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Réponse n° 899

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site fortification d'agglomération
localisation Pays de la Loire ; Vendée ; Fontenay-le-Comte
aire d'étude Fontenay-le-Comte commune
dénomination fortification d'agglomération
époque de construction 13e siècle ; 14e siècle ; 15e siècle ; 16e siècle
année 1536 ; 1579 ; 1592 ; 1594 ;
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique Sous l'Ancien Régime, la ville de Fontenay fut aux mains de très grandes familles, jusqu'à son rattachement définitif à la Couronne en 1458. De la fortification primitive de la cité, nous ne savons rien ; tout au plus, pouvons-nous supposer qu'elle était en terre et en bois, éventuellement d'un tracé restreint. La première enceinte maçonnée peut être datée de la 1ère moitié du 13e siècle ; il en subsiste d'importants vestiges, notamment une courtine et une tour près du château et la base de plusieurs autre tours. Régulièrement remise en état, en particulier lors des guerres de Religion, cette enceinte gardera toujours le même tracé quasi circulaire, visible sur les plans anciens et perceptible sur le terrain. Elle possédait cinq portes, aujourd'hui détruites : à l'est la porte des Loges, entrée principale de la ville flanquée de deux tours, surmontée du beffroi et de l'horloge communale, à l'ouest la porte Saint-Michel, elle aussi cantonnée de deux tours, au sud la Porte-aux-Chèvres ne possédant qu'une seule tour, enfin deux portes secondaires, la Porte-aux-Canes et la porte des Halles, auxquelles on peut ajouter une structure en partie conservée au bout de l'impasse Mouillebert, nommée "le guichet" dans les textes, probable accès au faubourg du Marchoux devenu obsolète après l'extension du château à la fin du 16e siècle. En plus de celles qui encadraient les portes principales, cette enceinte était flanquée de dix autres tours circulaires dont la plus importante, la "grosse tour", défendait la ville du côté sud-est ; à l'exception de trois des tours du flanc sud, toutes sont en partie conservées, le plus souvent remaniées et intégrées à des demeures.
Outre les vestiges de la première moitié du 13e siècle déjà cités et la porte du guichet, datable de la fin du 14e siècle ou du début du 15e, cette enceinte comporte d'autres éléments antérieurs à l'importante campagne de la fin du 16e. Ainsi, un fragment de courtine au 2bis rue des Halles peut-il être daté du dernier quart du 14e siècle ou du début du 15e, des travaux de réfection furent-ils exécutés à la grosse tour suite à des actes de vandalisme (marché en 1508) ; enfin, selon une inscription relevée sur la Porte-aux-Canes au début du 19e siècle, cette dernière fut-elle refaite en 1536.
Les travaux entrepris lors des guerres de Religion sont plus faciles à analyser grâce aux marchés retrouvés, aux chroniques contemporaines, aux plans et au commentaire de l'ingénieur Claude Masse en 1720 et à plusieurs inscriptions relevées au début du 19e siècle. Tout d'abord, le système de défense est modernisé : vers 1570, les protestants, maîtres de la ville, édifient une demi-lune en avant de la porte Saint-Michel et un bastion (le "fort des Dames") , à l'emplacement de l'actuelle place Viète ; deux autres "forts" (demi-lunes) plus modestes seront également édifiés devant la Porte-aux-Canes et la grosse tour. Ensuite, l'enceinte est régulièrement réparée en raison des violentes attaques qu'elle dut subir, notamment lors des sièges de 1570, 1574 et 1587 : porte Saint-Michel et grosse tour arasées pour y installer le canon, tours et courtines endommagées ou détruites. Pour remettre ces fortifications en état, d'onéreux travaux sont entrepris par la Ville : la Porte-aux-Chèvres est élargie en 1564, un corps de logis servant de prison est construit contre la grosse tour en 1578 ; en 1582, la courtine à l'est de la Porte-aux-Chèvres est refaite ; à partir de cette même année (documents cités par P. Jaunet) , d'importants travaux sont exécutés à la porte des Loges, suite à de fortes inondations ; en 1588, on note la construction d'un mur en pierre sèche au fort de la grosse tour, la réfection de la demi-lune et du bastion du flanc ouest, celle de la porte Saint-Michel où l'on reconstruit le portail et le corps de garde, ainsi que la remise en état de la courtine au nord de la porte des Loges ; en outre, une inscription trouvée au sud de la place du 137e R.I. atteste la reconstruction de cette courtine en 1579, une autre l'exécution de travaux à la porte des Loges en 1593 et 1594 et une troisième sur la grosse tour, bûchée à la Révolution mais relevée alors, la réédification de cette dernière en 1592 pour le gouverneur Charles Eschallard de la Boulaye. Enfin, la simple observation des tours en partie conservées rue de La Rochefoucauld, 2 rue de Crévillente ou 14 rue Pierre-Brissot atteste leur réfection lors de cette période.
Au 18e siècle, en dépit de travaux d'entretien (en 1735 et 1738 à la porte Saint-Michel, en 1751, 1755 et 1767 à la Porte-aux-Chèvres) , l'utilité des fortifications ne se justifie plus. A partir de 1760, des terrains dans les douves, des fragments de courtine et des tours d'enceinte sont concédés à des particuliers par le roi. La création de la place Royale vers 1760 amène la destruction du bastion et de la demi-lune du flanc ouest et le passage de la rue Royale au sud de la cité entraîne le comblement du fossé. La destruction des portes Saint-Michel et des Loges est envisagée dès 1771. En 1774, suite à l'écroulement partiel de la porte Saint-Michel, l'ingénieur Parent de Curzon fait démolir ses deux tours et les remplace par des corps de garde. La Porte-aux-Chèvres sera détruite en 1791 ; enfin, la démolition de la porte des Loges, décidée en 1784, ne s'achèvera qu'en 1807.
Notons enfin que, bien plus modestement, le faubourg des Loges possédait des protections propres : fortins en terre aux abords des églises Saint-Jean et Saint-Nicolas, fortifications peut-être maçonnées au couvent des Jacobins où Claude Masse constate en 1720 les vestiges de deux redoutes, mais surtout de larges fossés entourant le faubourg, visibles sur le cadastre de 1812, dérivation naturelle du cours de la Vendée régulièrement recreusée et entretenue (voir le marché de 1594) pour servir à la fois de défense et d'écoulement des eaux.
plan système bastionné
gros-oeuvre calcaire ; pierre de taille
couvrement coupole
état vestiges ; restauré
propriété propriété de la commune ; propriété privée
site protégé secteur sauvegardé
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Réau Marie-Thérèse
référence IA85000517
  © Inventaire général
enquête 1994
date versement 2002/12/26
date mise à jour 2004/12/03
crédits photo Giraud, P. - © Inventaire général, ADAGP ; © Archives départementales de Vendée
 
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Requête ((fortification) :DENO )
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