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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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présentation de la commune de Guise
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localisation
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Picardie ; Aisne ; Guise
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aire d'étude
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Guise
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historique
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La ville s'est développée au pied du château attesté dès le 10e siècle. L'enceinte urbaine du 12e siècle est reconstruite au milieu du 16e siècle en même temps que le château, avec un front bastionné au sud, et subsiste pour l'essentiel jusqu'à la première moitié du 19e siècle. Fief des puissantes familles d'Avesnes, de Châtillon, d'Anjou puis de Luxembourg, Guise devient en 1528 le chef-lieu d'un duché-pairie en faveur de Claude Ier, ambitieux cadet de la maison de Lorraine. La ville subit jusqu'au du 17e siècle, comme l'ensemble de la région, les troubles des guerres de Religion puis de la guerre de Trente Ans, et subit les sièges de 1593 et de 1650. Libérée des menaces extérieures à partir du traité des Pyrénées en 1659, elle conforte son emprise et s'étend, hors de l'enceinte initiale, sur le "Grand Faubourg" où le duc de Bourbon refonde en 1739 le collège de Guise auquel il donne son nom, ainsi que sur les faubourgs de Villers et de Landrecies, où Marie de Lorraine déplace l'hôtel-Dieu en 1680. Siège d'élection, de bailliage royal et de grenier à sel, Guise abrite également les juridictions du duché-pairie (bailliage ducal, maîtrise des eaux et forêts). Dès 1662, le Conseil d'Etat autorise le duc de Guise à canaliser l'Oise pour favoriser l'exploitation et le flottage des bois des forêts du duché et l'établissement de forges et de verreries, mais le véritable essor de la ville accompagne la révolution industrielle. L'installation en 1846 de la fonderie Godin, complétée à partir de 1859 par l'extraordinaire ensemble du Familistère, puis de la filature Cau en 1872, procure à la ville une activité sans précédent, et une large expansion vers le nord, au-delà des faubourgs de Robbé et de Landrecies. En 1862 est détruite la grange aux dîmes (située sur la rue du même nom) , tandis qu'en 1847 disparaît la porte du Grand Pont, qui fermait sur l'Oise la route de la Capelle et était surmontée du beffroi transféré de la porte des Poissons ou de l'Horloge (sur l'actuelle rue Camille-Desmoulins, au niveau du canal des Moulins) , détruite en 1793. Les deux batailles de Guise en août 1914 et novembre 1917 touchent essentiellement les rues Chanteraine et Camille-Desmoulins, et anéantissent le château dont ne subsistent que le donjon et l'enceinte de brique. Le développement de la ville au 20e siècle confirme le mouvement du siècle précédent : des cités ouvrières voient le jour le long des grands axes de circulation, et des lotissements sont créés dans les faubourgs de Robbé (Cité Neuve, 1911-vers 1950) , Chantraine et de Villers (vers 1950-1960).
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description
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Guise s'est développée entre le promontoire naturel sur lequel est établi le château au sud-ouest et Ia vallée de l'Oise au nord-est. Prenant appui sur la masse castrale et limitée au nord par la rivière et ses canaux, l'enceinte de brique était ponctuée des portes Chanteraine au sud, de la Poterne au nord et des Poissons à l'est. La ville ancienne se déploie le long de trois artères. La rue Chanteraine, au pied du château, ancienne artère du pouvoir où sont installés l'hôtel de ville, l'auditoire ducal et le grenier à sel ; la rue de la Citadelle, menant au château, est le quartier religieux où sont établis dès le Moyen Age l'église paroissiale et l'ancien hôtel-Dieu, puis les écoles des soeurs du Saint-Enfant-Jésus et des frères des Ecoles chrétiennes fondées par Marie de Lorraine ; et enfin de la rue des Poissons (actuelle rue Camille-Desmoulins) , qui est la rue commerçante. Entre le canal des Moulins et l'Oise, le "Grand Faubourg" se développe à partir du 17e siècle autour de la place d'Armes où les notables font ériger de vastes demeures. La ville de Guise présente une séparation assez marquée entre le coeur ancien, les faubourgs et les nouveaux quartiers gagnés sur les glacis de l'ancienne enceinte ainsi que sur les espaces intermédiaires entre les axes de développement. Le tissu ancien, particulièrement dans la rue Camille-Desmoulins, offre un parcellaire "laniéré" qui dès la seconde moitié du 17e siècle fait l'objet d'une nouvelle division transversale. Jusqu'au 20e siècle, l'ensemble du bâti offre un aspect très linéaire le long des principales voies, et seule la place Lesur, aménagée à l'emplacement du bastion de Saint-André, offre au milieu du 19e siècle un espace public monumental digne d'une ville moderne.
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Fournis Frédéric
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référence
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IA02000907
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© Inventaire général
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enquête
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1999
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date versement
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2002/01/10
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date mise à jour
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2007/04/02
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Contact service producteur
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service producteur
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Conseil régional de Picardie - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 88, rue Gaulthier de Rumilly 80000 Amiens - 03.22.97.16.57
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