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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Le territoire communal : géographie, histoire, économie
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localisation
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Picardie ; Somme ; Fort-Mahon-Plage
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aire d'étude
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Côte picarde
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historique
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Fort-Mahon-Plage est une jeune commune, créée à la suite du vote de la loi du 30 décembre 1922, promulguée au Journal officiel du 4 janvier 1923. Elle est issue du démembrement d'une partie du territoire de la commune de Quend issue elle-même du territoire de Saint-Quentin-en-Tourmont en 1900. Le territoire lui-même est de formation tardive, issu d'une accumulation de dunes (profondes de près de 15 mètres) , depuis le 15e siècle, allant du sud-est vers le nord-ouest. La pointe de Routhiauville est la pointe ultime de ces dunes, qui n'a cessé de se déplacer depuis la fin du 16e siècle (source : Dallery). Ces dunes giboyeuses faisaient partie de l'apanage du comte d'Artois, aliénées par la Nation le 13 vendémiaire an VI. Les origines toponymiques demeurent approximatives : selon Dufetelle, le site porte le nom d'un ancien fortin construit dans les dunes, et baptisé du nom de l'officier qui l'inspecta. D'après Delattre, le nom vient du fort de Porte Mahon où les Français remportèrent en 1756 une victoire contre les Anglais. Le hameau du Vieux-Fort-Mahon, situé à l'est de la station balnéaire, n'apparaît pas sur la carte de Cassini, dressée vers 1756. Le territoire, en grande partie composé de dunes, est protégé des mouvements de sable par le décret du 14 décembre 1810 qui stipule l'interdiction de couper les oyats et les pins sans l'autorisation des Ponts et Chaussée et l'avis du préfet. Les matrices cadastrales anciennes nous informent qu'un certain nombre d'habitants se déclarait manoeuvriers. Plus rares étaient les pêcheurs : en l'absence de port, cette activité n'était pas privilégiée, même si la pêche au carrelet est attestée à la limite des 19e et 20e siècles. Des cartes postales anciennes montrent que les bateaux de pêche venaient s'échouer sur la plage et attendaient la marée montante pour repartir. D'après Adolphe Joanne, en 1876, les mollières de la baie d'Authie accueillent des moutons. La terre fertile des bas-champs assure la culture de produits maraîchers et l'élevage des vaches, appréciées pour les laitages. A la fin du 19e siècle, le développement du tourisme balnéaire assure une diversification des activités, liées notamment au commerce et aux services. Par ailleurs, l'activité balnéaire a assuré une croissance démographique : depuis son érection en commune, le nombre total de la population n'a cessé de croître, passant de 609 habitants en 1926 à 1140 en 1999, malgré une légère baisse après la Seconde Guerre mondiale (953 habitants en 1936 et 851 habitants en 1946). Après une forte évolution entre les deux-guerres, la population stagne, et marque un sursaut dans les années 1990. Comparé à l'aire d'étude, la commune reste pourtant la moins peuplée. Le territoire communal comprend des espaces protégés au titre des sites : site du massif dunaire du Marquenterre (classé, 18 septembre 1998) , site dit du littoral picard (inscrit, 20 janvier 1975). Aucun édifice n'est protégé au titre des Monuments historiques. Dans le cadre de l'inventaire du patrimoine balnéaire, seule la station balnéaire a été l'objet d'un repérage intensif.
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description
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La commune de Fort-Mahon-Plage est située dans le canton de Rue, arrondissement d'Abbeville. Comprise dans le Marquenterre, elle marque la limite septentrionale de l'aire d'étude, bordée au nord par la baie de l'Authie qui détermine la limite administrative avec le département du Pas-de-Calais et la région Nord. D'une superficie de 13, 040 km², le point culminant du territoire se situe à 30 mètres, dans les dunes au sud de la station balnéaire. A l'arrière du cordon dunaire, les altitudes varient de 3 à 5 mètres. Le territoire est composé de dunes orientées nord-sud, sur près de la moitié de la superficie communale, là même où a été implantée la station balnéaire. L'arrière pays est caractérisé par des terres agricoles et d'élevage nommées 'bas-champs', gagnées sur la mer depuis plusieurs siècles par endigages successifs, et aujourd'hui encore asséchées grâce à de multiples canaux nommés nocs quadrillant le territoire. Quelques mares émaillent le paysage, témoins de la faible altitude des terres et de l'humidité permanente. La partie nord de la commune est composée de mollières, terres d'alluvions envahies par la mer uniquement lors des marées hautes. La végétation se concentre dans les dunes et les mollières. Sur les dunes, les oyats ont été plantés pour fixer les sables. Là où la dune n'est plus mobile, des arbrisseaux ont colonisé le terrain (tamaris, sureaux, argousiers) , surtout au nord de la station balnéaire, vers la pointe de Routhiauville. Autour du cimetière, se déploie un petit bois de feuillus. Enfin, les mollières accueillent des plantes grasses adaptées aux milieux salins. Le réseau de communication de la commune est concentré dans les bas-champs. Ce sont en fait des digues qui font office de routes, ou qui protègent celle-ci. Certaines sont aujourd'hui des départementales (D 32 de Quend à Fort-Mahon-Plage via Le Royon, D 532 qui coupe transversalement la commune) , mais la plupart restent des chemins communaux non praticables pour les automobiles. Les D 532 et D 432 ont été tracées à la fin des années 1990, à la suite de l'aménagement du site de Belle-Dune. Le tramway à vapeur mis en place à la limite des 19e et 20e siècles suivait l'assiette de l'actuelle D 32.
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type d'étude
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patrimoine de la villégiature (la Côte picarde)
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rédacteur(s)
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Justome Elisabeth
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référence
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IA80001264
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© Inventaire général ; © Conseil général de la Somme ; © SMACOPI
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enquête
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2002
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date versement
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2008/06/28
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date mise à jour
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2008/11/27
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dossier en ligne
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Contact service producteur
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service producteur
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Conseil régional de Picardie - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 88, rue Gaulthier de Rumilly 80000 Amiens - 03.22.97.16.57
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