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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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scierie et distillerie de rhum de l'Ilet Portal
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localisation
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Guyane ; Saint-Laurent-du-Maroni
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aire d'étude
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Saint-Laurent-du-Maroni
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lieu-dit
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Ilet Portal
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dénomination
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scierie ; distillerie
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parties étudiées
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demeure
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parties non étudiées
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logement d'ouvriers ; quai ; cheminée d'usine ; citerne ; puits
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partie(s) étudiée(s)
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éléments remarquables
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machine énergétique (étudiée dans la base Palissy) ; machine de production (étudiée dans la base Palissy)
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objets mobiliers
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époque de construction
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4e quart 19e siècle
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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On ignore si en 1881 M. Bar, propriétaire de l'usine, produisait déjà du rhum. Mais, le moulin à vapeur de la distillerie avait été testé en 1888 (estampille sur le support des rolles) et provenait des usines D. Stewart de Glasgow. On sait par ailleurs qu'il employait des engagés indiens et des bagnards (une geôle avait été construite sous la maison de maître). En 1964, lorsque l'usine brûla, elle appartenait à M. Tanon. Selon une information orale, la maison de maître avec sa prison aurait été construite par M. Tanon. L'usine et les terres de l'îlet ont été rachetées par M. Gonzalès qui y a installé une famille Boni pour la surveillance et l'entretien des parcelles. Aujourd'hui, une grande partie des terres autour de l'usine et dans l'usine, a été aménagée en abattis. L'usine était avant tout une scierie : les aménagements pour cette activité occupent les 3/4 de l'espace. La rhumerie était une activité secondaire d'appoint. Selon le capitaine amérindien du village Espérance, M. Macintosh, qui a travaillé dans l'usine, le rhum était vendu aux gens des alentours qui venaient chercher l'eau-de-vie dans des seaux.
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description
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L'usine était probablement un grand hangar monté avec une charpente en fer qui est la seule trace visible du bâtiment aujourd'hui. On observe toutefois, sur la bordure est de l'usine, des piliers de maçonnerie de plus d'une dizaine de mètre de hauteur. Une citerne, datant de la fin du 19e siècle ou du tout début 20e siècle est située derrière la petite chaudière. Elle repose sur 4 petits murets maçonnés. Le puits maçonné à 7 côtés est creusé en face de la grande chaudière et relié à une pompe aspirante-refoulante. La distillerie se divise en 2 zones : une zone pour le broyage des cannes ; une zone pour la distillation. La première aire de travail de la rhumerie se situait à l'intérieur de l'usine, sous le hangar en charpente métallique. Là, était installé le moulin à vapeur, c'est-à-dire la machine à vapeur, les rolles et les pompes aspirantes-refoulantes. Les cannes étaient donc broyées, le vesou récupéré, puis envoyé vers l'aire de distillation. Les 6 cuves de fermentation étaient disposées à l'extérieur de l'usine, contre le mur sud de l'atelier de distillation. Ce dernier est le seul bâtiment entièrement construit resté debout : il est constitué d'une maçonnerie de briques. L'espace intérieur se divise en 2 pièces : l'une abritant les 2 tanks vitrifiés, l'autre étant fermée à clé, nous n'avons pas pu déterminer sa fonction. Peut-être une pièce de stockage. Au nord de ce bâtiment, à environ 1m, 1m50 du mur, 2 poutrelles métalliques servaient de support à l'alambic. Trois quais permettaient l'accès des barges de transport des cannes et du bois à l'usine : un en face de la maison de maître, un autre derrière l'usine (où sont aujourd'hui échouées 2 barges) et un troisième au nord de l'usine. Ce dernier a probablement été aménagé lors du démantèlement de l'usine, cet endroit de la rive étant plus facile pour le chargement des machines sur les bateaux. Une levée de terre avait même été construite pour acheminer par rails les machines. La scierie était installée sous un hangar en charpente métallique. Le sol était constitué d'une dalle de béton dans lequel courait des fosses de transmission et un réseau de rails de chemin de fer. En effet, les 2 grosses machines à vapeur, alimentées par une chaudière habillée d'une construction de briques, distribuaient leur énergie par le biais d'axes de distribution placés à l'intérieur d'un réseau de fosses en briques maçonnées. Des treuils permettaient de tirer les troncs déchargés par les barges derrière l'usine. Les planches étaient déplacées dans des wagons Decauville.
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gros-oeuvre
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fer ; pan de fer ; brique ; maçonnerie
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état
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établissement industriel désaffecté ; mauvais état
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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patrimoine de l'industrie de la canne à sucre
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rédacteur(s)
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Cazelles Nathalie
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référence
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IA97300220
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© Inventaire général
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enquête
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2001
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date versement
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2002/12/20
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date mise à jour
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2004/12/03
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crédits photo
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Lemaire, G. - © Inventaire général, ADAGP
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service producteur
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Conseil régional de Guyane - Service chargé de l'Inventaire 95, avenue du Général de Gaulle - BP 11 97321 Cayenne - 05.94.25.54.00
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