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Réponse n° 1072

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site Le territoire communal : géographie, histoire, économie
localisation Picardie ; Somme ; Le Crotoy
aire d'étude Côte picarde
historique Avant de connaître son appellation actuelle, la commune du Crotoy s'écrivait 'Greta'en 663, 'Crotérium'en 1237, 'Crotolium'en 1258 et 'Courtoy'en 1421 (source : Decas). Étymologiquement, le nom de la commune proviendrait du terme 'crot'désignant un banc de sable formant abri selon les Celtes (source : Fl. Lefils). D'ailleurs, le 'banc de barre-mer'est un banc de galets surélevé par rapport au niveau de la mer où s'est établi un village romain, à l'ouest de la commune : une partie de ce site a cependant été enlevée par la mer, et l'on a pu trouver des vestiges de poteries et de monnaies lors de fouilles au plus près de la plage. Près de l'ancienne église Saint-Pierre, au coeur de l'actuel quartier de l'Aviation, on a pu trouver les vestiges d'une villa. A cette époque existe un autre établissement romain à 'Maye-Hoc' (actuel Mayoc qui devient commune en 1209 avant d'être intégrée au Crotoy vers le 14e siècle). Au sud de la commune est établi à partir du 8e siècle le château du Crotoy. Vers le 12e siècle, des fortifications sont dues à Jean, comte de Ponthieu, pour répondre à celle de Saint-Valery-sur-Somme, édifiée par le comte Bernard. A la mort de Jeanne de Castille, comtesse de Ponthieu, le Crotoy devient anglaise, sa fille Aliénor étant l'épouse de Henri III, fils du roi d'Angleterre. S'ensuivent de longues batailles pour la reconquête française et la destruction continuelle des murailles. En 1430, Jeanne-d'Arc est emprisonnée dans le château avant d'être emmenée à Rouen. Un village se développe derrière ces murs, ponctuellement défendus par des tours. En 1674, le château est détruit, marquant la fin de l'histoire défensive du site. Parallèlement au site défensif, un port de pêche et de commerce se développe au pied de l'enceinte et supplée rapidement à la déficience de celui de Rue qui s'ensable (cette ville était reliée à la Manche par la Maye). Le commerce avec l'Espagne, le Portugal et la Hollande est tellement important que certains s'installent définitivement au Crotoy. Mais ce dernier s'ensable aussi progressivement et pendant tout le 19e siècle, la ville cherche à contourner cette situation en même temps qu'elle doit lutter contre la concurrence de Saint-Valery-sur-Somme qui cherche de son côté à être le débouché du canal de la Somme. Au Crotoy, Florentin Lefils est un acteur principal de ce dossier. Dès 1832, il préconise la construction d'un bassin de chasse, finalement réalisé dans les années 1860 à l'emplacement d'un ancien parc à huîtres. La population locale était composée d'agriculteurs et de pêcheurs. Ces derniers embarquent sur de gros tonnages et pêchent près des côtes anglaises, ou sur de plus petits bateaux pour une pêche près des côtes du Nord de la France. Les plages étant très basses, l'accès au port est difficile : les bateaux ne reviennent que tous les quinze jours, ils vendent leur poisson à Dieppe, au Tréport ou à Boulogne. Au début du 20e siècle, on compte 202 marins et 62 navires, pour un produit de 301.000 francs (source : Demangeon). En 1929, on compte encore 170 inscrits maritimes (source : guide touristique). Sur les 301.000 francs du produit de la pêche, 266.000 francs proviennent de la seule pêche au ver marin (source : Demangeon). Cette traque au ver est une activité d'appoint surtout exercée par les femmes (les 'verrotières') et les enfants : les vers sont ensuite vendus aux grands ports de pêche de Boulogne-sur-Mer ou de Dieppe. La pêche à pied concerne les coques (ou hénons, ou guilles) d'octobre à avril, les crevettes, mais aussi le goémon échoué sur la plage. La pêche 'à la sauvagine', pratiquée par les personnes âgées, les femmes et les enfants, consiste à tendre des filets verticaux où les poissons restent piégés lors du passage de la marée haute à la marée basse. L'hiver, le pêcheur devient un oiseleur : il tend ces mêmes filets au bouts de 'flairons'ou 'fleurons' (perches des bois) et capture des oiseaux de mer. Parallèlement à l'activité de pêche, les chantiers de construction navale emploient quelques Crotellois qui s'installent près du square Jeanne-d'Arc, au plus près du port. Avec le développement des bains de mer à la fin du 19e siècle, les activités de la population locale se diversifient : l'appoint saisonnier vient désormais de la location, mais aussi du commerce. Les pêcheurs qui ont des permis de plaisance embarquent des 'étrangers'pour la chasse en mer : les oiseaux, non comestibles, se vendent pour leur duvet, alors que les pêcheurs les mangent en salmis (source : Meurant). A partir de 1912, une école d'aviation est établie par les frères Caudron, le long de la plage. Ces activités ont permis à la commune de maintenir le nombre de ses habitants, et même à la voir augmenter depuis 1876, malgré une baisse temporaire entre 1931 et 1936, année où la commune connaît le nombre la plus important de sa population. Malgré tout, depuis cette date, le nombre d'habitants baisse sensiblement, sans toutefois que la commune n'ait atteint son chiffre de 1876 : au dernier recensement de 1999, la commune comptait 2439 habitants. La commune comprend des espaces protégés au titre des sites (loi 1930) : site dit du littoral picard (inscrit, 20 juin 1975), massif dunaire du Marquenterre (classé, 18 septembre 1998). Aucun édifice n'est protégé au titre des Monuments historiques.
description La commune du Crotoy est située dans le canton de Rue, arrondissement d'Abbeville. Implantée au nord de la baie de Somme, elle occupe l'emplacement d'un ancien amas de galets : le territoire culmine à 14 mètres au nord ouest, dans les dunes, et à 12 mètres au nord est, près de Gruinez, mais les altitudes sont plus généralement de l'ordre de 4 à 5 mètres. La commune n'est pas boisée mais présente des taillis à l'ouest du territoire, au 'Marais'. La rivière de la Maye constitue la limite administrative avec la commune de Saint- Quentin-en-Tourmont tandis qu'un 'noc' (ruisseau de drainage) assure la limite avec la commune de Favières. Le sous-sol, composé de galets et recouvert de terres d'alluvions est drainé par un certain nombre de ces 'nocs'. Aux lieux-dits Bihen et Madagascar, l'exploitation du galet a formé de grandes poches d'eau. La commune est accessible depuis l'est par la D.260 qui ne la pénètre pas : l'ensemble des voies irriguant le territoire sont des voies communales reliant la ville au sud vers les principaux écarts, au nord.
type d'étude patrimoine de la villégiature (la Côte picarde)
rédacteur(s) Justome Elisabeth
référence IA80001267
  © Inventaire général ; © Conseil général de la Somme ; © SMACOPI
enquête 2002
date versement 2008/06/28
date mise à jour 2008/11/27
dossier en ligne
Contact service producteur
service producteur Conseil régional de Picardie - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel
88, rue Gaulthier de Rumilly 80000 Amiens - 03.22.97.16.57
 
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Requête ((Somme) :LOCA )
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