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Réponse n° 4948

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site Sucrerie, actuellement usine d'ouate
localisation Nord-Pas-de-Calais ; Nord ; Beuvry-la-Forêt
aire d'étude Parc Naturel Régional Scarpe-Escaut
adresse 1788, 1834 rue Albert-Ricquier
destinations successives usine d'ouate
dénomination sucrerie
parties non étudiées maison ; bureau d'entreprise ; atelier de fabrication ; écurie
époque de construction 2e moitié 19e siècle
siècle détail 20e siècle
année 1872 ; 1928
auteur(s) Dutouquet Louis (architecte)
historique Dans un courrier du 25 mai 1872, MM. Finet et Cie, fabricant de sucre à Beuvry, exposent qu'ils ont l'intention d'établir une fabrique de sucre de betterave à l'endroit indiqué en vermillon sur le plan ci annexé (AD Nord, série M 417/1033). Le plan a été réalisé par l'architecte valenciennois Louis Dutouquet. Par un second courrier, daté du même jour, ils sollicitent l'autorisation d'établir des fours pour la revivification du noir animal. En octobre-novembre de la même année, le Conseil Central d'Hygiène et de Salubrité du Département du Nord et la sous-préfecture de Douai autorisent l'établissement de la fabrique, sous conditions particulières concernant le traitement des eaux usées et les consignes d'hygiène à respecter. Vers 1885, une fabrique d'ouate et de cotons cardés en tout genre s'y installe. Peu après, Jules Naveau et Adrien Maure, dirigeant une minoterie à cylindres à l'entrée du village en direction d'Orchies [dont subsistent actuellement la maison patronale, les écuries et quelques bâtiments de fabrication, situé au 145-175 rue Albert-Ricquier], reprennent l'entreprise en la diversifiant avec la fabrication d'ouates continues, coton bijoux et ouate hydrophile stérilisée. L'entreprise prend son essor vers 1910. Elle ferme à la déclaration de guerre en 1914 (les archives anciennes sont détruites au cours de la Première Guerre mondiale). M. Boussac reprend la tête de l'entreprise en 1919 jusqu'à son décès en 1978. Dans les années 1980, elle emploie une centaine de personnes réparties en 8 ateliers produisant 5 tonnes par jour (coton hydrophile à destination des hôpitaux, pharmacies, grandes surfaces). Menacée de liquidation en 1988, elle est reprise par ses cadres, perpétuant ainsi l'activité jusqu'à aujourd'hui (Pharmaphac). L'usine s'agrandit considérablement durant le premier tiers du 20e siècle. La grande cheminée est reconstruite en 1928, comme en témoigne la date portée. Il s'agit ici peut-être du seul exemple connu (et partiellement conservé) d'architecture industrielle construit par l'architecte Louis Dutouquet.
description La sucrerie, se compose à l'origine d'une maison patronale, de bureaux, d'écuries, d'une usine à gaz ainsi que de bâtiments de production et d'une grande cheminée, figuré ainsi sur un papier à en-tête et une carte postale des années 1900 et a été en grande partie conservé. La maison patronale est construite en bordure de chaussée et bénéficie d'un un petit jardin d'agrément planté de grands arbres sur l'arrière. Elle est bâtie en brique, enduite en soubassement et recouverte d'une eau forte rouge harmonisant la couleur de la terre cuite. La modénature réalisée par les pilastres d'angle, cordons et corniche anime la façade sur rue composée de 4 travées régulières sur deux niveaux d'élévation. Elle est parée de carreaux en céramique polychrome formant cartouches à décor géométrique et frise à motif de cyclamens. Les fenêtres sont dotées de contrevents montés sur cadre fixe à crossettes. Le toit à croupe brisée est couvert d'ardoise synthétique. Les combles sont éclairés par deux lucarnes à fronton triangulaire en bois ouvragé et peint. Un chéneau sur modillons ceinture l'édifice. La maison patronale est adjointe à l'est d'un ensemble de 3 petites dépendances à usage domestique, organisées autour d'une courette fermée. Elles présentent la particularité d'être couvertes de tuile mécanique rouge et vernissée noire en damier. Son volume est doublé à l'ouest par un second corps de bâti abritant les bureaux de l'entreprise, percé de larges ouvertures en rez-de-chaussée. Pilastres et cordons structurent la maçonnerie de brique. Une toiture à deux versants en ardoise synthétique a remplacé un toit en terrasse orné d'une balustrade (visible sur le papier à en-tête).
De l'autre côté de l'entrée principale, un long bâtiment réservé aux écuries, au stockage et au garage des véhicules a été tronqué après la Seconde Guerre mondiale et partiellement surélevé d'un étage pour la réalisation d'une maison de gardien. Le côté non remanié conserve une partie de sa couverture en panne flamande, une corniche denticulée ainsi que des conduits d'aération en terre cuite.
A l'arrière, s'étend le vaste site de production : il se compose de nombreuses constructions, dont un vaste ensemble couvert de sheds, qui s'est greffé, pour la plus grande part, entre le dernier quart du 19e siècle et l'entre-deux guerres, autour du noyau primitif (dispositions connues par les documents d'archives antérieurs à la Première Guerre mondiale). Quelques travées percées de hautes fenêtres en plein-cintre d'inspiration néo-classique, de longs pans de murs rythmés de pilastres et probablement le grand pignon de style néo-flamand (à redents) semblent être les derniers vestiges du site primitif. La brique et la tuile mécanique sont les principaux matériaux de construction.
élévation élévation à travées
étages 1 étage carré
gros-oeuvre brique
couverture (type) toit à longs pans ; croupe brisée ; shed
couverture (matériau) tuile mécanique ; tuile flamande ; matériau synthétique en couverture
propriété propriété privée
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Cailleau Cyril ; Luchier Sophie
référence IA59002736
  © Inventaire général ; © PNR Scarpe-Escaut
enquête 2003
date versement 2009/12/08
date mise à jour 2012/02/27
crédits photo Dapvril, Philippe - © Inventaire général, ADAGP ; © PNR Scarpe-Escaut
 
 
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Requête ((usine) :DENO )
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