historique
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Sur l'actuel territoire cantonal, 38 châteaux ou manoirs d'Ancien Régime ont été recensés. Sur ce chiffre, 5 sont mentionnés au 13e siècle, dont 4 comme "castrum" (Anthé, l'Estelle, Najejouls et Tournon ; une tour est simplement citée à Cazideroque). Un village castral attesté à Najejouls a disparu ; celui de Tournon, "castrum" royal, est à la tête d'une importante bailie au Moyen Age. Le château de Montayral est une résidence seigneuriale de la fin du 13e siècle. Plusieurs tours chevaleresques sont également implantées à la limite des 13e et 14e siècles le long du Lot, à proximité de barrages (Ladhuie, Lapoujade fortifiée en 1372). Les anciens sites seigneuriaux et nobiliaires sont réactivés après la guerre de Cent Ans, alors que de nouveaux manoirs sont implantés (Sainte-Foy, le Rodié, Perricard, Lamothe...). Le mouvement est encore amplifié au cours du 16e siècle, avec la fondation d'une kyrielle de petites résidences seigneuriales (Favol, Foulanou, Monberou, Moussac, Pis, Salomon...). Parallèlement, de puissants seigneurs, tels les Raffin à Perricard ou les Lagoutte à Lapoujade, améliorent leur résidence et introduisent le vocabulaire de la Renaissance quercynoise dans cette partie de l'Agenais. La fin du 16e siècle et la 1ère moitié du 17e siècle, malgré les troubles liés aux guerres de Religions et à la Fronde (le château de Tournon est démantelé) , est une période intense d'agrandissement et d'amélioration des résidences nobiliaires : de nouveaux corps sont greffés aux anciens logis et la plupart des châteaux sont dotés d'un escalier rampe-sur-rampe (Cazideroque, Château de Montayral, le Rodié, Sainte-Foy, Trichot...). Des améliorations sont encore apportées au 18e siècle, mais concernent alors la modernisation des logis par de nouveaux percements (Cazideroque, Lagabertie, Moulinal...) et la reconstruction des dépendances. Le principal chantier de la 2e moitié du 18e siècle et le remaniement du château du Bosc pour la famille de Lisleferme, alors que d'anciens sites castraux perchés sont progressivement désertés (Birou, l'Estelle, Najejouls...). Durant la Révolution, plusieurs châteaux sont vendus par lots (Cézérac, Ladhuie...). Au 19e siècle, les propriétaires entreprennent des restaurations et font parfois édifier de nouveaux bâtiments (Montbeau, Salomon). Des demeures construites a novo, telles le Boscla ou le Rocher, prennent aussi le titre de château, mais il s'agit alors de résidences d'agrément édifiées pour des négociants, dans un esprit historiciste.
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