelé et utilisé comme carrière de pierre. Les vestiges subsistants, envahis par la végétation, sont aujourd'hui en cours de dégagement.
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description
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Le château occupe l'extrémité d'un éperon dominant la confluence des ruisseaux de Lestaque et de la Tancanne, isolé du plateau par deux larges fossés au sud. L'église paroissiale, en contrebas côté nord, est établie sur une étroite terrasse. Le village castral, dont ne subsistent plus que de rares constructions et des vestiges de murs, se développait essentiellement sur les versants est et ouest du "pech". La résidence seigneuriale, implantée du côté le plus vulnérable, en bordure du premier fossé, épouse les contours de la corniche calcaire qui lui sert d'assiette. Des traces d'arrachement montrent qu'elle était reliée à une courtine aujourd'hui disparue, délimitant une basse-cour dotée d'un puits. Le bâtiment conservé, très homogène, est édifié en pierre de taille calcaire de moyen appareil régulièrement assisè. Il comporte un corps rectangulaire d'environ 9 mètres sur 8 mètres, comprenant une salle en rez-de-chaussée voûtée en berceau brisé, communicant avec un étroit corridor également voûté (oratoire ?). Ce corps est flanqué d'un second corps quadrangulaire à l'est, vraisemblablement une tour tronquée, dont le premier niveau recèle la voûte d'un four taillé dans le rocher et ouvrant sur la salle adjacente. Les murs sont renforcés de contreforts plats au sud et à l'est.
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gros-oeuvre
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calcaire ; pierre de taille ; moyen appareil
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couvrement
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voûte en berceau brisé
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état
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vestiges
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propriété
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propriété d'une personne privée
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Beschi Alain
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référence
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IA47002887
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© Inventaire général
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enquête
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2003
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date versement
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2004/09/07
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date mise à jour
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2007/03/22
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dossier en ligne
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Contact service producteur
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