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Réponse n° 6

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site château fort
localisation Picardie ; Somme ; Picquigny
aire d'étude Somme
dénomination château fort
parties non étudiées basse-cour ; enceinte ; souterrain
éléments remarquables cuisine ; voûte
époque de construction 11e siècle (détruit) ; 1ère moitié 14e siècle ; 15e siècle ; 16e siècle
année 1539 ; 1575 ; 1583
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique La première mention du château, propriété d'Eustache de Picquigny, seigneur vidame d'Amiens et avoué de l'abbaye de Corbie, remonte à 1066. Les plus anciens vestiges, que sont les tours d'entrée, la barbacane, la porte du Gard et la tour est, ne datent cependant que de la première moitié du 14e siècle, peut-être sous Renaud de Picquigny ou de sa fille Marguerite qui, à sa mort, laisse la seigneurie à sa cousine, également prénommée Marguerite. Par le mariage de cette dernière avec Robert III d'Ailly-le-Haut-Clocher, le château passe entre les mains de la famille d'Ailly. En 1470, le château est incendié par les Français, s'enfuyant devant les troupes de Charles le Téméraire qui quelques jours plus tard achèveront sa ruine. La courtine sud est reconstruite après 1475. Au 16e siècle, les travaux continuent et donnent au château médiéval une allure plus résidentielle avec un système défensif remodelé. Dans le second quart du 16e siècle, Antoine d'Ailly augmente la superficie du château dont il fait remparer les terres-pleins et adosse contre l'épaisse courtine sud du grand bâtiment, un corps de logis, cantonné à l'est d'un pavillon, dit Pavillon Renaissance, portant autrefois la date de 1539. Il répare aussi certainement la Porte de Gard qui porte ses armoiries. La seconde campagne de construction complétera la précédente, par le réaménagement de la porte d'entrée au sud et des tours et par la construction au nord du pavillon Sévigné. Témoin du travail mené par Philibert-Emmanuel d'Ailly, seigneur de Picquigny, la façade de la cuisine porte sur l'un de ses pilastres la date de 1575 ainsi que les initiales entrelacées P.E.F.D.W. (Philibert-Emmanuel [d'Ailly] et Françoise de Warty, sa mère) , et la voûte de cette cuisine porte dans un cartouche la date de 1583 (seul le dernier chiffre est encore visible). Passé en 1620 à Honoré d'Albert, duc de Chevreuses et de Chaulne, le château est successivement vendu le 27 avril 1774 à Pierre Bryet pour la somme de 1.500.500 livres, à Liefman Calmer le 24 avril 1779, puis à Charles-Philippe, comte d'Artois, avant d'être finalement vendu comme bien national le 29 nivôse de l'an III. Ruiné et abandonné, le château est classé le 11 septembre 1906. La dernière propriétaire, la comtesse Aymar de la Rochefoucault, lègue les ruines du château le 12 août 1912 à la Société des Antiquaires de Picardie.
description Le plan du château, dépourvu de donjon, suivait primitivement un tracé parallélépipédique irrégulier cantonné de tours aux angles et de part et d'autre de l'entrée méridionale, également précédée d'une fausse barbacane. Les vestiges du château ne comportent plus de toiture, hormis le pavillon Sévigné, dont le dernier étage est amputé pour former un faux attique et couvert d'une toiture en pavillon à tuiles plates. L'élévation comporte un niveau de sous-sol abritant les celliers voûtés en berceau plein cintre et passages souterrains. L'un d'eux aboutit à une prison logée dans la tour nord-est, voûtée en cul-de-four et voûtes d'ogives au profil chanfreiné. Le rez-de-chaussée était occupé par les salles de garnisons et les communs. La cuisine et l'arrière-cuisine, aménagées dans la tour est de l'entrée, ont respectivement gardé une voûte d'arêtes à lunettes et un départ de voûte d'ogives. Les deux niveaux supérieurs d'étages carrés accueillaient la grande salle de réception et les appartements privés. Les pavillons étaient des organes de distribution logeant des escaliers droits maçonnés rampe sur rampe sur voûte en anse de panier. Au milieu du corps principal, une tourelle polygonale dans oeuvre comportait également un escalier en vis maçonné sans jour.
élévation élévation ordonnancée
étages rez-de-chaussée ; 2 étages carrés
escaliers escalier intérieur : escalier droit, sur voûte ; escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour
gros-oeuvre calcaire ; grand appareil ; moyen appareil ; moellon
couverture (type) toit en pavillon
couverture (matériau) tuile plate
couvrement voûte en berceau en anse-de-panier ; voûte en berceau plein-cintre ; voûte d'ogives ; voûte d'arêtes ; cul-de-four
état vestiges
propriété propriété d'une association
protection MH 1906/09/11 : classé MH
type d'étude enquête thématique régionale (le gothique en Picardie)
rédacteur(s) Isnard Isabelle ; Vincent Caroline
référence IA80000851
  © Inventaire général
enquête 1995
date versement 2007/09/13
date mise à jour 2015/10/29
Contact service producteur
service producteur Conseil régional de Picardie - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel
88, rue Gaulthier de Rumilly 80000 Amiens - 03.22.97.16.57
autre dossier dossier de protection
 
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Requête ((Picquigny) :LOCA )
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