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Réponse n° 14

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site usines
localisation Haute-Normandie ; Seine-Maritime ; Le Houlme
aire d'étude Seine-Maritime
hydrographie le Cailly
dénomination usine
collectifs 33 repérés ; 8 étudiés
époque de construction 16e siècle ; 17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
historique Le développement industriel du Houlme est étroitement lié à la présence de la rivière du Cailly utilisée très tôt comme source d'énergie. A partir du 16e siècle, des moulins, principalement à papier, sont édifiés, produisant surtout des papiers marbrés employés pour la reliure. Dès le début du 19e siècle, malgré la persistance de l'activité papetière, les filatures de coton apparaissent progressivement, prenant possession des sites hydrauliques : la première filature hydraulique mentionnée en 1803 est celle d'un certain Dupuis. Sous l'Empire, ces usines sont édifiées par de riches négociants tels Adrien Duquesnoy et Benjamin Adeline. En 1805, Le Houlme compte une indiennerie propriété du sieur Rouff, deux moulins à blé appartenant aux sieurs Duquesnoy et Laurent, cinq moulins à papier propriétés des sieurs Littré, Martin, Chaffaud, Toc, Bézuque et trois filatures de coton, deux appartenant à Duquesnoy et une à Delamare. Sous la Restauration, l'industrie cotonnière prend le pas sur les autres activités : le nombre des filatures augmente et avec lui le nombre de broches en activité, passant de 5 120 en 1811 à 28 205 en 1815 et 47 120 en 1817. Le phénomène croissant de la mécanisation entraîne inévitablement le passage de l'énergie hydraulique à l'énergie thermique. On note cependant la persistance des turbines hydrauliques. Le nombre d'ouvriers fileurs se multiplie lui aussi : en 1811, on dénombre 59 ouvriers et ouvrières travaillant dans les filatures, ils sont 278 en 1815. L'industrialisation du Houlme s'accompagne dès la fin des années 1810, avec l'arrivée massive de la main d'oeuvre rurale, d'un accroissement notable de la population. Celle-ci passe de 1000 à 1 800 habitants entre 1806 et 1825. En 1836, l'industrie houlmoise est, exception faite du moulin à papier exploité par Jacques Loyer, exclusivement cotonnière : elle compte deux indienneries (Schlumberger et Lieuvain) , une usine de blanchiment (Lelong frères) et six filatures de coton (Loyer Jacques, Louyer Veuve, Vallée-Anquetil, Levavasseur, Lemarchand, Barbet et Cie). L'usine la plus importante est alors la filature Barbet et Cie qui emploie 210 ouvriers. En 1854, l'industrie cotonnière emploie 942 personnes. C'est dans les années 1850 qu'est fondée au Houlme, sous l'impulsion de patrons catholiques, une Société de Secours mutuel "La Saint-Martin du Houlme". Son financement est assuré par une cotisation ouvrière et les libéralités des membres honoraires (notables et patrons). En 1855, Le Houlme compte sept filatures de coton employant 808 personnes, une indiennerie occupant 200 personnes et un moulin à blé faisant travailler six personnes. La crise cotonnière des années 1860 entraîne le chômage de plus de 1500 personnes. A la fin du 19e siècle, avec la reprise de l'activité cotonnière, Le Houlme compte 1300 ouvriers dans le seul secteur textile, employés principalement dans l'usine Butler-Holliday. Plusieurs cités ouvrières sont édifiées dès le début du 20e siècle. En 1917, il ne subsiste que quatre établissements textiles. C'est avec les années 1960 que s'achève, dans la commune, l'épopée du coton, avec en 1961 la fermeture de la filature Campart de Gramont, en 1962 celle de la filature Lemarchand et en 1963 celle du tissage Quesnel. Aujourd'hui les activités les plus diverses (tôlerie, confiserie, usine d'articles plastifiés) se sont implantées dans les locaux laissés vacants. Très peu de moulins traditionnels subsistent sur la commune, les usines encore en place sont pour la majeur partie les grands établissements industriels du 19e siècle, construits en briques, comprenant plusieurs vastes ateliers, certains couvert en shed, fonctionnant à l'aide de machines à vapeur ou de turbines hydrauliques.
gros-oeuvre brique ; béton
couverture (matériau) tuile plate ; tuile mécanique ; verre en couverture
type d'étude patrimoine industriel (agglomération de Rouen) ; inventaire topographique
rédacteur(s) Le Roy-Real Emmanuelle
référence IA76001320
  © Inventaire général
enquête 1998
date versement 2003/04/22
service producteur Conseil régional de Haute-Normandie - Service chargé de l'inventaire
2, rue Maladrerie 76000 Rouen - 02.32.08.19.80
 
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Requête ((Le Houlme) :LOCA )
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