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Réponse n° 12

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site usines
localisation Haute-Normandie ; Seine-Maritime ; Barentin
aire d'étude Seine-Maritime
hydrographie l'Austreberthe
dénomination usine
collectifs 2082 bâti INSEE ; 7 étudiés
époque de construction 18e siècle ; 19e siècle
historique La situation géographique privilégiée de Baratin, à mi-distance du plateau agricole cauchois et de l'agglomération rouennaise, traversée par l'Austreberthe et desservie très tôt par des voies de communication rayonnantes puis par deux lignes de chemins de fer, va favoriser son développement industriel. L'activité drapière y est attestée dès le 13e siècle : la campagne cauchoise accueille de nombreux troupeaux de moutons et la présence de la rivière offre l'eau nécessaire aux opérations de lavage et de teinture. Au cours du 18e siècle, au travail de la laine succède celui du coton, du lin, du chanvre et du jute. Jusqu'en 1820, la fabrication des toiles, des indiennes, des siamoises, des coutils, des velours, des rouenneries reste artisanale : le filage et le tissage sont des activités essentiellement saisonnières, effectuées à domicile dans la campagne cauchoise, en complément du travail agricole. La seule exception est la filature de velours Hautot créée vers 1778. La force motrice de l'Austreberthe est alors exploitée par des moulins à blé, à papier et à huile. A partir de 1820, l'industrie textile s'impose : de nombreuses filatures hydrauliques remplacent les moulins traditionnels. Du Premier Empire au milieu du 19e siècle, l'industrie textile connaît son premier essor, utilisant de façon intensive la force hydraulique de l'Autreberthe pour faire mouvoir les machines. L'enquête statistique de 1847 rend compte de la prédominance du secteur textile : sur 21 établissements alors recensés, on compte 3 moulins à farine, 3 moulins à papier, 12 filatures et 3 tissages. Ces usines emploient 1494 personnes (dont 1 300 pour le textile) sur une population totale de 3 000 habitants. L'approvisionnement des usines barentinoises en coton des Antilles, de Louisiane et du Levant, se fait, via Le Havre, à partir des quais de Duclair, de Caudebec et de Villequier. Dès 1850, les innovations techniques (utilisation de l'énergie thermique, mécanisation du tissage...) provoquent l'émergence de la grande industrie textile. Un processus de concentration s'opère qui entraîne progressivement la disparition des usines plus modestes. Les établissements liniers et cotonniers Badin en sont le principal exemple, avec pour accompagner leur croissance industrielle, la construction de cités ouvrières, d'écoles et autres réalisations sociales relevant d'une politique paternaliste. En 1864, on compte à Barentin, une filature de lin, une papeterie, une usine à gaz, deux moulins à blé, 8 filatures de coton et tissages regroupant 56 472 broches et 446 métiers. En 1894, il ne subsiste que l'usine textile intégrée Badin, le tissage Gaillard, deux filatures Damilaville et Gillon, le moulin à blé Bénard, une papeterie moderne et une usine à gaz. La crise économique de 1929-31 est fatale à l'industrie barentinoise, de sorte qu'il ne subsiste à la veille de la Seconde Guerre mondiale, que trois établissements textiles : les établissements Badin et fils, Gaillard et Cie et Deren. Ces trois sites, rachetés depuis par d'importants groupes textiles sont toujours en activité, employant à peine 300 personnes. Du point de vue architectural, le contraste est saisissant entre les modestes moulins traditionnels édifiés en pan de bois avec leurs soubassements en pierre de taille et les usines textiles massives construites en brique sur 3 ou 4 niveaux éclairés par des séries de larges baies en arc segmentaire ou rectangulaires. Des premiers il ne subsiste aujourd'hui que des vestiges.
gros-oeuvre béton ; brique ; silex ; moellon ; calcaire ; bois ; pan de bois
couverture (matériau) tuile mécanique ; ardoise ; verre en couverture ; béton en couverture
type d'étude patrimoine industriel (agglomération de Rouen) ; inventaire topographique
rédacteur(s) Emmanuelle Le Roy-Real
référence IA76001334
  © Inventaire général
enquête 1998
date versement 2002/12/03
service producteur Conseil régional de Haute-Normandie - Service chargé de l'inventaire
2, rue Maladrerie 76000 Rouen - 02.32.08.19.80
 
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Requête ((Barentin) :LOCA )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0