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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Digue de Pissoison
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localisation
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Bretagne ; Côtes-d'Armor ; Hillion
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aire d'étude
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Communes littorales des Côtes-d'Armor
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lieu-dit
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Pissoison
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dénomination
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digue
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époque de construction
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1er quart 19e siècle
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siècle détail
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2e moitié 20e siècle
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auteur(s)
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Botrel Jean-Guillaume (maître de l'oeuvre)
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historique
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Les premières digues ou simples levées de terre existent certainement depuis l'époque féodale des premières salines dés le 12e siècle. Ces levées de terre révèlent un parcellaire dense et complexe au niveau des grèves d'Hillion ainsi que dans la partie septentrionale de l'Ile de la Villeneuve au confluent des rivières de Crès et de Camois (ruisseau Saint-Jean). Si de tels ouvrages ont surtout servi à isoler les propriétés des inondations lors des grandes marées, certaines de ces structures ont très bien pu servir à limiter des espaces pour recueillir le sablon (parcelle des Sablons) ou même faire fonction de marais salants sommaires (marais salants établis par la duchesse de Mercoeur vers 1607). Il semblerait que l'ancienne ligne de rivage soit plus proche de la ferme de Pissoison et Clos Goblet, en haut de la parcelle n°2661 de l'ancien plan de 1785 (vestiges d'une digue empierrée dans le talus attenant). Les digues, malgré leur caractère privé sont aujourd'hui des lieux de promenade et de découverte de la baie d'Yffiniac, avec une servitude de passage. La grande digue de Pissoison ou levée des marais La principale digue de Pissoison est signalée sur le Terrier du Penthièvre de 1785 : Levée des marais entre les parcelles 2860 et 2863 (AD 22, Série 1 E 495, 8e feuille). La levée des marais semble correspondre à l'emplacement (à quelques dizaines de mètres près) de la digue en pierre, qui aurait été édifiée en 1913, pour remplacer d'anciennes levées ; dont les vestiges sont encore visibles aujourd'hui (entre les parcelles n° 2660 et 2863). En 1823, un agriculteur Jean Guillaume Botrel, qui deviendra maire d'Hillion en 1830, réalise une chaussée en terre longue de 400 m, large de 2, 40 m et haute de 6, 50 m. En échange, il recevra 12 journaux de terrain et la jouissance des terrains endigués pendant 9 ans. Cette initiative ouvrira la voie des premières concessions à charge d'endigage, pour la mise en culture des marais et l'aménagement des canaux. La digue de Pissoison actuelle (construite en plusieurs tranches) a été tracée sur l'ancienne ligne de rivage de la côte sud des marais d'Hillion et re-profilée trois fois après les tempêtes et les inondations, 1913, 1960 et 1978. Après le ras de marée de 1913, son crochet terminal sera refait, en prenant la forme d'une voûte. En 1978, la digue en terre sera élargie à sa base et rehaussée par l'entreprise Burel de Plérin. Elle est équipée de trois nös ou portes à la mer. Cette digue a permis d'enclore les parcelles des Aubiers (n°2659) , les parcelles de Gernuguen (n°2657) , de Pissoison (n° 2658, 2660) , l'ensemble des Graviers (n° 2657, 2655, 2656) , extraites du Terrier du Penthièvre. Propriété privée des exploitants agricoles du Marais, qui sont tenus d'entretenir les digues de leurs concessions ou propriétés, la dissolution récente du syndicat des digues, créé en 1935, pose aujourd'hui aux collectivités publiques le problème d'entretien et d'aménagement de ces ouvrages, situés en marge du Domaine public maritime. Les herbus des marais Il est remarquable que dans le Terrier du Penthièvre, les marais herbus soient cadastrés (n° 2861) , avec la précision suivante : Il n'est guère possible d'enclore cette partie, la mer y monte trop. D'autre part, certaine partie de ces marais envahis par la mer est prétendue par le propriétaire des Aubiers (parcelle du DPM n° 2861) , alors que d'autres parties comme la parcelle n° 2864 n'est prétendue par personne. La parcelle cadastrée 2862, en partie endiguée par la levée des Marais (parcourue par le ruisseau, ancien lit de la rivière de Camois) , est afféagé par le sieur Chapdelaine, du ruisseau jusqu'au charroie, qui va de la ferme Sous le Gué Lecomte au Pont Samson.
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description
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La grande digue de Pissoison est située entre le Grand Marais et les polders de Pissoison. Digue en terre, large de 5 m et haute de 3 m, sur une longueur de 1000 m. Sa forme rectiligne au départ, dans le prolongement de la digue en pierre dite des Graviers, comprend ensuite plusieurs courbes sur 1000 mètres. Elle se termine par un décrochement le long de la face sud-ouest du Petit Marais. La digue est recouverte d'une végétation herbacée. Un chemin piétonnier permet d'y circuler, avec l'autorisation des propriétaires de la digue. Sa hauteur, sa largeur et son volume varient peu, respectivement de 3 mètres et de 5 m environ. La digue comporte trois portes à marée pour le déversement et la retenue des eaux douces, et contre les inondations de la marée. Elle dispose à son extrémité d´un charroie, qui mène au marais et au schorre pour le pacage des animaux.
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plan
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plan allongé
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gros-oeuvre
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terre
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dimensions
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l = 100000 ; la = 500 ; l = 300
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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inventaire préliminaire
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rédacteur(s)
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Prigent Guy
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référence
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IA22001666
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© Inventaire général ; © Conseil général des Côtes-d'Armor
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enquête
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2003
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date versement
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2006/08/23
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date mise à jour
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2006/08/29
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dossier en ligne
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Contact service producteur
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