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Réponse n° 1613

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site château
localisation Picardie ; Somme ; Lucheux
aire d'étude Somme
destinations successives école
dénomination château
parties non étudiées donjon ; jardin ; verger ; chapelle
époque de construction 12e siècle ; 13e siècle ; 15e siècle
siècle détail 17e siècle ; 18e siècle
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique Les archives n'attestent véritablement l'existence du château qu'en 1147 mais l'on situe traditionnellement sa fondation vers 1120. C'est Hugues II Campdavène, comte de Saint-Pol, également fondateur du prieuré Saint-Léger, qui en serait alors l'instigateur. A la fin du 12e siècle, par l'hommage qu'Hugues IV Campdavène rend au roi Philippe-Auguste, Lucheux demeure dans le giron des comtes de Saint-Pol mais relève directement du royaume. Lorsque Hugues IV Campdavène meurt à Constantinople en 1205 sa fille fait passer le château à la famille de Châtillon. De grandes modifications sont alors apportées au monument. Guy Ier de Châtillon et son successeur Guy II remodèlent les fonctions militaires et enrichissent l'ensemble d'éléments résidentiels dans le 2e quart du 13e siècle ; le donjon est reconstruit, la grande salle édifiée. Le château devient alors, avec ses jardins, son verger et la forêt toute proche, un cadre agréable apprécié des comtes de Saint-Pol et de divers rois de France qui séjournent régulièrement au château à partir du 14e siècle. Un siècle plus tard, la guerre de Cent Ans trouble ce calme. Guy IV, constitué otage pour la libération de Jean le Bon meurt en Angleterre en 1360. Sa soeur hérite de Lucheux et le fait passer par son mariage à la maison de Luxembourg. Au cours de la seconde moitié du 14e siècle le château doit subir plusieurs assauts anglais. Après la bataille d'Azincourt en 1415, le château est à nouveau convoité et endommagé. Pierre de Luxembourg le répare et en profite pour moderniser l'arsenal militaire en 1431. Louis de Luxembourg son successeur complète ce dispositif par la construction de la Tour Neuve. Ce seigneur est exécuté en 1475 pour avoir voulu ériger Lucheux en une principauté autonome et puissante de par sa situation, à la limite du royaume de France et des états bourguignons. Le comté de Saint-Pol est alors confié à Guy Pot, bailli de Vermandois avant que Charles VII ne le rende à Marie de Luxembourg. Au 16e siècle, le château doit encore subir les assauts répétés des Anglais et des Impériaux, qui en 1522 exercent un siège de huit jours à l'issue duquel seul le donjon résiste. Malgré les réparations importantes qui furent alors entreprises et auxquelles participa Jean Bullant, parent du grand architecte, Lucheux ne peut se relever. En 1640, Richelieu donne finalement l'ordre de le démanteler. Suite à ce démantèlement engagé depuis le 17e siècle (donjon) et continué au 19e siècle après la saisie comme bien national, les parties les plus anciennes ( donjon et résidence en basse cour des 13e siècle-16e siècle) sont à l'état de ruines. Les restes en élévation ont été restaurés et maintenus hors d'eau. La partie des logis reconstruite au 17e siècle sert d'école.
description L'ensemble des vestiges est compris dans une enceinte polygonale irrégulière, percée de deux portes et renforcée de plusieurs tours. Elle est cernée par un fossé sec, aujourd'hui comblée au sud. De ce fait, et contrairement au modèle philippéien, les bâtiments sont construits de manière anarchique et sa surface est immense. La porte du Bourg menait à la ville. Formée d'un berceau brisé entre deux tours circulaires coiffées de poivrières, elle était autrefois protégée par une herse et un pont-levis à flèche, fonctionnant donc sur un système de contrepoids, ainsi que l'attestent les rainures verticales dans la partie supérieure. La deuxième porte, celle du Haut-Bois qui donnait accès à la forêt, est flanquée de deux massifs contreforts rectangulaires aux allures de tours qui, jusqu'au 18e siècle étaient couronnées d'échauguettes. Cette seconde entrée était, elle aussi, dotée d'un pont-levis. A droite de la porte, la courtine talutée à sa base, conserve des mâchicoulis en arc plein-cintre bandés sur des contreforts peu saillants. Retranché derrière les mâchicoulis, le chemin de ronde en espalier s'étendait sur trois plates-formes séparées par des escaliers. Aujourd'hui ce dispositif a disparu mais l'on peut l'imaginer grâce à l'existence de lits de silex noir bien distincts dans les murs en calcaire blanc. A l'intérieur de l'enceinte, l'élément fort du dispositif militaire est le donjon dont il ne subsiste plus que la partie orientale. Ce cylindre cantonné de quatre demi-tourelles s'assoit en encorbellement sur une base plus ancienne carrée renforcée de contreforts semi-circulaires, correspondant au donjon roman. De longues archères présentes dans l'axe de la tour centrale et sur chacune des tourelles attestent du rôle essentiellement défensif de ce donjon, et ce malgré les dimensions des salles, proches de celles des pièces résidentielles des châteaux - en particulier la pièce octogonale au centre du bâtiment. Le caractère résidentiel du château est attesté par la conservation de la grande salle rectangulaire ouverte vers l'ouest par sept fenêtres géminées aux linteaux décorés de trèfles trilobés.
étages 2 étages carrés
gros-oeuvre calcaire ; brique
couverture (type) toit à deux pans ; flèche polygonale
couverture (matériau) ardoise
état vestiges ; restauré
propriété propriété de la commune
protection MH 1965/03/30 : classé MH
type d'étude enquête thématique régionale (le gothique en Picardie)
rédacteur(s) Isnard Isabelle ; Schill-Fenninger Hélène
référence IA80000854
  © Inventaire général
enquête 1995
date versement 2007/09/13
Contact service producteur
service producteur Conseil régional de Picardie - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel
88, rue Gaulthier de Rumilly 80000 Amiens - 03.22.97.16.57
autre dossier dossier de protection
 
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Requête ((Somme) :LOCA )
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