historique
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Le village de Prisches aurait pour origine une villa gallo-romaine située au lieu-dit Linières. Sous les Mérovingiens, l'habitat se déplace à Battignies, domaine d'un Germain dont le nom a été latinisé. Il se fixe vraisemblablement vers l'an mil à l'emplacement du bourg actuel. Prisches appartient à la seigneurie d'Avesnes mais la partie sud de la commune actuelle fait partie du patrimoine de l'abbaye de Fesmy (Aisne). Au XIIeme siècle, une véritable révolution communale intervint dans cette partie du Hainaut. Partout, les centres ruraux et les villes obtiennent des seigneurs, moyennant quelques redevances, des chartes d'affranchissement. De serfs qu'ils étaient, les habitants deviennent des bourgeois. Les communes obtiennent leur autonomie et sont dirigées désormais par un maire, secondé par des échevins ou jurés. Un code est établi, réglant à la fois le droit civil et le droit pénal. La charte qui fixe le statut des habitants et les usages, forme l'ébauche d'une "coutume" qui resta appliquée jusqu'en 1789. Or, la charte de Prisches, établie en 1158, est l'une des toutes premières. Celle d'Avesnes est de 1200, celle de Trélon de 1162, celle du Favril de 1174, celle de Ramousies de 1193, celle d'Etroeungt de 1248. Cette charte a servi de modèle pour une trentaine de seigneuries du Hainaut et du Vermandois. Elle fut en avance d'un siècle sur celle de très grandes villes de France. Un monument, érigé en 1958, en rappelle le souvenir. L'église paroissiale Saint-Nicolas, édifiée en 1550, a été reconstruite au XVIIIe siècle, la tour en 1780. Sur celle-ci, s'élevait un clocher qui a été détruit en 1809 par la foudre ; il a été remplacé par une balustrade en 1812. La tour endommagée en 1918 par fait de guerre est réparée en 1930. Les autels latéraux en marbre et bois polychrome proviennent de l'abbaye de Maroilles, démantelée à la Révolution. En 1900, deux brasseries sont attestées sur la commune. Celle située 125 rue d'Avesnes, encore conservée aujourd'hui, aurait été fondée en 1842. En 1927 elle porte le nom de Béthune, puis dans les années quarante celui de Béthune Boda et fonctionne jusqu'en 1960 environ.
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