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Réponse n° 902

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site Moulin à farine dit Grand moulin de Roy, puis Moulin Renet, puis Doucet, puis Grégoire, puis Becquerel ; actuellement ferme
localisation Picardie ; Oise ; Roy-Boissy
aire d'étude Oise
lieu-dit Roy
adresse 3 rue du Moulin
hydrographie Petit-Thérain (le)
destinations successives ferme
dénomination moulin à farine
parties non étudiées atelier de fabrication ; logement patronal ; grange ; écurie ; porcherie ; bief de dérivation
éléments remarquables machine de production ; machine énergétique
époque de construction 12e siècle ; 2e moitié 18e siècle ; 2e quart 19e siècle
année 1840
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique Le Grand moulin de Roy est certainement le plus ancien moulin de la commune de Roy-Boissy. Son origine remonterait à la fin du 12e siècle, où il est déjà question du molendino de roi. En 1225, une transaction passée avec la puissante abbaye Saint-Lucien de Beauvais, qui possédait la seigneurie de Roy, évoque à nouveau le moulin neuf de Roy. Au fil des siècles, il est régulièrement mentionné ou représenté, notamment dans la seconde moitié du 18e siècle. C'est certainement de cette période que datent les bâtiments les plus anciens du site actuel. Le rez-de-chaussée d'une partie du moulin et l'ancien entrepôt ou magasin qui lui fait suite à l'est, construits en pierre marquent leur antériorité. Claude-Marie Renet apparaît en 1822 comme le nouveau propriétaire du moulin à farine, à la faveur de travaux visant au remplacement de la roue hydraulique par dessous, pour une autre plus large. En 1840, après le décès de Claude-Marie Renet, sa veuve entame la modernisation complète des équipements de mouture, entraînant en même temps une transformation architecturale du site. Le moulin est doté d'un étage supplémentaire et investi peut-être même le logement de meunier qui lui était auparavant accolé. En matière énergétique, l'ancienne roue devenue insuffisante est à nouveau remplacée. Dans sa demande, la veuve Renet souhaite profiter des améliorations que la science et l'expérience ont apporté dans la connaissance des moteurs hydrauliques. Son intention est d'installer une roue de type Poncelet de trois mètres de large avec vanne plongeante. Ces nouveaux travaux donnent l'occasion de réglementer le régime des eaux du moulin par un arrêté du 11 novembre 1841. Lorsque le moulin est transmis à Henri Renet, propriétaire en 1844 du moulin supérieur, le système ne paraît pas donner entière satisfaction : la roue Poncelet est à nouveau remplacée en 1848 par une roue de côté. Un nouveau règlement intervient alors le 26 septembre 1850. Vers 1870, Zéphir Doucet apparaît comme le nouveau propriétaire. Il exploitera ce moulin jusqu'à la fin du 19e siècle. Joseph Ancel, qui implante sa fromagerie sur le site du Second moulin de Lannoy en 1894, s'en rend acquéreur à la même époque. En 1906, il investi la majorité des dépendances agricoles pour installer ses porcheries. Le moulin fonctionnera encore durant l'Entre-deux-guerres grâce aux meuniers, Grégoire, puis Becquerel. Actuellement, l'ensemble ne conserve que son usage agricole. En 1822, le moulin est équipé d'une roue hydraulique par dessous. En 1840, cette roue est remplacée par une roue Poncelet de 3 m de large, elle même changée en 1848 par une roue de côté, de même dimension. En 1871, Doucet réduit la taille de la roue et la fait passer à 2, 50 m de large. En 1921, Ancel installe une turbine hydraulique. Cette turbine verticale et son système d'engrenages enserré dans son beffroi sont en place, ainsi que les deux paires de meules munies de leur coffrage.
description Implanté sur le cours du Petit-Thérain, le Grand moulin de Roy s'organise autour d'une vaste cour, desservant le moulin, son magasin, l'habitation de meunier, prolongée des écuries au nord, et des granges en retour à l'est. Le moulin présente une élévation à deux étages carrés, couvert d'un toit à faible pente, à longs pans et pignons couverts, aujourd'hui en tôle ondulée. Les matériaux utilisés dans l'élévation trahissent les différentes campagnes de travaux dont il fut l'objet. Le rez-de-chaussée est bâti en partie en pierre de taille de moyen appareil, et en partie en grès sur la rivière. Les étages de la façade sur cour et du pignon nord sont en pan de bois recouvert de torchis, tandis que ceux de la façade ouest sont en brique et en essentage de tôle nervurée, sans doute en remplacement de parties anciennement en torchis. Il est prolongé au sud-ouest par un entrepôt ou magasin présentant les mêmes caractéristiques architecturales. Cet ensemble est précédé à l'ouest d'un vaste auvent en appentis, couvert en zinc. Au nord, perpendiculairement à la rivière, le logement du meunier, en pan de bois apparent hourdis de torchis, est à un étage carré et étage de comble. Ce moulin est prolongé à l'ouest par les écuries, construites en brique au rez-de-chaussée et en pan de bois et torchis à l'étage. Cet ensemble est couvert d'un seul tenant d'un toit en ardoise, à longs pans et croupes, percé régulièrement de lucarnes de toit. Les autres dépendances agricoles formant retour à l'est et au sud suivent les mêmes dispositions.
étages 2 étages carrés
gros-oeuvre pierre ; moyen appareil ; grès ; brique ; pan de bois ; torchis ; essentage de tôle
couverture (type) toit à longs pans ; pignon couvert ; croupe ; appentis
couverture (matériau) ardoise ; tôle ondulée ; zinc en couverture
état établissement industriel désaffecté
propriété propriété d'une personne privée
type d'étude patrimoine industriel
rédacteur(s) Fournier Bertrand
référence IA60001613
  © Inventaire général ; © AGIR-Pic
enquête 2002
date versement 2004/09/21
date mise à jour 2011/10/17
crédits photo Fournier, B. - © Inventaire général, ADAGP ; © AGIR-Pic
 
Contact service producteur
service producteur Conseil régional de Picardie - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel
88, rue Gaulthier de Rumilly 80000 Amiens - 03.22.97.16.57
 
Protection des droits des auteurs de la base Mérimée, des notices et des images :
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Requête ((usine de produits agro-alimentaires) :DENO )
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