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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Moulin à huile et à farine, ferme puis scierie de la Honau
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localisation
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Alsace ; Bas-Rhin ; Harskirchen
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aire d'étude
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Sarre-Union
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lieu-dit
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Moulin de la Honau
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hydrographie
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Sarre (dérivation de la)
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destinations successives
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scierie
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dénomination
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moulin à huile ; moulin à farine ; ferme
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; bief de dérivation ; logis ; grange ; étable ; hangar agricole
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éléments remarquables
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machine énergétique (étudiée dans la base Palissy)
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objets mobiliers
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époque de construction
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2e quart 18e siècle ; 1er quart 20e siècle
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année
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1746
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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Le moulin de la Honau est construit en 1746, par Jean Heimburger, en vertu d'une concession faite par le Prince de Nassau, comte de Sarrewerden. Celle-ci donne lieu au versement d'une rente perpétuelle de 700 livres. L'établissement est affecté à la production d'huile. En 1783, il est également mentionné comme moulin à farine. Le 17 février 1787, un bail emphytéotique est confié à Michel Ecklé. Au moment de la Révolution, le moulin est saisi et devient bien national. Michel Ecklé en poursuit l'exploitation puis s'en rend acquéreur le 20 frimaire An XII (1803). Un plan de 1860, dressé en vue d'établir un règlement de flottage sur la Sarre, y mentionne l'existence d'un foulon à chanvre qui complète l'activité de mouture du blé. En 1868, le propriétaire, Henri Ecklé se plaint d'une baisse d'activité de son moulin imputable aux prélèvements faits à la rivière depuis 1853, pour l'alimentation du canal de la Marne au Rhin et la mise en activité du canal des houillères. En 1904, une scierie est installée dans le bâtiment situé sur la rive droite du bief de dérivation. L'exploitation est rachetée par les époux Helmstetter, en 1921. En 1938, la capacité d'écrasement s'élève à 15000 quintaux de blé et le contingent est fixé à 7620 quintaux. A la veille de la Deuxième Guerre mondiale, le moulin est endommagé par un incendie. Il ne sera plus exploité. Le contingent est cédé au meunier de Dossenheim, M. Becker, au début des années 1950. La scierie reste en activité jusqu'en 1952. Le site est actuellement occupé par une exploitation agricole. En 1746, le moulin de la Honau est actionné par quatre tournants. L'enquête administrative de 1811 mentionne 3 tournants pour la mouture du blé et un tournant pour la production d'huile. Un plan de 1860 figure trois roues "en dessous", disposées à gauche du canal, et une roue de même nature leur faisant face et destinée à actionner un moulin a blé et un foulon à chanvre. Après la Deuxième Guerre mondiale on procède à l'installation des deux roues, toujours en place, et réalisées par un forgeron de Sarre-Union, Adolphe Broder. Il s'agit de deux roues métalliques "en dessous" dont les aubes en bois ont aujourd'hui disparu. Les installations de la scierie ont été démontées. Une scie verticale à lames multiples de marque Titan est néanmoins présente sur le site.
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description
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Le moulin et la scierie sont installés de part et d'autre du bief de dérivation de la Sarre sur lequel a été aménagée une vantellerie surmontée d'une passerelle. Elle compte deux vannes motrices qui alimentent chacune des deux roues et deux vannes de décharge au centre. Les parties inférieures des piles et le radier du barrage sont en pierre de taille (grès). En amont du bief se trouve un déversoir en pierre. Le bâtiment de plan rectangulaire sur la rive gauche du bief abrite le moulin et le logis. Il est construit en appareil mixte enduit et a fait l'objet de nombreux remaniements. Il compte un étage carré, couvert d'un toit à longs pans et demi-croupe avec tuiles plates. Sur le mur-pignon du moulin on distingue une tête sculptée. Il ne reste rien des installations de production si ce n'est la roue de fosse solidaire de l'axe moteur. Sur l'autre rive, l'ancienne scierie se présente sous la forme d'un bâtiment de plan rectangulaire couronné d'un toit à longs pans avec couverture en tuiles mécaniques. Les murs-gouttereaux du rez-de-chaussée et les murs-pignons sont en maçonnerie enduite. La partie supérieure des murs-gouttereaux est à pans de bois avec hourdis en briques ajourées. L'exploitation agricole se compose des bâtiments anciens et de constructions plus récentes. Sur la façade ouest de la grange on relève la présence d'une tête sculptée, encastrée dans la maçonnerie.
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étages
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1 étage carré
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gros-oeuvre
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maçonnerie ; grès ; enduit ; brique ; pan de bois ; bois
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couverture (type)
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toit à longs pans ; demi-croupe
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couverture (matériau)
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tuile mécanique ; tuile plate
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décor
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sculpture
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typologie
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cour ouverte ; gouttereau sur rue ; plan en L discontinu
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état
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établissement industriel désaffecté
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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inventaire préliminaire ; enquête thématique régionale (patrimoine industriel d'Alsace Bossue)
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rédacteur(s)
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Hauss Alain ; Bardout Michèle ; Schwarz Frank
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référence
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IA67005809
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© Inventaire général
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enquête
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1994 ; 2005
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date versement
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1996/04/03
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date mise à jour
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2013/09/05
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Contact service producteur
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service producteur
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Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31
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