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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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savonnerie de la société normande des Corps Gras
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localisation
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Haute-Normandie ; Seine-Maritime ; Yainville
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aire d'étude
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Seine-Maritime
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lieu-dit
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C D 982
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dénomination
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savonnerie
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; salle des machines ; cheminée d'usine
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époque de construction
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2e quart 20e siècle
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année
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1933 ; 1947
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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La savonnerie de la société normande de Corps Gras est construite en 1933 à côté de la centrale thermique qui lui fournit la force motrice et la vapeur nécessaire au moyen d'une conduite amenant directement la vapeur à 35 kg surchauffée qui sera détendue et utilisée dans les différents ateliers. La fabrication ne commence qu'à la fin de l'année 1934. Le personnel d'encadrement est marseillais, les ouvriers viennent des alentours. Les hommes travaillent autour des chaudrons, les femmes au conditionnement. Les matières premières arrivent par le fleuve ou par la voie ferrée. Elles sont pompées dans des bacs de stockage soit montées en fûts par un puissant monte-charge sur un terre-plein où elles sont entreposées et fondues au fur et à mesure des besoins. Ce palier supérieur supporte en outre le château d'eau, l'atelier d'entretien, les bureaux, l'atelier de déglycérination et l'entrée principale donnant sur la route nationale. Les huiles et graisses fondues et stockées descendent par gravité à l'atelier de déglycérination ou directement dans les six cuves de cuisson de 100 m3 . Le savon fabriqué coule ensuite dans l'atelier de refroidissement. Une fois refroidi en plaque, il entre dans l'atelier de conditionnement qui se trouve dans la partie inférieure de l'usine au même niveau que les magasins d'expédition situés le long de la voie ferrée. La fabrication du savon demande, avec les lavages et les repos nécessaires, six jours, soit 50 à 60 000 kg de savon fini journellement. On produit à Yainville du savon selon la méthode dite "Marseillaise". Vers 1938, la savonnerie débute la transformation de la glycérine qui arrivait brute. Entre 1947 et 1949, de nouveaux bâtiments dotés d'installations modernes sont édifiés pour la fabrication de poudre à laver Catox. La production de Catox est arrêtée en 1955. Cet arrêt est compensé par la fabrication de savon translucide sous le nom Chat ambré. En 1959, la Société normande des corps gras entre dans le groupe Unipol et devient Nouvelles savonneries française. En 1967, les Nouvelles savonnerie française rachètent les sociétés Gilot et Alésia qui produisent du savon de toilette. A Yainville est alors construit un atelier de savonnettes commercialisées sous le nom Gilésia. Les années 1970 sont les plus fastes pour l'usine. Bien que sa production et son personnel aient diminué la Nouvelle savonnerie française est toujours en activité.$ En 1950 la production de Catox atteint 700 tonnes par mois. En 1959, la savonnerie fabrique annuellement 15 000 tonnes de savon, 5 000 tonnes de glycérine et 5 000 tonnes de produits industriels. En 1987, l'usine produit 2 200 tonnes de savonnettes.$ En 1950, l'usine emploie 102 personnes dont 84 femmes et 18 hommes. En 1959, la savonnerie emploie 310 personnes, 330 en 1974.
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étages
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4 étages carrés
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gros-oeuvre
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brique ; béton armé ; parpaing de béton
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couverture (type)
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toit à longs pans ; pignon couvert ; terrasse
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couverture (matériau)
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ardoise ; béton en couverture
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couvrement
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charpente en béton armé apparente
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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patrimoine industriel (agglomération de Rouen)
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rédacteur(s)
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Le Roy-Real Emmanuelle
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référence
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IA76002267
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© Inventaire général
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enquête
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2000
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date versement
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2003/04/22
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service producteur
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Conseil régional de Haute-Normandie - Service chargé de l'inventaire 2, rue Maladrerie 76000 Rouen - 02.32.08.19.80
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