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Réponse n° 10492

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site ancien établissement thermal
localisation Bourgogne ; Côte-d'Or ; Magnien
aire d'étude Bourgogne
lieu-dit Maizières
adresse R.D. 17
dénomination établissement thermal
époque de construction 4e quart 19e siècle ; 3e quart 20e siècle
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique La source minérale de Maizières, dite "fontaine salée" ou "fontaine romaine", fut retrouvée en avril 1883 grâce à des fouilles archéologiques réalisées par Pierre-Noël Communaux, dit Léon Communaux, conseiller général de la Côte-d'Or : les pièces de monnaie romaines (1er-4e siècles après J.-C.) , ex-voto et statuettes découvertes sur le site attestent l'utilisation de la source dès l'époque gallo-romaine. A la veille de la Révolution, Courtépée mentionnait à Maizières une "fontaine salée, gâtée par les employés". Au fil du temps, la source disparut : le registre des délibérations de la commune précise, à la date du 24 mars 1889, que son emplacement est connu grâce à la tradition orale et "par la fréquentation des oiseaux-ramiers et tourterelles, qui pendant la saison chaude viennent rechercher au milieu des marécages le sel que l'eau avait laissé en s'évaporant". Le procès-verbal d'expertise daté du 24 mars 1889 indique : " Cette fontaine dont l'eau a une certaine saveur et une température à peu près constante de 11° coule à peu près de la grosseur d'un doigt pendant l'été et de celle de deux environ pendant l'hiver. Depuis un temps assez rapproché, les habitants des villages avoisinants viennent en assez grand nombre puiser l'eau de la fontaine salée ; cette eau est utilisée, paraît-il, par eux ou leurs proches lorsqu'ils sont malades ; elle paraît aussi posséder quelques vertus si l'on écoute certaines personnes souffrantes qui en ont usé". Après sa redécouverte, la source fut entourée d'un cadre de bois et Léon Communaux demanda à la commune de lui "céder, à titre d'échange et jouissance, pour une durée de trente années consécutives, la Fontaine Salée, avec une parcelle de 12 ares environ à prendre dans le pâtis communal qui l'environne". La commune accepta et autorisa Communaux à faire "toutes améliorations, plantations et constructions" (acte par devant Me Compain, notaire à Arnay-le-Duc, 15 mai 1889). Les habitants de Maizières furent autorisés à se procurer "chaque dimanche, de midi à 3 heures", la quantité d'eau nécessaire à leur santé. A la suite du rapport rédigé par l'ingénieur des Mines de Dijon (3 août 1889) et du rapport présenté par M. Ferréol à l'Académie de Médecine (31 décembre 1889) , l'exploitation de la source fut autorisée par arrêté ministériel du 5 février 1890. Peu après, vraisemblablement en 1890-1891, fut construit un modeste établissement thermal connu grâce à des cartes postales : il se composait d'un édicule faisant office de buvette, d'un bâtiment principal affecté à l'accueil et à l'hébergement, et à l'arrière, d'un bâtiment servant à l'embouteillage. Le 12 avril 1892, Albert Robin présenta à l'Académie de Médecine un rapport établi à partir des observations du Dr Matton : il faisait état de guérisons de dypepsie, lithiase biliaire, diathèse urique, arthritisme noueux, etc. A la suite du décès de Communaux, en 1898, ses droits sur la source et les terrains voisins furent vendus à Truchot, le 16 décembre 1901. En 1907, Truchot vendit ses droits à Philippart. En 1928, à la suite du décès de Philippart, la Société Anonyme dite "Société Hydro-minérale de Maizières" racheta les droits et envisagea des travaux : il s'agissait de nettoyer le captage, de fermer le puits, de pomper l'eau pour la mettre en bouteille et d'aménager quelques chambres. Les travaux exécutés en 1932 pour étanchéifier la source et éviter sa pollution permirent de retrouver deux sources secondaires (les analyses effectuées montrèrent que la minéralisation de l'eau avait considérablement augmentée). Le 2 janvier 1936, la société fut déclarée en faillite. Le 18 décembre 1941, les droits sur la source furent acquis par un groupe de quatre personnes qui créa, en 1946, la "Société de la Source Gallo-Romaine de Maizières" : l'objectif était de reprendre l'exploitation de la source et la commercialisation de l'eau. Ce projet donna lieu à un rapport établi par l'ingénieur des Mines, en date du 2 5 juin 1947, concluant que rien ne s'opposait à la poursuite de l'exploitation de la source autorisée en 1890. Des travaux furent entrepris pour remettre en activité l'établissement thermal tandis que les bâtiments faisaient l'objet d'aménagements (eau courante, chauffage central etc.) qui permirent d'ouvrir une Maison d'enfants à caractère sanitaire, agréée par la Sécurité Sociale. La société, devenue anonyme le 1er février 1961, désigna comme président directeur général Pierre Eugène Emile Mathiot et demanda à la commune de proroger ses droits de 15 années c'est-à-dire du 15 mai 1984 au 15 mai 1999. Par arrêté ministériel du 21 décembre 1961, la source de Maizières fut inscrite sur la liste des stations thermales. C'est à cette époque que furent construits les bâtiments actuels, sans permis de construire et en grande partie sur le terrain communal : le bâtiment d'hébergement du premier établissement thermal fut conservé mais dissimulé par une façade en béton et complété par deux ailes . En 1988, la S.A.R.L. Source Gallo-Romaine fut vendue. L'établissement, fermé en 1989, a été racheté en 2001 par la SEETMA.
description Du premier établissement thermal subsiste le bâtiment principal, inclus dans un bâtiment en béton qui le dissimule, à l'exception de son toit à longs pans. Ce bâtiment en béton, qui faisait fonction d'hôtel-restaurant, comprenait trois niveaux : chambres à l'étage ; hall d'accueil, salle à manger, cuisine et bureaux au rez-de-chaussée ; lingerie, chaufferie et chambre froide au sous sol. Un deuxième bâtiment, couvert d'une terrasse, abritait le centre de soins (5 salles de bain, 7 chambres, 2 bureaux, chaufferie). Un troisième bâtiment, destiné à l'hébergement, était occupé par des studios. Entre ces bâtiments et la route, une grande structure en béton, aux deux tiers enterrée et couverte d'une terrasse, abrite le captage de la source.
étages sous-sol ; 1 étage carré
gros-oeuvre calcaire ; béton
couverture (type) toit à longs pans ; toit à deux pans ; appentis massé ; terrasse
couverture (matériau) tuile mécanique
état désaffecté ; mauvais état ; menacé
propriété propriété d'une société privée
type d'étude enquête thématique régionale (patrimoine hospitalier)
rédacteur(s) Hugonnet-Berger Claudine
référence IA21000884
  © Inventaire général
enquête 2002
date versement 2006/11/06
crédits photo Le Clech, Sylvie - © Région Bourgogne - Inventaire général
 
Contact service producteur
service producteur Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire
17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55
 
Protection des droits des auteurs de la base Mérimée, des notices et des images :
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Requête ((Bourgogne) :LOCA )
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