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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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usine métallurgique dite forge de Tribbiolu, dite forge de Corso di Moriani, dite ferrera soprana di Moriani
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localisation
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Corse ; Haute-Corse ; San-Giovanni-di-Moriani
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aire d'étude
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Castagniccia
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lieu-dit
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Tribbiolu (près de)
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hydrographie
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le Bucatoggio
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dénomination
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usine métallurgique
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parties non étudiées
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bas fourneau ; aire de concassage ; bassin de retenue ; logement d'ouvriers ; pièce de stockage du combustible ; bief
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époque de construction
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3e quart 16e siècle ; 4e quart 16e siècle
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année
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1591
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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personnalité(s)
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Graziani Anton Padovano (maître d'ouvrage)
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historique
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Cet établissement métallurgique à bas fourneau construit pour le notable et homme d'affaires bastiais Anton Padovano Graziani postérieurement à 1560, date à laquelle seules existent les forges de Padulella (San-Nicolao) et de Vescovato, est mentionné pour la première fois en 1580 dans des sources judiciaires (A. D. Corse-du-Sud - Fonds Governatore - G 20). Un litige oppose en effet à cette date les forgerons Bernardino et ses deux fils Bertomellino et Antonio, venus de Sassello (Toscane) , au propriétaire qui dénonce leur incompétence. Les dire de ce dernier sont confirmés par les témoins cités à comparaître qui indiquent, par ailleurs, que cette forge à la lucquoise, équipée de soufflets, est en bon état. En 1590, celle-ci est détruite par un incendie. L'estimateur public, maestro Crociano de Bastia, évalue à 3 700 lires (monnaie de Gênes) le montant des dégâts occasionnés à l'établissement. L'incendiaire n'ayant pu être identifié, Anton Padovano Graziani intente alors un procès aux communautés de la piève de Moriani, estimant leur responsabilité collective engagée. Le Gouverneur de Corse, faisant droit à la requête du pétitionnaire, impose aux habitants de la piève de participer à la remise en état. Elle sera restaurée en 1591. Vraisemblablement transformée en forge à la lucquoise et dotée d'une soufflerie hydraulique au cours de la première moitié du 18e siècle, elle figure sur le Plan Terrier dressé en 1774. En 1811, l'établissement est toujours actif (Archives Nationales - Paris - F 12/1604). Nos informations cessent avec cette notation.
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description
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Cet établissement métallurgique qui rassemblait sous le même toit toutes les fonctions (production, stockage, logement d'ouvriers) , comme la plupart des ferrere insulaires, est ruiné. Seuls sont encore visibles sur le site, le bief d'amont, long de 420 mètres, la retenue d'eau établie à flanc de colline (160 m x 10 m) , les vestiges du bâtiment de la forge comportant une halle de travail de 72 m², à l'intérieur de laquelle seul l'emplacement du marteau a pu être localisé avec précision, et un coursier de 2, 10 m de large abritant jadis les roues hydrauliques verticales actionnant le marteau et les soufflets quand la forge était dotée.
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gros-oeuvre
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schiste ; moellon
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couverture (matériau)
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bardeau
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couvrement
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charpente en bois apparente
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état
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vestiges
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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inventaire préliminaire
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rédacteur(s)
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Mattioli Mauricette ; Fideli Marie-Antoinette
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référence
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IA2B000171
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© Inventaire général ; © Collectivité Territoriale de Corse
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enquête
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1999
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date versement
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2003/11/20
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date mise à jour
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2007/02/16
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service producteur
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Collectivité Territoriale de Corse - Direction du Patrimoine - Service de l'Inventaire du Patrimoine B.P. 215 - 20187 Ajaccio Cedex 1 - 04.95.50.38.06/04.95.50.38.07
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