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Réponse n° 2

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site raffinerie de pétrole de la Société Maritime des Pétroles, puis Société des Pétroles Jupiter, puis Shell
localisation Haute-Normandie ; Seine-Maritime ; Petit-Couronne
aire d'étude Seine-Maritime
adresse boulevard Maritime
dénomination raffinerie de pétrole
parties non étudiées bureau d'entreprise ; laboratoire ; chaufferie ; aire de fabrication ; magasin industriel ; réservoir industriel ; poste de chargement ; voie ferrée ; station d'épuration ; bassin de port ; usine à gaz
époque de construction 2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
année 1928 ; 1948
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique Cette raffinerie est construite en 1928 pour la Société Maritime des Pétroles devenue la Société des Pétroles Jupiter. Sa création s'inscrit dans un contexte législatif (loi du 16 mars 1928) qui favorise l'importation de pétrole brut en France. Une seconde loi, votée le 30 mars 1928, qui fixe la répartition des importations de brut entre les sociétés agréées, autorise la Société des Pétroles Jupiter à importer et à traiter près de 15% du pétrole en France. Dès sa mise en service en 1929, la raffinerie est spécialisée dans la fabrication des bitumes, des combustibles destinés aux navires, d'huiles de graissage et d'huiles lourdes destinées au chauffage central. Initialement ces produits sont réalisés à partir de pétroles bruts lourds provenant du Vénézuela. En 1932, des unités pour le traitement des pétroles bruts du Moyen-Orient sont crées. En 1935 leurs sont adjointes des unités de craquage, de reformage, de traitement des gaz et des huiles de graissage. Avec une capacité de 800 000 tonnes par an, cette raffinerie est à la veille de la seconde guerre mondiale l'une des plus importantes du pays. En 1948, l'usine reprise par le groupe Shell est entièrement réédifiée. En 1952 un pipe-line de 74 km la relie aux réservoirs de la CIM au Havre. En 1965, des cavités souterraines sont réalisées pour le stockage du gaz. En 1972, une unité de fabrication d'huiles paraffiniques à haute indice de viscosité est mise en service. On y utilise un procédé mis au point au centre de recherche de Grand-Couronne. En 1974, de nouvelles unités de distillation, de reformage catalytique, d'hydrotraitement et d'hydrodesulfuration sont créées. En 1976, une seconde unité de fabrication des huiles paraffiniques est mise ne place. Entre 1980 et 1985, les premières unités de distillation et de reformage catalytique sont arrêtées et démontées. En 1991, l'unité de craquage catalytique est adaptée au traitement du résidu long et un dépoussiéreur électrostatique est installé sur le circuit des fumées. Actuellement la raffinerie traite 30 pétroles bruts et produit des gaz incondensables, du propane, du butane, du souffre, de l'essence légère, des carburants et super-carburants, du kérosène, du gazole et fuel domestique, des huiles et des bitumes.
La capacité de traitement qui était de 200 000 tonnes par an à ses débuts est passée à 800 000 tonnes en 1938, à 2 millions de tonnes en 1948, à 4, 7 millions de tonnes en 1960, à 9, 2 millions de tonnes en 1967, à 18 millions de tonnes en 1974 pour finalement revenir à 7, 9 millions de tonnes en 1991. La capacité de stockage de l'usine est de 2 320 000 m3 au moyen de 300 bacs dont quatre de 100 000 m3 comptent parmi les plus importants d'Europe. 70% des pétroles utilisés proviennent du Moyen-Orient, 16% d'Europe, 6% d'Afrique et 8% d'Amérique.
description L'usine occupe en bordure de la Seine un terrain de 200 hectares traversé par la route nationale. Entre la route et le fleuve sont rassemblées les installations de distillation et de raffinage. A l'est de la route, se trouvent les cuves de stockage. A leur emplacement se trouvait à l'origine deux citées ouvrières aujourd'hui disparues. Les infrastructures comprennent des unités de craquage thermique, de craquage catalytique, de soufflage des bitumes, de fractionnement et de raffinage des gaz, de raffinage des essences, de raffinage de gazole et du kérosène, de récupération du soufre et une centrale thermo-électrique. Un bassin, de 400 m sur 150m, profond de 7, 5 m, doté de deux appontements pour tankers et de quatre pour chalands permettait l'acheminement des hydrocarbures par voie fluviale. Un réseau de voies ferrées le relie à l'usine. Desormais, la raffinerie est desservie par deux oléoducs acheminant les pétroles bruts stockés au Havre dans les réservoirs de la Compagnie Industrielle et Maritime.
gros-oeuvre acier ; aluminium ; béton ; brique
propriété propriété privée
type d'étude patrimoine industriel (agglomération de Rouen)
rédacteur(s) Emmanuelle Le Roy-Real
référence IA76000540
  © Inventaire général
enquête 1995
date versement 2002/12/03
date mise à jour 2004/12/03
crédits photo Kollmann, Christophe - © Inventaire général, ADAGP
 
service producteur Conseil régional de Haute-Normandie - Service chargé de l'inventaire
2, rue Maladrerie 76000 Rouen - 02.32.08.19.80
 
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Requête ((Petit-Couronne) :LOCA )
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