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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Bourg
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localisation
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Martinique ; Le Morne-Rouge
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aire d'étude
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Martinique nord
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dénomination
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bourg
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époque de construction
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milieu 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
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année
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1851 ; 1891 ; 1902
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historique
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Le bourg du Morne-Rouge s'est constitué suite au démembrement d'une habitation ayant appartenu à M. Dupeyrat et à son épouse Marie-Luce Rucapel décédée en 1842. Il s'agissait d'une propriété de 37 hectares. Dupeyrat fit don le 18 février 1852 à Monsieur Le Herpeur, premier évêque de la Martinique, d'une portion de terre dans le but d'agrandir la chapelle du Morne-Rouge consacrée à Notre-Dame-de-la-Délivrande. Le reste de la propriété fut vendu le 7 juin 1852 à Nathalie Leyritz dont le père créa 26 lots de terre sous la dénomination du " village de Notre-Dame-de-la-Délivrande ". Les propriétaires de ces lots sont en majorité des grands négociants de Saint-Pierre. La chapelle dédiée à Notre-Dame-de-la-Délivrande attirait les visiteurs. Beaucoup ont désiré habiter dans ce lieu privilégié. D'autres habitations concédant des portions de terre vont contribuer au développement du Bourg actuel. L'habitation Dominant, propriété de M. des Massias, acquise en 1820 par les héritiers Hericher de Montigny va constituer l'emplacement de l'actuel calvaire, plusieurs portions seront vendues à des négociants de Saint-Pierre. Le morcellement de l'habitation " Dominant " correspondant à la zone du " bas-du-calvaire ", se poursuivra jusqu'à la date de l'érection de la commune en 1889. Les familles bourgeoises de Saint-Pierre, attirées par le climat y possèdent des résidences secondaires. Le bourg se constitue par l'implantation de ces familles grâce au morcellement des habitations. C'est avant tout un lieu de villégiature. L'église consacrée à Notre-Dame-de-la-Délivrande et le calvaire ont fortement contribué à son développement. Avec l'institution du pèlerinage (1865) , le bourg va s'agrandir progressivement mais le cycle des catastrophes naturelles va ralentir cette évolution. En effet, le cyclone du 18 août1891 détruit l'église ainsi que le couvent et le 30 août 1902 la Montagne Pelée démoli à nouveau le bourg. Dans son rapport, le chef d'escadron Herbay, commandant de la compagnie de la Martinique écrit : " Au bourg, la description à faire est celle d'une catastrophe complète. Les maisons sont désarticulées et arrachées de leurs assises ou rasées complètement par le feu "De 1907 à 1914, la vie paroissiale renaît, avec la reconstruction de l'église. C'est sous le mandat d'Henri Cléostrate élu maire en 1929, que le bourg va connaître sa période de renaissance avec la construction de certaines écoles, l'ancienne mairie, la place du 22 mai. Le bourg va être redynamisé progressivement par la construction d'espaces publics et notamment l'organisation d'événements culturels et sportifs. Le 2e quart du 20e siècle correspond à la période de reconstruction et de repeuplement du bourg.
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description
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Au sortir de Saint-Pierre, après avoir abordé le quartier la Croix et dépassé l'habitation Grand-Réduit, les traces de la RN 2 conduisent à près de 450 mètres d'altitude ou quelques maisons annoncent l'entrée du bourg. Il a gardé le même aspect qu'à la fin du 19e siècle. Il n'y a pas de changements importants dans l'organisation de l'espace. Le bourg se développe le long d'un axe anciennement désigné comme rue principale aujourd'hui route nationale 2. Toutes les constructions s'articulent de part et d'autre de cette dernière. Dans le dernier quart du 19e siècle, l'église occupait une place fondamentale dans la vie du bourg, c'est le lieu qui rythmait la vie sociale. Marchandes de bonbons et gâteaux s'affairaient autour de la place au beau milieu de la rue principale encore en terre. Les maisons majoritairement en bois avec élévation antérieure sur rue étaient relativement accolées les unes aux autres. Le bourg actuel conserve encore quelques traces de cet habitat fort hétérogène, entre maisons basses et hautes reflétant l'hétérogénéité des classes sociales. Commune pieuse, Le Morne-Rouge présente un bourg comprenant plusieurs édicules religieux architecturalement simples. Ils sont répartis à la périphérie ou encore sur un certain nombre de terrains privés.
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Denise Christophe
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référence
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IA97200152
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© Inventaire général
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enquête
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2003
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date versement
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2006/01/02
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service producteur
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Conseil régional de Martinique - Service chargé de l'Inventaire 54, rue Professeur Raymond Garcin 97200 Fort-de-France - 05.96.63.18.61
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