historique
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L'existence du site de Grand-Fayt est attestée dès 921 par une charte de Charles le Simple qui affecte à perpétuité ce lieu au service des frères du couvent de Maroilles. Le terme employé, Fagetus - issu de fagus, le hêtre - ne désigne qu'un lieu-dit, venant seulement d'être défriché. L'abbaye de Maroilles conserve des biens dans le village ainsi que la propriété de l'église qui est unie à celle de Petit-Fayt. Le village de Grand-Fayt est appelé Fayt-le-Château par opposition à Petit-Fayt nommé alors Fayt-la-Ville. Vers 1050, Wedric, dit le Barbu, héritier de Wedric-le-Sor, seigneur d'Avesnes, fit bâtir sur une motte au milieu d'un marais, à proximité de l'Helpe-Mineure, une tour fortifiée dont il ne reste rien. La tour du donjon, au lieu-dit le Gard, était indiquée dans un acte de 1502 et représentée dans le besogner des Albums de Croÿ (archives de la société archéologique d'Avesnes). Au Moyen Age, Grand-Fayt constitue un des centres principaux des propriétés foncières des seigneurs d'Avesnes qui y possèdent aussi des viviers et un moulin. Celui-ci est donné par Nicolas d'Avesnes à l'abbaye de Liessies puis repris par les seigneurs d'Avesnes à une époque antérieure à 1400. Dans son état actuel, la partie du moulin située vers la rivière date du XVIe siècle, le restant du bâtiment ayant été reconstruit au XIXe siècle. L'église Saint-Pierre, à nef unique, précédée d'un narthex débordant, est surmontée d'un clocher bâti vers 1660. Deux bas-côtés sont adjoints entre 1717 et 1723. Ce n'est qu'en 1844, à la suite de l'essor démographique généré par la mise en herbage de la vallée de l'Helpe-Mineure, que Grand-Fayt et Petit- Fayt se dissocient en deux communes distinctes.
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