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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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L'agglomération de Fort-Mahon-Plage
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localisation
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Picardie ; Somme ; Fort-Mahon-Plage
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aire d'étude
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Côte picarde
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dénomination
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agglomération
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époque de construction
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19e siècle ; 20e siècle
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historique
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L'agglomération de Fort-Mahon-Plage, partie de la commune de Quend jusqu'en 1922, ne conserve pas de bâti antérieur au 19e siècle. Dans les dunes de la Pointe de Routhiauville, précisémment à la Dune Blanche, un ancien corps de garde est mentionné sur la carte dite de Cassini (établie vers 1756) ainsi que sur une carte d'Etat major de la fin du 19e siècle. Son équivalent moderne, le blockhaus, est encore présent dans les dunes, depuis la Seconde Guerre mondiale, à la pointe de Routhiauville, et dans quelques propriétés privées de la station. A la fin du 19e siècle, la population locale se concentre au bourg de Quend, alors centre de l'agglomération. Sur le territoire actuel de Fort-Mahon-Plage, des maisons sont regroupées au Royon et au Vieux-Fort-Mahon. Avec l'apparition du tourisme balnéaire à la fin du 19e siècle, un nouveau pôle apparaît, au droit de l'ancien village de Fort-Mahon, au coeur des dunes. En 1886, des particuliers demandent à l'Administration des Domaines des concessions de plage afin de placer des cabines de bain, et dans le même temps, le cordon dunaire est loti. Le développement touristico-balnéaire et la croissance urbaine sont telles que cette portion de territoire obtient son indépendance administrative et religieuse en 1922. Au cours de la Première Guerre mondiale, certaines maisons de Fort-Mahon sont réquisitionnées pour accueillir les réfugiés de la Somme (source : A.D. Somme : KZ 2463). L'agglomération connaît un essor important durant l'entre-deux-guerres, tant du point de vue de la fréquentation touristique que des constructions [fig. 8]. Si la station balnéaire voit le nombre de constructions de villégiature croître, les écarts du Vieux-Fort-Mahon et du Royon voient aussi la trame urbaine se densifier, à la suite de l'arrivée de nouveaux habitants. La jeune ville s'équipe d'édifices communaux. En 1930-1933, un groupe scolaire (avec salle de classe, réfectoire, préaux, sanitaires et logement du directeur) est construit au Royon par Philippe Henri, architecte à Arras (Pas-de-Calais). Un second groupe scolaire est construit à l'entrée de la station balnéaire en 1936-1937, non loin d'une poste (1929-1930). Dès 1924, l'emplacement pour un cimetière est offert gratuitement par la famille Petit, fondateur de la station balnéaire [annexe 1]. Les travaux du génie civil se concentrent sur la station balnéaire : à partir de 1930, les lignes téléphoniques sont posées le long de l'avenue de la Plage où des trottoirs sont construits en 1936. A partir des années 1930, les voies privées issues des lotissements sont progressivement incorporées dans la voirie publique, plus précisément au sein de la station balnéaire. L'avenue de la Plage est classée CVO 3 dès 1924, puis sera classée en CGC 102 dans les années 1930. Mais la Seconde Guerre mondiale porte un coup fatal au développement de l'agglomération. La commune est occupée par l'armée allemande qui, pour des besoins militaires, détruit un certain nombre d'édifices. La station balnéaire, proche de la mer et des cibles militaires est la plus touchée, mais le Vieux-Fort-Mahon n'est pas épargné et dénombre quelques destructions. Dans la station balnéaire, la totalité des villas du front de mer sont dynamitées, et un certain nombre d'autres habitations de villégiature sont sinistrées et vidées de tous leurs matériaux en bois (portes, fenêtres, planchers). Selon un rapport de l'architecte Lecompte, sur 1053 immeubles existant avant guerre dans l'ensemble de l'agglomération, 250 ont été totalement détruits (soit près de 24%) , majoritairement dans la station. L'arrêté ministériel du 19 mai 1945 déclare la commune sinistrée, ce qui induit la mise en place d'un plan de reconstruction soumettant toutes les constructions nouvelles à une autorisation préalable. L'architecte urbaniste Lecompte, chef du service départemental de l'urbanisme et de l'habitation de la Somme est désigné le 18 juin 1945. Il établit un premier projet le 16 juin 1946 où les parcelles sont remembrées. La période de l'après-guerre est caractérisée par une reprise des constructions, grâce aux dommages de guerre. Les dents creuses se comblent progressivement et de nouvelles voies sont ouvertes dans la station balnéaire. Au cours des années 1990, les dunes situées au sud de la commune sont aménagés sous le nom de Belle-Dune, comprenant un golf, une piscine et des hébergements individuels [fig. 10 et 11]. De même, au sud de la digue, de grands ensembles immobiliers sont construits.
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description
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L'agglomération de Fort-Mahon-Plage est caractérisée par une croissance linéaire de la ville, depuis les bas-champs et les anciens hameaux du Vieux-Fort-Mahon et du Royon, vers la mer. Le Hameau du Royon, qui se développe le long de la D 32, reste assez distinct des quartiers récents, mais force est de constater que le Vieux-Fort-Mahon, s'étend progressivement vers la station balnéaire et vers le nord. Son bâti reste cependant différent de celui de la station. Les maisons du milieu du 19e siècle sont de petite taille (en rez-de-chaussée) , le bâti est lâche, même si des constructions de l'entre-deux-guerres, parfois construites par des étrangers à la commune, ne sont pas si différentes de celles que l'on peut trouver dans la station. Cet ancien hameau tend à devenir un faubourg de la station. Le groupe scolaire (1936-1937) et la mairie (1959) , édifiés au point de jointure des deux quartiers, tend à en devenir aujourd'hui le centre. Au nord du Vieux-Fort-Mahon, nous notons la présence de lotissements tardifs en continuelle croissance (après 1970).
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type d'étude
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patrimoine de la villégiature (la Côte picarde)
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rédacteur(s)
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Justome Elisabeth
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référence
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IA80001239
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© Inventaire général ; © Conseil général de la Somme ; © SMACOPI
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enquête
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2002
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date versement
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2008/06/28
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date mise à jour
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2011/09/26
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dossier en ligne
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Contact service producteur
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service producteur
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Conseil régional de Picardie - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 88, rue Gaulthier de Rumilly 80000 Amiens - 03.22.97.16.57
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